Quel objectif pour la photo animalière ?

La photo animalière est une discipline exigeante qui demande de la préparation (comme les autres domaines), mais aussi du matériel souvent plus cher et encombrant. Même si en théorie, pour de la photo animalière « amateur », on peut se contenter d’un matériel relativement simple, dès qu’on veut monter en gamme et creuser un peu plus le sujet, les choix seront vites compliqués et l’investissement peut vite devenir conséquent. Entre des boitiers avec un Auto focus (AF) performant et des objectifs à longues focales qui ne proposent pas des ouvertures aussi grandes que les focales plus standards, ce n’est pas si simple. Comme on va le voir plus bas, les objectifs peu lumineux réduisent considérablement les possibilités dès que les conditions lumineuses deviennent compliquées. Sans parler non plus des accessoires divers type camouflages, abris et autres pour pouvoir se confondre avec l’environnement afin de ne pas effrayer les animaux.

Cet article sera donc avant tout focalisé sur le matériel photo et plus spécialement sur le choix de votre objectif pour animalier. Pour ceux qui veulent plus de conseils, notamment sur les réglages à utiliser et la façon de préparer une session de photo animalière, je rédigerai bientôt un article complémentaire. Pas besoin de partir à l’autre bout du monde en safari pour faire de l’animalier. Cela peut être au parc à côté de chez vous, dans votre jardin, etc. Dans cet article, j’évoque les objectifs adaptés à cette pratique, en reflex ainsi qu’en hybride, et les boitiers qui pourront être adaptés évidemment. Je vous parle en fin d’article de certains accessoires qui vous permettront de compléter votre sac à dos et vous lancer à la recherche de nos amis les bêtes pour ramener vos plus beaux clichés. Bien que les hybrides aient le vent en poupe ces dernières années, les reflex restent globalement plus réactifs et possèdent un autofocus plus rapide pour suivre des sujets en mouvement. Le parc optique est également plus vaste et varié chez les reflex, ne nécessitant pas de bagues d’adaptation pouvant parfois faire perdre certaines fonctions, en particulier l’AF ce qui, vous vous en doutez, est assez gênant pour des sujets en mouvements ! Pour les personnes intéressées par le matériel, je vous invite à lire l’article les objectifs photo pour la photo de paysages.

Tous les produits évoqués dans l’article sont résumés dans des tableaux récapitulatifs dans les paragraphes concernés. Afin de répondre à la demande de nos lecteurs, nous avons fait le choix dorénavant de proposer trois revendeurs en ligne chez qui vous pouvez vous renseigner, étudier les caractéristiques et comparer les prix. L’ensemble se trouve dans les tableaux qui sont triables en cliquant sur la colonne de titre. C’est le meilleur moyen pour acheter chez qui vous souhaitez et au meilleur prix !

Je souhaitais avant tout vous parler en quelques paragraphes des boitiers photo, ce dernier pouvant se révéler primordial pour la photo animalière. En effet, un appareil possédant un grand capteur permet évidemment de meilleures performances en basses lumières, étant capable de monter en sensibilité ISO plus facilement avant que le bruit numérique (défaut qui se caractérise par des franges colorées) ne vienne altérer l’image. Il fournira donc de meilleures images lorsque vous devrez compenser la réduction du temps de pose pour garder une exposition correcte et ne pas vous retrouver avec des images totalement sombres. Si vous débutez en photo, rappelez-vous que les paramètres de l’exposition (ISO, vitesse et ouverture) sont liés. Si votre vitesse n’est pas assez rapide lors de la prise de vue, vous avez toujours la possibilité de doubler les ISO pour doubler votre vitesse. Pour la photo animalière, vous êtes souvent dans des situations où vous devez choisir des temps de pose très courts pour figer les mouvements de certains animaux se déplaçant rapidement. Une bonne montée en ISO et une meilleure gestion de ces derniers, via un grand capteur, sera donc intéressante.

Cependant, cela implique un prix, un poids et un encombrement plus élevés. Beaucoup de photographes animaliers restent au format APS-C car, outre le fait d’« allonger la focale » (les boitiers APS-C possèdent une surface d’environ 1,5x fois plus petite que les capteurs plein format), les appareils ayant les meilleurs AF sont généralement les plus haut de gamme et ceux-ci coûtent moins chers en APS-C. Néanmoins, la plupart des objectifs évolués pour cette discipline sont plus souvent conçus pour le plein format, ce qui réduit un peu l’intérêt de l’APS-C puisque ce sont des objectifs assez imposants qui feront que votre sac sera finalement aussi gros et lourd que vous ayez un boitier APS-C ou plein format. Pour aller plus loin dans votre apprentissage, je vous invite à lire l’article sur comment choisir le meilleur reflex pour vous !

Mais l’APS-C garde l’avantage de proposer des boitiers rapidement très performants en AF sans devoir dépenser plusieurs milliers d’euros. Ainsi, vous trouverez par exemple des reflex chez Nikon et Canon comme les D7100/7200/7500/500 ou 77D/90D/7D autour de 1000 € avec des performances proches des boitiers sportifs plein format coûtant autour de 5000 €, avec des rafales élevées et des buffers dont la capacité vous permettra d’enchaîner les prises de vue successives sur une plus longue période.

Certains hybrides commencent à proposer des performances suffisamment intéressantes pour pratiquer la photo animalière, les derniers X-T de Fuji et A6600 de Sony par exemple, ou encore les G9 / E-M1 X de Panasonic et Olympus en format micro 4/3. Sony a même sorti en plein format un boitier sportif censé concurrencer les monoblocs à 5000 €. Mais rassurez-vous, si le plein format vous intéresse, les derniers Sony A7 sont aussi plus performants et relativement capables. Cependant, les hybrides sont également plus limités sur le choix des objectifs photo, ces boitiers étant relativement récents. De plus, les très longues focales sont souvent moins recherchées. Les constructeurs se sont avant tout attelés à concevoir les optiques courantes, et, dans la plupart des marques proposant des hybrides, ce type d’objectifs commence à peine à être développé.

La plupart des reflex dans cette gamme sont aussi souvent plus robustes, avec des constructions tout temps, alors que sur un appareil photo hybride ce ne sera pas toujours le cas, en particulier chez Sony. Dans cette discipline où vous serez amené à sortir dans l’humidité du matin, à vous cacher dans les fourrés et crapahuter un peu partout, une construction solide sera souvent préférable. Pouvoir posséder une batterie endurante pour ne pas avoir à en changer régulièrement sera aussi un grand plus, ce qui donne encore un avantage aux reflex.

Rentrons maintenant dans le vif du sujet. C’est une évidence mais, dans la majorité des cas, les animaux ne seront pas faciles à approcher, ce qui devrait vous amener à privilégier les longues focales. Cela vous permettra de rester loin d’eux pour ne pas les déranger et avoir quand même des images si serrées qu’on se croira juste à côté d’eux (en même temps quand je photographiais un groupe de lions dans la savane dans le Serengeti, en Tanzanie, j’étais content d’être avec mon 300 mm et non pas un grand angle, hein !).

Pour le choix des objectifs pour la photo animalière, on aura donc tendance à conseiller les focales à partir de 300 mm et au-delà, bien qu’il soit possible d’approcher suffisamment certains animaux ou d’utiliser certaines techniques pour se contenter de focales moins longues. Malheureusement, plus ces focales seront longues, plus elles seront chères, lourdes et de dimensions importantes. Utiliser des appareils avec des « petits » capteurs réduit les inconvénients de poids et d’encombrement mais très peu les prix et, dans ces formats, l’offre sur ce type d’objectifs est de toute façon assez limitée. Rappelez-vous aussi qu’un 300mm sur un capteur Micro 4/3 ne correspond pas à un 300mm sur APS-C ou plein format. Attention donc à ne pas tout confondre en comparant des focales entre différentes tailles de capteur (c’est pareil pour l’ouverture et les ISO, hein…).

Ces longues focales ont également un autre inconvénient, leur ouverture maximale. En effet, il est difficile de pouvoir posséder une grande ouverture avec ce type de longue focale, au risque de voir augmenter les dimensions et le poids de l’objectif. Plus la focale s’allonge, plus ce sera le cas. En effet, au-delà de certaines focales, vous ne trouverez pas d’objectif ouvrant plus que f/2.8, puis f/4 (à 800 mm vous ne trouverez même pas d’objectif ouvrant plus que f/5.6 chez Nikon et Canon). On parle déjà là d’objectifs mesurant 45 cm de long et pesant près de 5 kgs…à des prix défiant toute concurrence, évidemment ! Certains constructeurs proposent donc des zooms couvrant des focales déjà très longues, comme le 100-400mm Panasonic (200-800 mm en équivalent plein format) ou les 150-600mm de Sigma et Tamron qui sont encore plus limités sur les ouvertures puisqu’ils proposent rarement mieux que f/6.3 sur la plus longue focale.

Il faudra aussi que l’AF de ces objectifs soit suffisamment réactif. En effet, avoir l’animal dans le cadre est une chose, que vous puissiez suivre ses mouvements en est une autre, d’autant que plus vous allez zoomer sur lui, plus vite il sortira du cadre. Les constructeurs en sont conscients et portent une attention particulière sur ce point, en y intégrant les meilleurs AF et en ajoutant des fonctions de limitation de distances qui vous permettent de l’accélérer encore un peu plus en empêchant l’objectif d’aller faire le point à des distances où vous savez que l’animal n’ira pas. Bien entendu, le boitier comme évoqué plus haut aura aussi son rôle à jouer puisque son module autofocus conditionne en grande partie la réactivité, la rapidité et le suivi de celui-ci.

Enfin, la plupart de ces objectifs sont stabilisés et on peut comprendre pourquoi. Une stabilisation n’a pas seulement vocation à réduire les flous de bougé sur l’image dus à vos mouvements. Dans l’absolu ce n’est pas un problème avec des animaux très rapides qui vous obligeront de toute façon à utiliser des temps de pose tellement courts (Ex : 1/1000 ou 1/2000) que la stabilisation ne sera pas nécessaire, mais elle sert aussi à stabiliser la visée car plus votre focale est longue, plus vos mouvements impacteront votre cadrage dans le viseur. Concrètement, ça veut dire quoi ? Ben, par exemple, avec un 600 mm, dès que vous allez bouger un tout petit peu, vous n’allez plus voir l’animal dans votre viseur (votre angle de vision est vraiment très réduit avec ce type de focale). Avec des hybrides dont le capteur est stabilisé, vous bénéficierez de ce confort même si l’objectif ne l’est pas, avec un reflex et en mettant l’œil dans le viseur seul l’objectif peut vous apporter ce confort.

Pour conclure sur les objectifs, tout va dépendre je dirais essentiellement de votre budget (ben oui !), du type de boitier (mFT/APS-C/plein format) et de votre utilisation. Vous n’allez pas acheter un 600 mm à 5000 € pour prendre en photo un oiseau dans votre jardin deux fois par an, si ?!

Comme évoqué en introduction, l’ensemble des objectifs évoqués ci-dessous est également résumé juste après le paragraphe.

Pour des reflex APS-C chez Nikon et Canon, pour débuter, vous pouvez vous tourner vers les 70-300 mm f/4-5.6 d’entrée-de-gamme qui vous donneront des équivalents 105-450 mm, et qui restent dans des prix très acceptables (entre 400 et 500 €). Les marques Sigma et Tamron proposent des objectifs de ce type moins chers et disponibles pour ces reflex (dès 150-200 €). Faites cependant bien attention à choisir la monture correspondante à la marque de votre boitier (ce serait con d’acheter un Sigma pour monture Canon pour votre Nikon, hein !). Ces objectifs 70-300 mm existent aussi en version plein format, qui sont compatibles avec les boitiers APS-C et ont le mérite de pouvoir être réutilisables pleinement si vous évoluez au plein format plus tard. Toujours pour plein format mais compatibles avec les boitiers APS-C, vous trouverez les 100-400 mm f/4.5-6.3 de Sigma et Tamron (environ 800 €), de meilleure qualité que les 70-300 mm, mais aussi plus chers et plus gros. Encore dessus au niveau prix, Canon propose un très beau 100-400 mm en version II. Enfin, concernant les zooms, vous disposez des 150-600 mm f/5-6.3 qui vont encore plus loin et ont fait leurs preuves (chez Sigma et Tamron) mais là encore avec des prix un peu plus élevés (on avoisine les 1000 €) et des dimensions plus importantes. Nikon propose également un très beau 200-500 mm f/5.6, proche des prix des 150-600 mm et de très bonne qualité. Je possède personnellement le Canon 70-300 mm en série L (pro donc), mais avec un prix correspondant à cette gamme (dans les 1000 € encore).

En focales fixes, le choix sera non pas plus réduit mais plus compliqué à financer. Concrètement, ça va vite coûter un bras voire les deux ce qui compliquera la tâche quand vous devrez prendre en mains votre appareil ! Il existe encore des 300 mm f/4 (Canon / Nikon)ou 400 mm f/5.6 « relativement abordables » (entre 1000/1200 €) mais à moins de se tourner du côté du marché de l’occasion, vous trouverez difficilement des 300 mm f/2.8, 400 mm ou 500 mm f/4 dans votre budget. Je ne parlerai pas en détail des 600 mm et 800 mm qui sont hors de prix pour le commun des mortels. Enfin, dans le genre très cher aussi, on retrouve les zooms à grandes ouvertures comme les 120-300 mm f/2.8 (Sigma) ou 200-400 mm f/4, voire même le très complètement fou Sigma 200-500 mm f/2.8 de Sigma, à environ 20 000 € (oui oui, c’est bien le prix sans compter le sherpa ou la location de l’âne pour porter ses 15 kgs…).

Je vous propose un tableau récapitulatif de l’ensemble des objectifs pour animalier que je considère comme intéressant à envisager lors de votre achat, aussi bien chez les marques tierces que les natives. Le prix est le prix approximatif relevé lors de la rédaction de l’article. Les articles sont dans l’ordre d’apparition dans le paragraphe ci-dessus.

Comme pour les objectifs reflex évoqué ci-dessus, vous trouverez un tableau récapitulatif ci-après proposant les liens vers les 3 revendeurs en ligne (comparer c’est toujours mieux, non !).

En hybride, le choix est un peu plus compliqué car les marques sont plus nombreuses. De plus, il existe trois tailles de capteur (mFT, APS-C et Full Frame) mais paradoxalement le choix demeure plus réduit. Nous allons donc démarrer par les appareils à capteur micro 4/3 de Panasonic et Olympus qui ont l’avantage de partager la même monture et peuvent donc utiliser les objectifs des 2 marques. Pour débuter, vous aurez donc les 45-150mm f/4-5.6, 75-300 mm f/4.8-6.7 et 100-300 mm f/4-5.6, qui ont le mérite de rester abordables et proposent l’équivalent en champ de vision des 100-400 mm et 150-600 mm avec des dimensions plus raisonnables. Cependant, les ouvertures restent petites et, dès que le manque de lumière va se faire sentir, vous allez évidemment avoir du mal. Le Panasonic 100-400 mm f/4-6.3, pour un budget supérieur, offre l’équivalent d’un 200-800 mm. Les focales fixes dans ces plages focales sont donc, comme dit précédemment, assez rares à des prix également beaucoup plus élevés. Il existe par exemple un 200 mm f/2.8 qui apparait très apprécié mais qui reste cher.

En APS-C chez Fujifilm, le choix se réduit au 55-200 mm f/3.5-4.8 et au 100-400 mm f/4.5-5.6, le 200 mm f/2 étant encore une fois hors de prix. Chez Sony dans ce même format, vous pourrez débuter par exemple avec le 55-210 mm f/4.5-6.3. A un prix plus élevé, Sony a récemment sorti un 70-350 mm f/4.5-6.3 pour ce format. D’autres objectifs seront compatibles mais ils sont conçus pour plein format, vous pourrez donc les retrouver ci-après. En APS-C chez Canon vous n’aurez que le 55-200 mm f/4.5-6.3 et chez Nikon le 50-250 f/4.5-6.3.

En plein format chez Sony, le 70-300 mm f/4.5-5.6 vous permettra de débuter bien que son prix soit déjà élevé, puis le 200-600 mm f/5.6-6.3 et le 100-400 mm f/4.5-5.6. Les focales fixes 300, 500 et 600 mm sont encore une fois vendues à des prix extrêmement élevés. Chez Nikon et Canon, les gammes d’hybrides sont trop récentes, ces marques ne se sont donc pas encore attelées à fabriquer ce type d’objectifs dans ces montures.

Tout ce matériel finira par peser lourd, un trépied ou un monopod sera donc un bon allié. Surtout que, si vous utilisez des techniques d’affût, vous allez devoir rester longtemps au même endroit en tenant votre appareil prêt à l’emploi et idéalement dirigé vers l’endroit où le ou les animaux vont apparaitre. Un monopod vous permettra de suivre les mouvements des animaux plus facilement bien qu’il ne stabilisera évidemment pas aussi bien votre appareil, mais il vous apportera donc plus de flexibilité. Certains trépieds ont d’ailleurs un monopod intégré, c’est-à-dire que vous pouvez retirer la colonne centrale. N’hésitez pas à investir un minimum dans ce matériel, les trépieds et monopods semblant abordables sont souvent peu stables et tiennent rarement la distance. Vous trouverez de bonnes références chez Manfrotto, Sirui, Benro, Gitzo…

Parfois, vous n’aurez pas le budget pour vous permettre de prendre des objectifs dont les focales atteignent une certaine longueur focale, ou tout simplement vous aurez déjà un objectif de type 70-200 mm f/2.8 et ne voudrez pas ajouter un autre gros zoom dans votre panoplie. Auquel cas, vous pourrez vous orienter vers les téléconvertisseurs, qui sont des bagues permettant d’allonger la focale. Il en existe en particulier trois types.

• Les TC14 permettent de « multiplier » en quelque sorte votre focale par 1,4. Votre 70-200 mm deviendra donc environ un 100-300 mm. Attention cependant, car vous allez perdre un stop d’ouverture, ce qui veut tout simplement dire que vous n’allez plus pouvoir ouvrir à f/2.8 mais à f/4, ce qui peut selon les situations avoir son importance ;
• Les TC17 permettent, vous l’aurez compris, de multiplier par 1,7 votre focale mais vous perdrez 1,5 stop ce qui fera de votre f/2.8 un f/4.8 ;
• Enfin, les TC20, plus communément appelés doubleurs, vont par conséquent « doubler » les focales et faire de votre 70-200 un 140-400 mm. Vous perdez cependant cette fois-ci 2 stops, soit une ouverture de f/5.6 au lieu de f/2.8.

Voici un petit tableau récapitulatif des différents téléconvertisseurs de focale chez les principales marques.

Si vous comptez correctement, vous comprendrez que plus votre objectif aura une ouverture maximale réduite, plus l’usage d’un téléconvertisseur en limitera les possibilités jusqu’à perdre l’Auto Focus. Par exemple, le 200-500 mm f/5.6 de Nikon deviendra un 400-1000 mm f/11 mais l’AF a besoin d’un objectif ouvrant minimum à f/8 pour fonctionner…De plus, ils font perdre de la qualité d’image. Ainsi, ils sont plus adaptés à des objectifs haut de gamme ouvrant minimum à f/4. D’ailleurs cette perte de qualité fait que les TC17 ne sont pas très réputés, les TC14 et TC20 sont souvent moins destructeurs. Les marques constructrices proposent des TC, mais vous trouverez de bons TC dans les marques Sigma et Kenko, entre autres.

D’autres accessoires ont leur intérêt pour la photo animalière, notamment pour l’affût. Vous trouverez donc des abris, qui vous permettront de vous cacher des animaux pour être plus discret et faciliter leur approche, certains animaux s’approcheront d’eux-mêmes plus facilement également. Vous avez aussi des accessoires de camouflage pour votre appareil, certains objectifs sont même vendus avec un revêtement camouflage exprès. Vous pouvez également aussi acheter ces revêtements conçus pour des objectifs particuliers comme celui vendu par la marque Easycover pour le 150-600mm contemporary de Sigma.

Pour les utilisateurs d’hybrides, le peu d’objectifs de ce type dans certaines marques imposera l’usage d’une bague d’adaptation vous permettant de monter les objectifs pour reflex sur votre boitier. Mais attention, ces dernières peuvent également vous faire perdre des fonctions comme l’AF ou poser des problèmes de compatibilité. Il faudra donc vous renseigner particulièrement sur leurs limites avant de les acquérir.

Voilà, cet article sur les objectifs pour la photo animalière touche à sa fin, n’oubliez pas que même si le matériel est important, la technique et la préparation le sont au moins tout autant. N’hésitez donc pas à lire l’article (très prochainement) associé avec mes conseils pour la prise de vue et à me poser vos questions en commentaires. En attendant, si vous êtes intéressé par la photographie de paysage, vous pouvez jeter un œil sur le choix de votre objectif grand angle.

A bientôt

Sylvain