L’île d’ibo au Mozambique : le paradis sur terre

L’île d’ibo au Mozambique (de son vrai nom ilha do Ibo), vous connaissez ? Non ? C’est dans l’archipel des Quirimbas ! J’y ai passé une semaine formidable ! Quoi, c’est où ça Quirimbas ? Le Mozambique ? C’est souvent le genre de discussion que j’ai eu par le passé quand je raconte ma semaine passée sur cette île, qui ne vous laisse pas indifférente…

J’ai eu l’occasion de découvrir le lieu alors que je vivais sur l’île de Mayotte. A cette même période-là, je découvrais un merveille de la Tanzanie, le parc national du Serengeti.

Je vivais à ce moment-là sur l’île de Mayotte, dans l’Océan Indien, et la compagnie locale Ewa Air avait eu la bonne idée d’ouvrir des nouvelles liaisons aériennes vers l’Afrique. À cette époque, deux destinations voyaient donc le jour : le Mozambique, vers la ville de Pemba, au Nord-est du pays, et le Kenya, sur Nairobi, la capitale.

Nous voici donc motivés avec ma compagne pour découvrir une destination bien loin des sentiers battus !

Bon, finalement, c’est où l’île d’Ibo au Mozambique ? Une petite carte en tout bon géographe qui se respecte…

Une heure d’avion est nécessaire pour se rendre sur la ville de Pemba, au Nord-est du pays. Nous passons une nuit dans un hôtel miteux de la ville. Ville sans grand charme au premier abord en tout cas, nous attrapons le lendemain matin un bus local pour se rendre à l’île d’Ibo.

Le trajet sera long (la journée plus ou moins), mais on est directement immergé dans la culture Africaine sur la route : Chemin en terre poussiéreux, on s’arrête tous les 3 Km j’ai l’impression, des gens partout et on est les seuls touristes !

Une semaine sur l’île d’Ibo, on ne s’ennuie pas du tout !

L’île d’ibo possède en effet une histoire extraordinaire. Sans rentrer dans des détails, l’île était un comptoir pour les portugais, Arabes et Indiens pendant plus de 500 ans. Vasco de Gama raconte s’y être arrêté dès 1502 !

La première chose qui vous marque quand vous rentrez sur l’île se sont ces imposants anciens bâtiments coloniaux de l’époque Portugaise. Cela vaut vraiment le coup de se balader sur toute l’île pour apprécier toutes ces anciennes bâtisses.

On a clairement l’impression que le temps s’est arrêté ici. Tous les bâtiments sont quasi à l’abandon, la végétation a repris ses droits et le sable a envahi toutes les rues du village principal.

Une visite du fort de l’île est intéressante à faire.

En dehors des aspects historiques de l’île très intéressant à voir et à découvrir, il faut absolument se perdre, comme j’aime dire, et s’enfoncer dans cette île. Vous y découvriez la vie locale, simple, authentique, belle, tout simplement.

Ici pas de superflu, pas ou peu de touristes, pas de musique à fond, pas de fête sur la plage. Clairement, si vous cherchez la tranquillité, c’est l’île idéale.

Vous ferez la rencontre des nombreux enfants de l’île qui sont tout simplement contents de vous voir. On est bien loin du tourisme de masse ici et les enfants s’occupent comme ils peuvent !

Vous irez voir le bord de mer, avec les dhows en construction, à l’eau ou en épave, bateau si caractéristique de la région.

Si vous ne connaissez pas déjà, vous pourrez apercevoir les maisons traditionnelles réalisées en torchis (mélange d’argile, d’eau et de fibres naturelles qui sont accrochés à des rangés de bois plus ou moins tressées).

Au fur et à mesure de votre balade sur l’île, vous allez vous rendre compte de sa beauté. L’île possède quelques plages de sables même s’il faut dire que les plages sont encore plus « carte postale » sur les îles au Nord d’Ibo (visible lors de la balade en dhow).

Une balade à pied dans les mangroves d’Ibo au coucher de soleil restera à jamais gravé dans ma mémoire. Les couleurs exceptionnelles du soir se reflétaient sur le peu d’eau laissé à marée basse. Superbe. C’est aussi l’occasion pour découvrir de nombreux oiseaux qui viennent se nourrir à marée basse.

Comme sur l’île de Mayotte ou encore à Madagascar, l’île possède de très beaux baobabs visibles sur le bord des chemins.

Enfin, si vous êtes plongeur, vous êtes dans un lieu magique ici. Vivant à Mayotte à cette époque là et vue les plongées que je faisais, je mettais la barre très haut en souhaitant plonger ici. Nous n’avons vraiment pas été déçu. De magnifiques coraux, de belles patates comme on les aime, une faune riche et une belle visibilité. On s’était vraiment régalé.

Une chose que je n’avais pas eu le temps de faire (comme quoi une semaine c’est pas énorme sur l’île), c’est la traversée à pied vers l’île de Quirimba, à marée basse. Il parait que c’est superbe à faire et je veux bien le croire.

Et oui, depuis le début je vous parle de ces fameux dhows, ces bateaux si traditionnels. Grâce à la superbe pension où nous étions pendant toute la semaine (je donne les coordonnées plus bas bien entendu), nous avons pu réaliser une croisière en dhow pendant 2 jours avec une nuit en camping sur une île.

Alors ne vous imaginez pas une croisière de luxe en catamaran et des serveuses qui viennent vous amener des petits toasts ! Non se sera encore mieux : bateau traditionnel en bois, voile faite à la main, et grosse partie à la voile, au gré du vent.

Au bout de quelques heures de navigation, nous faisons un arrêt sur le « banco de Areia », un superbe banc de sable perdu au milieu de nulle part. On nous dresse notre table, qui consistera à quatre piquet et une toile enfoncée dans le sable pour faire de l’ombre. Petit repas sur ce bout de sable du bout du monde, sans personne autour. Le paradis est pas loin.

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Durant le trajet on longe quelques iles désertes au Nord d’Ibo. Les vues sont splendides. Nous nous arrêtons le soir à nôtre hôtel à notre plage qui sera parfaite pour poser la tente. Un super repas encore préparé par la pension et son équipage et une soirée merveilleuse au gré des couleurs du soir et de la beauté des lieux. Les photos parlent d’elles-mêmes.

Agréable surprise aussi le lendemain lors d’une baignade sur un spot, on retrouve des dauphins (résidents dans le coin !)

Nous somme restés dans la Pension Baobibo. Franchement, nous n’avons pas testés les autres, mais nous la recommandons les yeux fermés. Tout était parfait, le bungalow avec vue sur la mangrove, l’accueil, la nourriture, l’équipe, et la balade en dhow.

Vous trouverez mon avis (et d’autres) ici sur la pension.Si vous avez besoin de voir un peu les hébergements qu’il y a sur l’île (5 en gros), c’est par ici.

Au besoin, pour les personnes en recherche d’un très bel hôtel de luxe (les prix ne sont pas les mêmes) ou surtout comme nous, pour aller boire un coup sur leur belle terrasse le soir au coucher de soleil, vous pouvez aller à l’hotel Ibo Island Lodge. A noter que c’est à cet hôtel que vous devez vous renseigner si vous voulez plonger à Ibo.

Bon c’est là que ça se complique parfois ! La majorité des gens arriveront de Pemba.

De Mayotte, c’était possible à l’époque avec la compagnie Ewa Air qui vous amenait à Pemba. D’après les dernières nouvelles (Juillet 2017), les vols sont définitivement annulés.

Il vous faudra donc rentrer par autre part. Si vous êtes en voyage en Afrique dans un pays limitrophe, ou que vous arrivez d’un vol international, vous avez plusieurs possibilités :

• Maputo – Pemba
• Nairobi-Pemba
• Dar-es-Salaam- Pemba
• Johannesbourg-Pemba

Les vols ci-dessus avoisinent les 300/350€ en A/R.

Après quelques recherches d’information, il est possible de vous rendre de Maputo à Pemba en bus. D’après les infos que j’ai, le trajet durerait 3 jours / 3 nuits et couterai dans les 4000 Mts (60€). Pour ceux avec un petit budget et du temps, c’est une solution.

Si vous arrivé de la France, ne pas hésiter à lire mon article sur les meilleures astuces pour trouver des billets d’avion pas cher.

Une fois à Pemba, vous avez plusieurs solutions :

• Prendre un vol Pemba -> Ibo : C’est clairement la solution la moins économique, mais la plus rapide : environ 230$ l’aller. Une seule compagnie fait le trajet : CR aviation (bureau à Maputo et Pemba), joindre ici pour prévoir les vols : info@craviation.co.mz / (+258) 844909734 / www.craviation.co.mz (réservation possible avec une carte de crédit)

• Prendre un bus local du centre ville de Pemba jusqu’au village de Tandanhangue, où vous pourrez prendre un bateau public pour vous rendre sur l’île. C’est la solution que nous avons choisie.

Le bus local part entre 4 et 5h du matin, du centre ville de Pemba (devant la Mcel Shop). Les deux pensions les plus proches pour prendre le bus sont « pensao Lys » et « pensao Baia ». Le trajet peut prendre entre 4 et 8h selon les arrêts et la saison des pluies. Le bus vous dépose au village de Tandanhangue. A l’arrivée, il vous faudra attendre le bateau public (parfois plusieurs heures-prévoir de l’eau) qui vous amènera sur Ibo.

Le bus vous coutera dans les 300/400 Mts et le bateau environ 70 mts/personne.

C’est la solution la plus économique pour les voyageurs à petits budgets.

• Enfin, dernière solution, organiser un transfert privé avec la pension. La pension où nous étions peut vous organiser ça sans problème. Les autres pensions doivent pourvoir le faire aussi.

Les prix du transfert sont à voir avec la pension, mais devrait varier aux alentours de 13’000.- Mts (pour 4 personnes) environ.

Si vous avez décidé de prendre une guide de voyage, je vous recommande de jeter un coup d’œil ici.

Voilà, j’espère que cet article vous aura donné envie de faire un tour sur cette île magnifique ? Dans tous les cas, personnellement, j’y retournerai bien passer 1 ou 2 semaines pour me relaxer. Alors, convaincu d’aller découvrir ? Vous ne serez pas déçu du voyage.

PS : L’ensemble des photos présentées dans cet article ont été réalisées avec mon Canon 6D, ainsi qu’avec les objectifs 24-70 mm L f/2.8 et 70-300 L IS

N’hésitez pas à me laisser des commentaires, suggestions ou questions sur la destination, je me ferai un plaisir d’y répondre!

Si vous êtes intéressés pour découvrir le pays, je vous invite à lire le guide complet de plongée au Mozambique.

Sylvain