Le jardin botanique Harrison Smith à Tahiti
Je dois avouer qu’après avoir passé cinq années sur l’île de Tahiti à l’heure où j’écris ces quelques lignes (février 2021), je n’étais encore jamais allé au fameux jardin botanique de Harrison Smith. Il aura fallu attendre le retour de mes parents en vacances à Noël pour que je l’envisage, après qu’ils m’aient dit « ça vaut le coup d’y passer une heure ou deux, sans soucis ». D’ailleurs, nous venons de publier (enfin) notre article sur les choses à faire à Tahiti. Cela en fait partie clairement si vous avez le temps.
- Balade en quad à la découverte de l'intérieur de l'île : Une façon très sympa d'aller observer la flore de Tahiti et la richesse de l'île
- Sortie bateau à la presqu'île : Voici à mes yeux la meilleure sortie bateau à la presqu'île pour découvrir les environs, le tout dans un cadre paradisiaque
- Faire son baptême de plongée : Un baptême à l'écart des zones très touristique, c'est tout aussi bien !
Les frontières viennent d’être fermées avec le monde extérieur pour soi-disant limiter l’entrée des variants du Covid sur le territoire polynésien. Nous sommes donc coincés sur notre caillou en plein Océan Pacifique, mais certes il y a bien pire que nous.
Toujours est-il que nous avons du temps, et que les vacances vont probablement se passer en Polynésie-française. Nous profitons donc d’un très beau week-end pour aller à la découverte de ce fameux jardin devant lequel je suis passé cinquante fois en voiture, mais où je n’avais jamais pris la peine de m’y arrêter. C’est chose faite maintenant.

Mélanie & Sylvain - Les Deux Pieds Dehors
Coucou, nous avons récemment vécu 6 ans en Polynésie française et on connaît très bien le territoire ! Tu trouveras déjà de nombreuses informations sur nos articles, mais nous avons décidé de te simplifier la vie en créant notre propre guide de voyage. Dedans, nous y avons tout organisé, résumé et noté l’essentiel pour faciliter l’organisation de ton séjour ! N’hésite pas à venir voir par toi-même !
Pour une fois, je ne vais pas écrire des tartines dans un article, ce qui n’aurait que peu d’intérêt finalement. Une découverte en photo des lieux sera bien plus intéressante ! Allez, je vous amène en balade dans ce grand jardin botanique, qui, à mon sens, vaut la peine d’être vu, si vous avez un peu de temps à Tahiti. Certes, la majorité des touristes passera son tour, préférant (ce n’est pas une critique) découvrir Bora Bora et son lagon turquoise ou les atolls des Tuamotu et les plages de sable blancs des îles Sous le Vent. Mais si vous avez le temps de découvrir Tahiti, que vous êtes venu quelques semaines pour voir de la famille ou même que vous résidez ici, cela vaut le coup d’aller passer une petite matinée, en famille ou en amoureux, flâner à travers les arbres tropicaux, plantes et lianes …
Le jardin Harrison Smith, un peu d’histoire
Voilà ce que vous devriez retenir en quelques lignes sur l’histoire de ce jardin. C’est entre 1920 et 1925 que l’histoire commence avec l’achat des terres de l’actuel jardin de la part de l’Américain Harrison Willard Smith. Passionné par la flore, il y plantera une grande quantité d’arbres, fleurs, plantes, etc.
En 1947, H. Smith lègue son jardin à un ami, M. Jean-Marie Boubée, chef à l’époque du Service Agricole de Tahiti. Le jardin est racheté en 1952 par un autre américain, Cornelius Crane qui entretiendra un certain temps le jardin. En 1962, au décès de Crane, le gouvernement de la Polynésie récupère le jardin. Depuis 2017, c’est le Service du Tourisme qui est gestionnaire des lieux.

La balade dans le jardin
Nous sommes partis au petit matin de Papeete, direction ce jardin. Une heure de route plus tard, on y découvre ce beau jardin. Je vérifie avant coup que l’on peut bien s’y rendre en poussette et que les allées restent praticables ce qui est le cas, ouf.
Nous nous repérons avec le plan situé à l’entrée et décidons de faire la grande boucle, on a le temps. Louis prend plaisir à observer durant quelques minutes la tortue des Galápagos, impressionnante par sa taille et son calme.
On poursuit notre route en suivant le circuit classique du parc. On y découvre tout un tas de fleurs, plantes et arbres, certes que l’on connaît déjà puisqu’on vit ici, comme la célèbre Tiare Tahiti, mais c’est toujours très beau de se balader dans ce type de paysage.
Les allées sont très bien entretenues et on enchaîne les secteurs fleuris, ceux avec des arbres immenses, d’autres avec des bassins d’eau remplis de nénuphars, etc.
Vous retrouverez tout le long des chemins des petits panneaux explicatifs sur les différentes espèces plantées dans le jardin botanique. On prend un plaisir fou à photographier tout ce qu’on voit. J’ai même amené le reflex de Mélanie qui était resté depuis longtemps à la maison, et nous nous baladons donc, comme des paparazzis, avec nos deux boitiers (Canon 60D pour elle et 6D pour moi) et tous nos objectifs.


Même si l’objectif n’est pas de vous parler photo, c’est très intéressant de passer d’un boitier à l’autre. Je suis avec mon nouveau Canon 85mm f/1.8 acheté d’occasion ici à Tahiti qui me permet de faire de beaux flous d’arrière-plans. Mais, avec le 70-200mm f/2.8 L monté sur le boîtier de Mélanie, on arrive à faire de très gros plans de certains détails très intéressants aussi.
En approchant le mi-parcours, on découvre une magnifique forêt de mapés, la fameuse châtaigne tahitienne. Vous pouvez d’ailleurs en trouver à vendre aux abords des routes pour venir jusqu’au jardin. C’est sympa à goûter et j’en achète de temps en temps. L’arbre se présente vraiment sous une forme caractéristique et en particulier ses racines. On les retrouve sous la forme de très grandes racines extérieures, qui descendent le long de l’arbre pour terminer leur route dans l’eau. Quand je dis « extérieures », elles peuvent mesurer presqu’un mètre de hauteur. On dirait presque des bras qui descendent de l’arbre pour aller chercher à voir en contre bas. L’ambiance est superbe, féérique presque honnêtement. Seul hic, dommage, la route n’est pas loin et pollue légèrement le moment. Jugez plutôt.




A la sortie de cette forêt, on retrouve une zone de la palmeraie où vous aurez encore une fois l’occasion de prendre de belles photos. La zone permet d’observer quelques beaux bassins avec des tonnes de nénuphars et une belle vue sur les environs. On a de la chance, il fait beau.
Nous rentrons après deux bonnes heures, content de cette petite découverte. Honnêtement, cela vaut le coup d’être vu selon nous. Si vous aimez la nature, la découverte de la flore que vous ne connaissez peu ou pas et qu’en plus vous aimez la photo, vous pouvez facilement y passer quelques heures. Seul souci de notre côté, le petit en a marre d’être dans la poussette, alors on file.

Repas au restaurant du musée Paul Gauguin
Et quoi de mieux pour terminer la journée que d’aller à ce restaurant dont nous avions déjà entendu parler aussi, mais dans lequel nous n’avions jamais eu l’occasion d’aller. Comme quoi. J’avoue que l’on est chanceux (mais certes bien moins exposé aussi) avec cette situation du Covid puisque nous pouvons aller au restaurant sans soucis.
Nous profitons, c’était prévu, d’un repas sous la forme d’un buffet à volonté de « Ma’a Tahiti », littéralement de la nourriture locale. On y retrouve tous les classiques : Pua Roti, poissons à toutes les sauces, bœuf aux légumes, banane, Manioc, Uru (fruit à pain), Fe’i (banane à cuire), Ipo (pain au lait de coco), poulet fafa, poisson cru au lait de coco, fafaru (poisson cru fermentée dans de l’eau de mer) avec mitihue (coco râpé fermentée) ou encore du Poe en dessert. Bref, autant le dire, on s’est régalé.
L’accueil a été pour nous vraiment formidable, le cadre est superbe, au bord de l’eau avec vue sur la presqu’île au loin. Compter 4500xpf pour le buffet le dimanche, mais vous pouvez aussi manger à la carte si vous le souhaitez. On recommande les yeux fermés.



Le côté pratique
Quelques mots rapides, je fais court. Il n’y a pas de moyen de transport public pour venir ici. Il vous faudra soit avoir votre propre voiture, soit louer une voiture de location. Je conseille de regarder sur ce comparateur pour trouver de bons prix. Pour information, le jardin se trouve au PK51 sur la côte ouest, à Papeari. Il est gratuit et ouvert de 9h à 17h globalement. Pour les vols les moins chers de France vers Papeete, c’est par ici pour comparer les prix.
Compter une heure de voiture depuis Papeete, sans personne sur la route. Selon l’heure et les bouchons, ça fait vite 1h30. Si vous envisagez de dormir à la presqu’île, vous pouvez regarder notre guide complet sur les hébergements en Polynésie. On y donne nos meilleures recommandations.
Bref, à notre sens, c’est très cool à faire, surtout en famille. On espère que la balade vous a plu en tout cas ? Si vous aimez les jardins et les balades en forêt, on vous invite à venir lire l’article sur notre balade au jardin de Vaipahi, à quelques kilomètres de là, un autre coin très sympa à découvrir lors d’un tour de l’île de Tahiti.
A bientôt,
Sylvain
Bonjour. Votre article est très intéressant mais je vous invite à modifier la phrase « pour soi-disant limiter l’entrée des variants du Covid sur le territoire polynésien » qui est je pense déplacée… bien sûr votre ligne éditoriale vous regarde mais soyons lucide: je ne vois pas l’intérêt d’un pays qui vit du tourisme de fermer ses frontières. A moins qu’il y ait une face cachée qui m’echappe!
Je vous souhaite une belle journée.
Merci Denis de ton message 🙂 c’était écrit sur un ton ironique de ma part…
Iaorana. Merci pour ce bel article et ces magnifiques photos du jardin botanique qui est pour moi un lieu de ressourcement magique., en particulier dans la forêt de mape, la châtaigne polynésienne que l’on retrouve en vente au bord de la route. Je le fréquente régulièrement depuis enfant et je viens d’apprendre qu’un musée sera construit au milieu du jardin sniff près du noyer centenaire introduit par les missionnaires français.
Mon seul regret dans l’article est de ne pas voir Te ara tau la tortue centenaire dont la femelle a été tuée par une meute de chiens. C’est pourquoi il vit seul désormais dans son enclos.
Bon voyage et belles découvertes.
Coucou,
c’est vrai que je ne l’ai pas mise en photo. Je n’avais pas de belles images de la tortue, mais je la mentionne bien dans l’article 🙂