Voyager, chance ou volonté ?
Je dois avouer que ceux qui auront l’habitude de lire pas mal de blogs de voyage vont trouver le sujet un peu commun. Pas mal d’articles traitent déjà de ce point-là, mais est-ce vraiment une raison pour autant de ne pas écrire dessus ? Je ne crois pas. Chacun aura sa vision des choses, sa façon de penser et d’aborder ce vaste débat : voyager, est-ce réellement un choix ou une volonté ? Pour en savoir plus sur mon état d’esprit et ma vision des choses, je vous invite à lire l’article du Sunshine Blogger Award.
Combien de fois ai-je entendu cette phrase classique que l’on connait tous plus ou plus moins : « tu as vraiment trop de la chance de voyager »… C’est un sujet très polémique chez beaucoup de personnes et il suffit de lire quelques commentaires sur des blogs pour se rendre compte de la difficulté à aborder la chose. Comme pour beaucoup de sujets selon moi, les choses ne sont jamais noires ou blanches…
A l’heure où j’écris cet article, je suis dans un avion pour une semaine aux les îles Marquises pour le travail sur l’île de Ua Pou. J’ai donc presque 4h devant moi pour tenter de traiter le sujet de la meilleure manière et de vous proposer ma vision des choses. Même si je voyage depuis déjà pas mal de temps, aussi bien à titre personnel que pour le travail, les choses ne sont rarement aussi simples que l’on peut le croire. Voici donc ma réflexion sur le sujet qui j’espère amènera des réactions et des commentaires en retour !
Tout n’est pas une question de choix, si ?
Bien évidemment, vous allez trouver des personnes qui vont vous dire que voyager est tout simplement une question de chance, au sens large du terme. Ont-elles réellement tort sur le sujet ? Je suis évidemment partisan de ceux qui pensent que voyager est en réalité plus une question de choix personnel et de volonté. Pour autant, je relativise mes pensées sur certains points car je sais que, oui la chance joue, dans une certaine mesure, un rôle dans tout ça…

Si je commence par le début, la majorité des gens qui liront ces quelques lignes seront français tout simplement, ou du moins francophones (je n’oublie pas les canadiens, belges et Suisses qui passent aussi !). Dans tous les cas, on peut considérer que le fait d’être né en France et de posséder un passeport français est une chance dans le monde actuel. Avec votre passeport, vous pouvez envisager de découvrir le monde entier et vous n’aurez aucun souci pour vous déplacer, peu importe là où vous souhaitez mettre les pieds. Les seules limites qui s’imposent à vous ne sont liées par exemple qu’à la situation du pays sur place. Je pense particulièrement au pays en guerre, et encore, en théorie, vous pouvez quand même vous y rendre.
Imaginez maintenant la chose si vous étiez né en Irak, au Soudan ou à Madagascar. Vos perspectives en termes de découvertes et de visite du monde pourraient être beaucoup plus limitées et quoi qu’on en dise, vous ne pouvez pas gérer votre lieu de naissance. C’est quelque chose que vous subissez, et naitre ici en France, dans un pays développé, vous facilite clairement les choses pour le voyage. Pour la petite histoire, quand je vivais à Mayotte, je bossais de temps en temps sur la capitale malgache, Antananarivo. C’est une des capitales où j’ai vu le plus de misère. J’avoue que quand vous voyez une gamine de 5 ans dans la rue, pieds nus avec des vêtements déchirés, entrain de ronger des peaux d’ananas dans les poubelles de l’hôtels de là où vous dormez, ça vous prend aux tripes quand même…et même si on ne peux pas refaire le monde, il n’empêche que l’on comprend vite que l’on ne nait pas tous égaux…
Vous avez aussi la chance de vivre dans un pays qui a développé de nombreuses relations internationales au fil du temps et dans lequel pouvoir partir en PVT (Permis vacances travail) ou en Erasmus est par exemple très facile. C’est aussi en quelque sorte une chance pour la jeunesse qui souhaite voyager. Et d’ailleurs, cela fonctionne très bien. Il vous suffit de voir le nombre de jeunes qui partent découvrir le Canada, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Autant de destinations qui se sont développées notamment grâce à ce type de « tourisme/travail ».


L’Australie et la Nouvelle-Zélande, deux pays faciles à visiter pour la jeunesse en manque de voyage !
Si l’on peut considérer que c’est une chance de vivre en France aujourd’hui, il en est de même pour le développement touristique au niveau de la France et même de l’Europe en règle générale. Voyager dans la zone européenne est devenu d’une facilité déconcertante ou presque…les prix ont tellement baissé qu’il est très facile de prendre un vol pour aller passer un week-end à Barcelone, Prague ou Londres pour moins de 40€. Alors oui, il y a toujours une notion d’argent dans tout ça et je suis d’accord que même pour un petit week-end dans une capitale européenne, il faudra un minimum d’argent, ce que tout le monde n’a pas, c’est une certitude. On y revient plus loin. Dans tous les cas, le fait de vivre en France facilite clairement la chose. Si je fais le parallèle avec ma vie actuelle en Polynésie, sortir de Tahiti coûte extrêmement cher.
Parmi les choses qui peuvent être assimilées à de la chance, j’aurai tendance à dire que le fait d’être né dans une famille de classe moyenne française a bien aidé aussi. Vous allez me dire pourquoi ça ? Tout simplement car même si mes parents n’ont pas fait en soi de « grandes études », ils m’ont toujours poussé, et je les remercie pour ça, et à m’inculquer que c’était important pour le futur. Je n’irais pas dire que faire des études vous aidera forcément car il y a de très nombreux exemples de personnes n’ayant pas fait d’études et qui s’en sortent très bien dans la vie. Mais disons que, statistiquement parlant, vous avez plus de chance de trouver un travail qui vous intéresse et mieux rémunéré si vous faites des études. Et malheureusement, qu’on le veuille ou non, voyager est un loisir « de luxe ». Pas de luxe au sens hôtel 5 étoiles, piscine à débordement et petite déjeuner au lit… Mais disons que si vous manquez d’argent déjà pour la vie courante, il y a peu de chance que vous partiez voyager… Et encore, c’est relatif car vous pourriez être surpris du coût de la vie ailleurs. Vivre en France avec le minimum et en payant ses factures coutent toujours beaucoup plus cher que de vivre en Thaïlande ou en Indonésie. Donc en théorie, même avec peu de moyens, vous pourriez vous en sortir plus facilement dans certains pays qu’en France.
Mais j’ai fait pas mal de choix aussi...ma vie, mon exemple…
Malgré tout ça, je reste persuadé que rien n’arrive par hasard et j’ai fait par le passé beaucoup de choix qui m’ont amené à la vie de ces dernières années et ma vie actuelle. J’aurais vraiment du mal à vous dire quand les choses ont commencé à tourner pour moi. Sûrement mes premières années de fac je pense et mes profs qui me montraient de superbes choses de leurs voyages…
C’est vrai qu’avant d’écrire cet article, je ne me rendais pas compte de la difficulté de parler de ce sujet de manière personnelle, de trouver les mots exacts pour présenter ma vision des choses. Je sais maintenant faire la différence entre la chance ou les privilèges que j’ai eus et les choix que j’ai faits qui m’ont amené là où je suis aujourd’hui, c’est-à-dire faire le CHOIX de voyager en priorité par rapport au reste.
Je vais essayer ici de faire l’analogie avec ce que j’ai présenté au début de cet article vis-à-vis de ma vie personnelle passée. Je me dévoile un peu ainsi, mais j’espère que vous apprécierez ? J’ai effectivement eu la chance de pouvoir faire des études et d’avoir été poussé dans ce sens là en me disant que plus tard cela me servirait d’une manière ou d’une autre…Et puis durant la fin de mon année de Master à Paris, en 2009, j’ai eu l’opportunité de choisir mon stage de fin d’études entre Orléans et Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. A vrai dire, ce n’est pas tout à fait vrai comme histoire. Sans le savoir, j’avais déjà cette envie au plus profond de moi qui montait et qui me poussait à vouloir découvrir le monde qui m’entourait.



Mes premières découvertes de l’Outre-mer en Nouvelle-Calédonie, en 2009 (se sont des vieilles photos, désolé !)
Nous devions à l’époque trouver nous même notre stage et j’avais déjà fait le choix, de postuler dans tous les DOM-TOM français pour partir et quitter la France métropolitaine. Finalement, cette décision qui peut paraitre bête en soi, allait profondément changer ma vie dans les années futures. Avec un peu de recul, je pense que je n’avais pas osé partir à l’étranger par peur ou par manque d’assurance tout simplement. Je n’avais que peu voyagé avant ça, seulement quelques voyages en Norvège et en Martinique, rien de bien fou…
Pourtant mes collègues de fac n’avaient déjà pas fait ce choix de postuler ailleurs, à l’extérieur de la France et avaient préférés jouer la sécurité en ne s’éloignant pas trop. Finalement, avec un peu de recul maintenant, je peux comprendre ce choix qui à l’époque me paraissait totalement fou. Pourquoi vouloir rester en région parisienne alors que le monde s’ouvrait littéralement à nos portes ? Le fait est que tout le monde n’a pas cette motivation, cette volonté, de vouloir sortir de sa zone de confort. Car finalement, si on y réfléchit bien, voyager c’est un peu ça, non ? Couper son quotidien, changer ses habitudes et vivre des expériences différentes vis-à-vis de ce qu’on connait. Enfin, c’est ma vision du voyage en tout cas.
Tout est une question d’état d’esprit j’aurai tendance à dire. A l’époque (il y a maintenant 10 ans), c’était un choix délibéré de ma part de vouloir vivre autre chose et de tenter l’expérience. Même si on ne peut pas vraiment parler d’un grand voyage dans le sens que je partais pour la fin de mes études, pour 6/7 mois et que j’allais essentiellement passer mon temps à bosser… Toujours est-il que, même sans le savoir, ce petit choix anodin au premier abord, allait littéralement changer la donne. Comme quoi il ne faut pas grand-chose en fait, non ?
Vous allez me dire pourquoi ? Tout simplement car avoir fait ce choix a engendré une multitude de choses : j’ai découvert ce que c’était de prendre un avion seul pendant 24h, du manque que l’on pouvait ressentir d’une personne, de gérer une installation à l’autre bout du monde quand on ne connait personne, etc. Pour autant, l’expérience vécue durant ces 7 mois passés à Nouméa fut extraordinaire sur de nombreux points. Je prenais gout à la vie des îles, cette vie douce sous 28° à l’année, aux rencontres plus faciles dans ce cadre, à la gentillesse des gens, aux échanges avec d’autres étudiants ayant aussi fait ce choix de tout quitter pour vivre autre chose…Bref je m’ouvrais au monde…tout ça, ce résultat étant simplement lié au choix de privilégier Nouméa plutôt qu’Orléans. Pour la petite anecdote, une collègue de fac de l’époque avait aussi eu la possibilité de venir avec moi à Nouméa. Elle a fait son stage en région parisienne.

Tout ça pour dire, que même un choix qui peut paraitre innocent au départ pourra influencer profondément votre vision de voir les choses et qui sait changera peut-être votre vie…Encore faut-il arriver à franchir ce cap, avoir cette motivation de vouloir changer les choses et de les voir évoluer. Ces quelques lignes sonnent un peu sur un ton moralisateur mais pas du tout à vrai dire… On entend beaucoup parler de personnes souhaitant faire ce choix, le fameux qui ferait que les choses changent, celui qui changera tout, pourtant beaucoup ne le font pas.
Vous allez me dire, c’est peut-être question d’argent non ? Rentrons dans le sujet avec les deux pieds dedans ! Si vous êtes étudiant aujourd’hui, ou juste sorti des études, vous n’avez vraiment aucune excuse pour ne pas partir voyager ou presque si c’est une envie. En 2019, voyager est devenu vraiment facile et non, pour vous, cela ne sera pas une question d’argent. Partir faire un tour du monde coûte de l’argent, je vous l’accorde, mais pour autant, partir en PVT en Argentine ou en Australie ne vous coûtera rien. Sur place, vous n’allez pas certes que voyager, mais en travaillant de temps en temps, vous allez pouvoir voir du pays comme on dit et c’est finalement l’essentiel, non ? En prime, par expérience, vous pouvez gagner pas mal d’argent dans les fermes et autres coins connus des backpackers. Vous allez ainsi pouvoir profiter de certaines choses aussi en étant sur place et rares sont les voyageurs partis en PVT qui semble déçus. Profitez en avant de vieillir, car il y a bien une limite d’âge.
Souvent, j’entends dire des gens, tu as de la chance d’avoir pu partir en Asie du sud-est pendant un an. Si vous décidez de partir en tour du monde, vous risquez d’avoir le même type de réaction. Pour autant, certaines personnes associent ce type de voyage a de la chance. Je me répète, mais rien n’arrive par hasard. Les personnes que vous voyez partir en tour du monde pendant 12 mois par exemple ont pour la quasi-totalité travaillé dur, économisé pendant 2 à 3 ans pour se permettre ce rêve, leur rêve de découvrir le monde. Présenté de cette manière, on se dit que la chance n’intervient que très peu finalement non ? Oui, certains me diront que pour pourvoir économiser, il faut déjà gagner suffisamment dans la vie de tous les jours. C’est bien vrai, pour autant, je vois que beaucoup font le choix de mettre l’argent autre part que dans les économies, ce que je respecte. Je ne critique pas et clairement, tout le monde est libre de mettre l’argent dans ce qu’il considère comme ses priorités.


Je n’aime pas me mettre en photo sur le blog (car tout le monde s’en fou à vrai dire..) mais voici quelques scènes lors de mon voyage en Asie du sud-est
Dans la baie d’Ha Long en Kayak (gauche) et à Angkor (droite)
Toujours est-il que, dans une majorité des cas, j’ai bel et bien l’impression que les gens font d’autres choix. Ils décident de s’acheter un nouveau téléphone, de sortir au restaurant, de s’acheter de nouvelles fringues, etc. Dans ce cas précis, ce n’est plus une question de chance, mais bel et bien de choix. Pour parler de ma vie personnelle, dès mon retour de Nouvelle-Calédonie, l’envie de partir était toujours présente et encore une fois, j’ai fait le choix de postuler et d’envoyer des candidatures spontanées dans tous les DOM-TOM, avec le souhait d’y retourner. Je savais que la vie me plairait et que ma vie serait meilleure, autant sur le point des mentalités, du climat, que financièrement. C’est comme ça que j’ai réussi à être embauché à Mayotte durant 2 ans.
Dès lors que nous avons décidé de partir voyager en Asie du sud-est avec ma femme, nous avons dans la mesure du possible, arrêté les dépenses inutiles. L’objectif était bien d’économiser un maximum pour se payer ce voyage. Alors oui, s’il ne fallait pas aller au restaurant pendant un an ou garder son vieux téléphone, j’étais prêt à faire ce choix. Et c’est bien comme ça que j’ai réussi à me financer mon voyage. C’est vrai que le fait d’avoir fait des études m’a aidé dans le fait de toujours avoir des salaires corrects me permettant d’économiser un peu tous les mois…
Mais comme je le disais plus haut, tout n’est pas une question d’argent non plus, car pour le coup, certaines familles auraient les moyens de voyager, mais ne sautent pas le pas. Très souvent, on se trouve des excuses tout simplement, il faut dire les choses comme elles le sont. Si vous êtes français, en bonne santé, avec une situation stable, et un travail, vous devriez être en mesure de voyager, si c’est votre choix. Les excuses ? Je les connais déjà : j’ai des enfants, un chien, une famille qui vieillit, un crédit sur le dos pour 20 ans, etc. Pour autant, certaines familles font le choix de tout quitter et de partir voyager, ou du moins de changer de vie. Quand je vois le nombre de personnes qui me contacte sur le blog souhaitant changer de vie, quitter la France pour maintes raisons… Dans le lot, certains prennent leur courage à deux mains et font le choix de basculer vers le côté obscur. Pour la majorité, se sera un aller sans retour je pense, car franchement, c’est très dur selon moi de revenir après un voyage, ou une vie d’expatrié, à une « vie normale »… Cela pourrait clairement être un autre débat, un autre article : le voyage, en revient-on vraiment en réalité ? J’ai déjà des idées en tête et je vous parlerai avec plaisir de ce sujet-là : des gens qui sont partis et qui ne reviendront jamais, physiquement ou mentalement. Des personnes pour qui cette vie de voyage et d’expatriés ne convient pas pour plusieurs raisons. De la nouvelle mode des gens qui « partent faire un tour du monde avant 30 ans » et qui reprennent tranquillement leur existence comme si rien ne s’était passé…bref, il y a de quoi dire en fait.

Je n’aurais pas la prétention de dire que ma vie est idéale car je voyage. Je pense même que certains voyageurs sont plutôt malheureux en soi (tient une autre idée d’article, le voyage rend t-il forcément heureux ?). Je comprends parfaitement que tout le monde ne souhaite pas d’ailleurs voyager et préfère mettre l’argent autre part. Pour autant, j’aime presque 100% la vie que je mène actuellement. J’ai un bon travail, une famille, je vis dans un très beau cadre en plein Océan Pacifique, je voyage personnellement mais aussi pas mal pour le travail dans des îles superbes, bref, je suis plutôt heureux. Alors oui, je pourrais sûrement être plus heureux si je voyageais plus (c’est même une certitude), mais c’est délicat pour moi de trouver cet équilibre. Pour l’instant, je pense ne pas en être trop loin et je me lancerai bientôt dans un nouvel article sur « comment trouver l’équilibre entre une vie de voyage et une vie traditionnelle ». J’avais d’ailleurs une autre idée d’article concernant « la consommation du voyage ».
Pour moi, les choses sont finalement assez claires. Il y a une part de chance ou de privilèges, c’est certain, mais pour le reste, ce sont les choix que vous allez faire qui vont vous amener à voyager ou non. Je suis curieux d’avoir le retour de personnes. Quelle est votre vision des choses sur le sujet ? Partagez-vous mes idées ? Ma façon de penser ? Il y aurait plus à dire, et certains d’entre vous ne seront pas entièrement d’accord avec cet article et c’est tant mieux finalement. C’est aussi ça qui fait la richesse, le partage, le désaccord, l’échange et la confrontation d’idées, non ?
Voilà, je m’arrête là en espérant que ce type d’article vous plaira en tout cas ? J’ai pris plaisir à l’écrire et à partager un peu plus avec les lecteurs. Je m’efforce de plus en plus à écrire des articles plus personnels et j’espère réussir à accrocher quelques personnes ! Allez, les débats sont ouverts, et au plaisir de partager ensemble ! Si vous souhaitez en savoir plus moi et mes pensées, je vous invite à lire l’article sur ma vision des choses en tant que blogueur voyage/photo.
A bientôt,
Sylvain
Bonjour, ton article m’interpelle car je partage tes opinions et je suis confrontée å une forme de » jalousie » par rapport au fait que je voyage … Pour me situer ‘ je suis une vieille quinqua de 57 piges, je voyage depuis mes 18 ans, j’ai vécu en Guadeloupe ( bof ), å la Réunion ( sympa ) et en Inde ( une expérience 🤭😂) . J’ai été instit mais j’ai arrêté et je ne roule pas sur l’or . C’est un CHOIX , ma vie un peu nomade qui sous entend des sacrifices sur lesquels je n’ai pas å m’étendre et pourtant ça me dėmange quand je lis des coms envieux et pleins de sous entendus .
Tu le dis très bien, il y’a une partt de chance du fait même d’être née en France , mais ça ne suffit pas …et les gens ne le comprennent pas ou ne veulent pas… Je ne suis pas propriétaire, j’économise en France , au décès de mon compagnon, j’ai décidé de vivre avec ma mère donc pas de loyers ( mais c’est dur ). Bon j’ai rencontré un autre homme , mais nous avons fait le choix de ne pas vivre encore ensembles pour voyager . Il a un studio sans loyer å payer et je me partage entre MARSEILLE et Dax … Pas facile mais c’est le prix à payer pour repartir cet hi ver en Asie….. Nous sommes ėpanouis comme ça pour l ‘instant….Certes tout ça est anecdotique mais je ressens tellement d’envies irraisonėes dans mon entourage, surtout dans le virtuel … …. C’est un CHOIX , et pour rien au monde , je changerais…. La vie risque de faire de moi une sédentaire mais tant que je peux bouger, je le ferai et je suis étonnée que cela puisse être ressenti comme marginal ou exceptionnel… Bien sûr, nous voyageons à petit budget , nos âges avancės 😂🤭 ne sont pas encore un handicap, et nous nous payons parfois des « fêtes. »..Mais ça a du mal å passer auprès de certains qui m’imaginent » aisėe » alors que je le suis moins qu’eux !
Merci pour tes articles sur le Cambodge, la Thaïlande,
Cet hiver nous y retournons en rajoutant le Myamnar , j’ai hâte…
Bonne continuation !
Coucou Isabelle,
merci pour ce super retour. Je comprends très bien ton ressentie car j’ai le même avec mes proches. Tout le monde pense qu’on est riche dès lors qu’on voyage 🙂
Bonne continuation,
Sylvain
En effet, le facteur chance ou opportunité qui s’offre à nous peut jouer. Mais ensuite c’est bien une histoire de choix et de tempérament.
Beaucoup nous disent avoir la chance de partir quelques années en Polynésie. Alors oui, nous avons eu la chance de cette opportunité, oui nous avons fait de nos voyages une priorité. Mais cela a demandé certains sacrifices et aussi de sortir des idéaux de vie que la société moderne peut nous imposer et aller à contre-sens d’un chemin de vie tout tracé. Et comme ru dis, sortir de sa zone de confort n’est pas évident pour tout le monde. En tout cas, une bien belle réflexion ! J’ai bien envie de lire un article sur l’etat d’esprit après un long voyage ou comme nous, une expatriation dans les iles (et un retour inévitable pour le boulot en region parisienne qui s’annonce très difficile à gérer)…
Coucou Fanny,
Merci de ton beau retour. Je suis bien en phase avec ce que tu dis, le facteur chance joue mais la chance on peut la crée ou la pousser dans notre sens. Beaucoup ne souhaitent pas sortir de leur zone de confort (ce que je peux comprendre) mais c’est un choix ce point-là. Un article sur le retour en France après un long voyage ou une expatriation, c’est une très bonne idée. Je n’y avais pas pensé en fait, mais je pourrais écrire sur un mon article après mon retour en Asie, ça pourrait coller à ce que tu dis 🙂
Le retour à Paris va être dur, c’est certain, il faut le savoir !
Sylvain
Bonjour Sylvain
Je pense qu’il y a plus d’éléments que la chance ou le choix.
J’ai constaté lors de voyages en groupe qu’il y a aussi des tempéraments qui osent, savent organiser, sont ouverts pour aller au contact et à la découverte de l’autre, et d’autres qui aimeraient mais ne savent pas ou n’ont pas appris. Et ce au-delà des moyens financiers. Ce sont d’ailleurs souvent des partenaires de voyage heureux d’être invités à participer et découvrir.
JOEL
Coucou Joel,
oui, il n’y a pas que la chance et le choix évidemment. Ce dont tu parles est vrai et il y a des personnes qui osent plus que d’autres de faire changer les choses et bouger. J’en parle un peu dans l’article. Parfois, il suffit de pas grand chose pour basculer !
Sylvain
Tellement d’accord avec toi Sylvain! Peut-être un petit peu de chance au départ mais surtout une volonté et un choix de vie, j’en sais quelque chose !
Très bien écrit ton article.
Marie Laure
Coucou Marie Laure,
merci de ton passage par ici. Tu es un parfait exemple des personnes qui ont fait un ensemble de choix pour arriver là où ils sont. J’espère que tout va bien au Chili sinon !
A bientôt,
Sylvain
Salut ! Merci pour l’article et ton analyse. Question de choix dis tu ? Ma dernière paire de chaussures neuves remonte à …. si loin je ne m’en souviens pas ; arrêter d’acheter des choses inutiles : c’est fait ! Mon seul achat en 2018 : un pyjama !!! J’ai vendu tous mes trucs superflus ( pourquoi j’avais 3 sacs à main ??) !! Une vie simple sans magasins est possible et est un choix au début , puis une habitude de vie. Mais une vie sans voyager …. nan… voir le monde, et le voir dans les yeux de mes enfants … le bonheur. Alors ce nouveau jean, je m’en fiche ; de toute façon dans moins d’un mois le plaisir est passé , alors que le plaisir du voyage est illimité . Voyage près de chez moi ou au bout du monde …tant qu’on bouge !!
Coucou Steph,
merci pour ton retour en tout cas que je partage très bien !
Sylvain