The Sunshine Blogueur Award - Troisième round
Bon, je pense que vous devez maintenant connaître le concept, non ? Si vous êtes arrivé là par hasard ou que cet Award vous soit encore inconnu, voici rapidement l’idée. Le Sunshine Blogueur Award est une chaîne qui tourne sur Internet dans l’idée de promouvoir d’autres blogs de voyage et blogueurs pour lesquels on aimerait en savoir un peu plus.
Cet article est la troisième de la série, ayant déjà été nominé une première fois par Rémy et Léa du blog Pantaia, puis par Coco et Steph du blog Les amoureux du monde. Cette troisième nomination provient de Fany du blog Hittheroadjeanne, que je remercie sincèrement.
Vous avez manqué le premier volet du Sunshine Blogueur Award ?
Comme sur les deux premiers volets du Sunshine Blogueur Award, je vais répondre aux 11 questions posées par Fany. J’ai volontairement arrêté de chercher encore une fois 11 nouveaux blogueurs, car j’ai fais le constat suivant : les gros blogueurs n’ont pas le temps de répondre et les autres blogueurs ne répondent pas non plus 😉 Je le fais donc pour mes lecteurs !
J’espère que ces articles vous plaisent en tout cas et cela permet je trouve de faire plus ample connaissance avec mes lecteurs. Vous pouvez aussi aller lire le qui suis-je si vous êtes motivé.
Allez c’est parti, on y va pour les questions de Fany.
1- Si vous deviez vous décrire en 3 adjectifs, lesquels choisiriez-vous ?
Pas simple ça. Le premier qui vient un peu à l’esprit, se serait passionné. C’est un truc qui me suis depuis toujours, à ce que je me rappelle. J’ai toujours aimé certaines choses que ce soit des cartes de géographie, les voyages ou plus récemment ma collection de sable. Je suis quelqu’un qui tombe facilement dans des passions plus ou moins passagères, très souvent assez longues. Ce qui m’amène à un deuxième adjectif qui me qualifie bien.
Je l’avoue sans trop de soucis maintenant, ma passion tourne parfois très vite à l’obsession je dois dire. Et oui, généralement quand je me lance dans quelque chose ce n’est pas à moitié sinon je ne le fais pas tout simplement. C’est ma vision des choses. J’ai par exemple collectionné du sable du monde entier, j’en ai ramassé de mes voyages, échangé avec d’autres collectionneurs du monde entier, envoyé des kilos de sable par la poste (si c’est vrai !). Bref je m’y suis mis dedans comme si ma vie en dépendait ou presque. J’ai conscience que cela peut être dangereux poussée à l’extrême mais cela m’a aussi permis d’exceller (façon de parler) dans les domaines où je me suis mis à fond dedans. Je vous rassure après avoir trouvé un sable de tous les pays du monde (196) et rangé plus de 6500 sables dans des boites en plastique, je me suis arrêté. Je dois passer pour un dingue en fait là je me rends compte.

Petit aparté, je me suis lancé dans la création de mon blog de voyage avec autant d’envie et de passion que le reste. Je suis donc plutôt confiant pour la suite et avec un gros travail sur ce dernier, j’espère pouvoir arriver à quelque chose de concret. Affaire à suivre.
Denier adjectif, je dirais curieux. J’ai toujours envie de comprendre les choses, savoir comment ça marche, connaître le fonctionnement de ce que je fais. Bon, vous allez me dire ça frôle l’obsession, là non ? C’est possible…mais j’aime comprendre et ne pas faire les choses bêtement si on peut dire. C’est aussi la raison pour laquelle lors de la mise à jour de mon blog récemment, j’ai souhaité faire les choses moi-même, comprendre ce que je faisais. J’ai certes reçu l’aide précieuse de quelqu’un qui m’a apporté beaucoup (merci Philippe) et qui m’aide encore mais je suis fier de pouvoir dire « c’est moi qui l’ai fait le site » que vous voyez devant vous et je sais techniquement comment tout fonctionne. L’idée de donner cette tâche à quelqu’un sans savoir et comprendre ce qu’il allait faire ne me plaisait vraiment pas du tout…
2- Plage ou montagne ? Et pourquoi ?
Je dirai plage parce que je vis au soleil depuis des années et que c’est plus facile de vivre les pieds en éventail à 28° torse nu que dans des chaussures en Goretex, par 10° avec une polaire non ?
Plus sérieusement, même si j’adore la montagne et les paysages nordiques, je reste plus à l’aise sur la plage. La preuve je ne vis pas en Polynésie française pour rien ! Les paysages froids me font par contre souvent bien plus rêver. Dans mon imaginaire le plus fou, l’Alaska, le Groenland, ou le Spitzberg, revient souvent sur le devant de la scène.
3- Le voyage qui a changé votre vie…
Je ne sais pas vraiment s’il y a un voyage qui a changé ma vie au sens propre du terme. J’ai fait de très beaux voyages, des voyages qui m’ont changé au plus profond de moi. Celui qui me vient en premier en tête et évidement le tour d’Asie du sud-est pendant un an. Vivre avec si peu, simplement autour du monde m’a aidé à faire prendre conscience de certaines choses et le retour à la réalité (même si ce mot est horrible…) était dur. Quand on voir qu’avec le prix d’un Shampoing à Carrefour, on peut dormir pour 2 nuits au Laos, ça fait bizarre au départ je trouve…
Plus récemment, lors d’une semaine de boulot sur l’île de Maupiti, en Polynésie française, j’ai eu une révélation. C’est là que tout a commencé, que tout est a débuté. Le blog Les Deux Pieds Dehors est né suite à cette semaine passée sur cette île et j’aurai déjà tendance à croire, que ça va changer ma vie. En tout cas, c’est l’objectif, faire en sorte que ce blog prenne de plus en plus de place et on verra bien où cela me mènera en tout cas.

4- Racontez-nous votre plus grand orgasme culinaire en voyage ?
Un orgasme culinaire ? Même si j’adore bien manger en voyage et dans la vie de tous les jours, je ne me rappelle pas pour autant d’un plat en particulier. J’apprécie les choses simples aussi et je me rappelle manger ce que je considère comme de très bons plats dans des gargotes de rues, au fin fond de la Thaïlande…
5- Et là on passe au côté obscur. Avez-vous déjà été malade à cause de la nourriture en voyage ? Si oui, c’était avec quel plat ? Vous n’êtes pas obligés de rentrer trop dans les détails, hein.
Je pense que tous les voyageurs au long cours ont déjà été malade, voire, bien malade à cause de la bouffe en voyage. Même ceux qui décident de manger dans des restaurants pour touristes où dans les hôtels 5 étoiles sont parfois malades, voir même plus….
Pour la petite anecdote, il y a quelques années de ça, je travaillais sur Madagascar et l’entreprise pour laquelle je travaillais me logeait dans un super hôtel du centre-ville de la capitale Malgache, Antananarivo. Je mangeais alors tous les jours ou presque du foie gras, de la bonne viande, et buvais du bon vin. J’ai pourtant été malade comme un chien pendant quelques jours…pour dire que, même en mangeant de « belles tables », on ne peut être sûr de rien. Bon, je vous l’accorde, l’hygiène à Madagascar, ça fait deux mais vous avez compris l’idée, non ?
En voyage au long cours (comme durant mon voyage en Asie du sud-est), j’ai été malade quelques fois durant le voyage, mais rien de plus que les classiques de tous les voyageurs : de la viande ou du poisson pas frais, un plat trop épicé, etc.
6- Quelle a été la plus belle rencontre que vous ayez fait en voyage ? Racontez-nous…
Parmi les meilleurs souvenirs que je garde en tête, je vois très souvent, le genre de rencontres qui ne nous laissent pas indifférentes, celles qui vous font dire, wow, c’est pour ça que je voyage. Je ne parle pas de touristes (même si on fait de belles rencontres), mais plutôt de locaux.
Je me rappelle notamment de deux rencontres, une au Laos et l’autre en Thaïlande.
La première au Laos, nous avions en fait rencontré une française dans un bus entre deux villes paumées du Nord du Laos. En discutant avec elle, il s’avère qu’elle vivait ici, à Luang Prabang depuis plusieurs années. Elle connaissait parfaitement la région, parlait Laotiens. Elle nous a amené durant une journée dans des petits villages sans touristes, c’était franchement extraordinaire. Tout ce qu’on a pu voir, comprendre, apprendre sur le pays dans la journée.
L’autre rencontre en Thaïlande, c’était avec deux autres français, des plus ou moins locaux comme on pourrait dire. Ils vivaient 6 mois de l’année entre le Sud de la France et la région de l’Isan, en Thaïlande. Nous étions alors dans le village de Mae Salong, dans le Nord-ouest du pays. Un petit village superbe, globalement à l’écart des foules de touristes. Nous avons alors passé quelques jours avec eux et nous sommes rejoint dans la ville de Nan. Pour le coup, les touristes de viennent pas ici… Étant parfaitement bilingue en Thaïlandais, ils nous ont amené dans des villages perdus au fin fond des montagnes, là où personne ne parle un mot d’anglais. Nous avons eu l’occasion de découvrir une richesse culturelle incroyable et l’arrière-pays. Nous avons même pu assister à une cérémonie mortuaire organisée en l’honneur d’une personne décédé un an auparavant. C’est ce genre de moment que j’aime.

7- A quel moment vous êtes-vous déjà dit : “Le monde est un village” ?
Elle est marrante cette question, tient ! En fait, je trouve personnellement que quand on voyage et quand on fréquente des gens qui sont dans le milieu du voyage, on a très vite l’impression de cette belle expression : le monde est un village. Car, il faut se rendre à l’évidence, même si voyager aujourd’hui est devenu un grand phénomène de mode, tout le monde ne garde pas ça dans sa peau. Pour la majorité, je ne juge pas, je constate tout simplement, le voyage se résume très souvent à un « tour du monde », et ils reprennent ensuite « la vraie vie ». Remarquez entre nous l’ironie de ces deux mots entre guillemets !
Pour la petite anecdote, il y a quelques années de ça, je vivais sur l’île de Mayotte, dans l’Océan Indien. J’avais alors une amie, Marie-Laure (elle se reconnaitra, je sais qu’elle lit les articles…) avec qui on s’était dit, d’ici quelques années, on se retrouvera sur l’île de Pâques. Elle avait comme projet d’ouvrir une chambre d’hôtes au Chili (ce qu’elle a fait et je vous la recommande les yeux fermés si vous êtes de passage dans le pays) et nous de venir nous installer en Polynésie, où je vis à l’heure où j’écris ces lignes. Les deux souhaits se sont réalisés, et nous nous sommes retrouvés en 2016 sur une semaine à l’île de Pâques. Elle est de nouveau ici en Polynésie, en ce milieu d’année 2018. Comme quoi traverser l’Océan Pacifique n’est pas si compliqué de nos jours.
En réalité, je pense que si vous accrochez avec des gens du voyage, peu importe la distance qui vous sépare, vous serez a même de vous recroiser sur la route quelque part. Si l’un des deux s’en donne les moyens (ce qui est chez les vrais voyageurs souvent le cas), le monde devient juste un terrain de jeu ou presque. Peu importe si on doit prendre l’avion pendant 2h ou 10h, on peut se revoir. Quand on voyage, la distance devient anecdotique ou presque je pense.
Histoire encore plus folle, pour reparler de Marie-Laure, un jour elle m’envoie un petit mail et me dis tu connais Kevin G., il te connait, vous vous êtes rencontrés à Malaca, en Malaisie, lors de votre voyage en Asie. Truc de fou, Kevin, c’est un gars que j’avais rencontré dans un guesthouse en Malaisie, avec qui j’avais bien sympathisé. On était resté en contact car il devait m’envoyer du sable du Timor Oriental, un pays dont je n’avais pas de sable, lorsque je faisais encore ma collection. Quelques années après, ils voyagent avec sa compagne au Chili et tombe sur la Guesthouse de Marie Laure. Après quelques discussions de notre passé de voyageurs, elle se rend compte que Kevin est en train de parler de moi. Les probabilités étaient quand même infimes vous ne trouvez pas ?
Bon qui c’est qui vient me voir du coup alors maintenant en Polynésie ?
8- Parlez-nous de l’aventure la plus folle qui vous soit déjà arrivée ?
Un des trucs les plus fou qu’il me soit arrivé en voyage, c’est cette histoire que je raconte dans l’article v2 du Sunshine Blogger Award. La fois où j’ai loupé mon avion en voyage aux Comores, et où je suis rentré en bateau des Comores jusqu’à Moroni, le tout en créant des faux billets de bateau pour revenir sur Mayotte. Venez lire cette histoire folle dans le deuxième volet du Sunshine Blogger Award.

9- Avez-vous une addiction particulière ? Un truc avec lequel vous saoulez tout le monde ? Un peu comme moi avec le fromage…
Je ne savais pas qu’on pouvait avoir une obsession pour le fromage, mais pourquoi pas ! Fany, on devrait bien s’entendre, même si je ne suis pas obsédé par le fromage, c’est quelque chose dont je ne peux pas trop me passer. Si tu es de passage en Polynésie, n’hésites pas à venir taper à ma porte.
Pour ce qui est de mes obsessions personnelles, comme j’en parle en début d’articles, quand je me lance dans quelque chose, je peux devenir un peu obsédé. En ce moment, et depuis un an, je suis dans mon blog de voyage à 300%, donc c’est mon obsession du moment. J’essaye cependant de faire attention en prenant de l’âge (dit-il du haut de ses 33 ans…) de ne pas trop saouler les gens. Ma femme (si elle lisait ces lignes) ne serait pas d’accord je pense…
10 - L’expatriation, ça vous tente ? Vous l’avez déjà tenté ? Racontez-nous…
Si je te dis que j’écris ces quelques lignes depuis la Polynésie, où je vis depuis 3 ans presque maintenant ; que j’ai vécu 4 ans ou presque à Mayotte et 6 mois à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, je dirais que oui, l’expatriation, c’est même une façon de vivre pour moi maintenant.
J’y suis toujours allé pour le travail, et je n’en suis pas revenu depuis à vrai dire. La France, comme je dis souvent, c’est bien en vacances, mais pour vivre, je suis mieux au soleil, même si je vous l’accorde, ce n’est pas toujours le Paradis de vivre ici.
S’expatrier reste une expérience très enrichissante selon où vous allez et je ne peux que pousser n’importe quelles personnes qui hésiteraient à franchir le cap. Au besoin, envoyez-moi un petit mail et je vous donnerai quelques tuyaux pour vous lancer !
L’expérience des 4 ans à Mayotte restera quand même gravé dans ma mémoire. Tellement de belles choses, tellement de belles découvertes, une authenticité à couper le souffle. S’expatrier en Polynésie, c’est tout aussi bien, même s’il me manque des choses ici comparé à Mayotte. Je ne parle pas de choses physiques (on a tout ce qu’on veut ici…), mais plus d’un ressenti, d’un côté authentique, local, culturel, que je ne retrouve pas ou peu à Tahiti. On le ressent déjà beaucoup plus quand on part dans les îles, ce dont j’ai l’occasion de faire avec mon travail.

11- Et on termine avec la question blogging : Comment l’idée d’un blog voyage vous est venue ?
J’ai toujours aimé écrire depuis toujours, même si je ne suis pas irréprochable niveau fautes d’orthographes, mais c’est une autre histoire…J’avais déjà commencé à bloguer pour la famille et les amis lors de mon voyage en Asie du sud-est. Quelque chose de léger, facile à lire et pour donner de nouvelles.
L’aventure Les Deux pieds Dehors a commencé en Juin 2017, lors d’un voyage sur l’île de Maupiti. Suite à une belle rencontre, je me suis lancé cœur et âme perdu dans cette belle aventure. L’idée me trottait déjà depuis quelques temps, en tout cas je cherchais à faire en sorte que le voyage prenne de plus en plus de place dans ma vie, et c’est pour l’instant une façon d’y arriver : écrire sur mes deux passions, le voyage et la photographie. Alors, non, je ne voyage pas autant que je le voudrais et j’ai parfois l’impression de m’enfermer dans une vie que je ne souhaite pas, mais pour l’instant c’est un équilibre qui me convient bien. Je voyage à travers mes textes et l’objectif à terme serait bien sûr de pouvoir voyager plus et pourquoi pas un jour d’en vivre. Pour l’instant, je fais mon bout de chemin de mon côté et j’y crois. Affaire à suivre dans 6 mois, 1 an ou 2 Fany !
Voilà, j’espère que ce petit article vous aura permis d’en savoir un peu plus sur moi et mon parcours !
A bientôt,
Sylvain
J’ai beaucoup aimé ton explication de « Le monde est un village ». Je te rejoins totalement. Et niveau choix de vie et expatriations en série, on a pas mal de choses en commun. C’est sûr que la vie au soleil n’est pas rose tous les jours, mais au moins, les problèmes paraissent moins graves que si en plus on avait le brouillard. 😉
Coucou Fany, et oui comme tu dis, la vie n’est pas toujours parfaite ici aussi, mais au soleil, c’est plus facile à vivre en tout cas 😉 Merci pour cette nomination et au plaisir de se rencontrer un jour qui sait !