Bilan de l’année 2021, notre quatrième année de blog
Si vous nous suivez depuis le début de notre blog, vous devez savoir que nous avions pris l’habitude de rédiger un bilan pour faire le point sur le blog. En temps normal, on le faisait au mois de juin, à la date d’anniversaire du blog. Nous avons décidé, si j’ose dire, de rentrer dans les rangs et de suivre le calendrier annuel.
Je dois honteusement avouer que nous ne prenons pas assez le temps d’écrire des articles plus personnels. On manque tellement de temps, et il faut dire que ces derniers mois n’ont pas été de tout repos de notre côté. La dernière fois que l’on vous a écrit de cette manière, de vous à moi, c’était en juin 2020, juste après le début du Covid19. J’ai l’impression que c’était il y a des lustres à vrai dire. Nous étions encore en Polynésie à cette date.
Du coup, pour ceux qui ne connaissent pas nos bilans, je vous invite à lire notre dernier bilan par ici ! Comme je le disais, il s’arrête en juin 2020. Je vais donc repartir de cette date-là et remonter le temps pour vous raconter un peu ce qu’il s’est passé. 2020 a été une année compliquée pour beaucoup de monde, et encore plus pour les blogueurs voyage. Vous vous en doutez, le voyage en ce moment n’a pas le vent en poupe et malheureusement, tant que cette situation du Covid19 perdure, c’est compliqué pour nous…
Je vais essayer de trouver un semblant de fil conducteur à cet article. Je vais étaler ma vie, la nôtre, notre quotidien. Il s’agit là vraiment d’un article personnel. Certains passages nous concernent, d’autres concernent purement le blog, et d’autres encore nos réflexions du moment. Si vous faites partie des courageux qui auront eu la motivation d’aller lire jusqu’au bout, n’hésitez surtout pas à nous laisser un petit mot !
Notre situation personnelle
J’avais finalement envie de commencer par ça, sachant que tout le monde ne nous connaît pas et que certains d’entre vous vont passer par ici et nous découvrir. Je vous invite à lire notre présentation sur le site, où on raconte un peu notre vie…
Nous, c’est Mélanie et Sylvain, les personnes derrière ce blog et ces quelques pages de bilan. J’ai (Sylvain) commencé ce blog en Polynésie, en juin 2017. Mélanie a pris le train en marche au fur et à mesure des choses. Nous avons eu notre premier enfant, en Polynésie, Louis, né en 2016. Plus récemment, notre vie a été chamboulée une deuxième fois par l’arrivée d’un deuxième bout de chou, Téo, en juin 2020. C’est finalement à ce moment-là que j’écrivais notre dernier bilan. Bien évidemment, les choses changent avec l’arrivée d’un deuxième et il faut s’adapter pour trouver du temps pour bosser le blog.
À l’heure actuelle, je suis toujours celui qui écrit la quasi-totalité des articles sur le blog, sauf quand Mélanie se décide à écrire des articles sur la partie voyage en famille. Pour contextualiser la chose cependant, nous ne sommes pas à 100% sur notre blog et nous n’avons pas (encore) pris la décision d’en vivre entièrement. Je suis à la base ingénieur dans le domaine des risques naturels et Mélanie travaille en tant que monitrice indépendante de la conduite. Bref, voilà pour les présentations…

Fin 2020 et début 2021, toujours en Polynésie
La dernière fois que je vous avais écrit, nous étions encore en Polynésie. J’étais personnellement sur un contrat CDD de 4 ans, renouvelable 1 fois. Nous sommes arrivés en Polynésie en 2015, après avoir quitté l’île de Mayotte. Je dois dire qu’au fur et à mesure que le temps passait, l’envie de changement se faisait de plus en plus sentir. En juin 2020, nous étions alors en plein Covid19 et l’avenir du blog, après avoir été touché de plein fouet par cette pandémie, était incertain.
Tout en sachant que, comme je viens de le dire, le blog n’est pas notre activité principale, nous avons continué notre petit chemin de vie en Polynésie, à profiter de la vie douce des îles, de nos enfants et de voir évoluer le petit dernier qui venait de naître. Je dois dire que nous avons vraiment bien profité de la Polynésie et de la découverte de ses îles. Nous avons ainsi pu profiter de :
- une semaine sur les îles de Tahaa et Raiatea en septembre 2020, notamment pour découvrir les îles pour Mélanie et les petits, mais aussi pour un partenariat avec un superbe hébergement sur Raiatea, le Raiatea Lodge. Ce sera aussi l’occasion pour nous de redécouvrir l’île de Raiatea, en particulier la partie Sud que l’on connaissait moins et les magnifiques motus, ces fameux îlots de sable blanc situés à l’extérieur du lagon. Nous en avons également profité pour mettre en place un partenariat avec une petite structure (une première pour nous), le-Néliza beach Lodge.
- la découverte de l’hôtel Manava Moorea en novembre 2020, toujours dans le cadre d’un partenariat,
- la redécouverte du magnifique archipel des Gambier, notre coup de cœur en Polynésie. Pour la deuxième fois, nous y sommes retournés avec mes parents pour une semaine complète. Un régal encore une fois. Nous attaquons l’année 2021 de la meilleure des manières.
Le début de l’année 2021 sera ainsi plus réduit côté voyage. Nous avons pris la décision d’accélérer les choses pour tenter de quitter le territoire polynésien. Clairement, notre envie de changement est là, nous avons fait un peu le tour de la Polynésie et c’est vraiment un choix personnel de vouloir se rapprocher de la France. Divers évènements personnels (décès de plusieurs personnes) ont contribué à vouloir se rapprocher de la France et d’être plus proche en cas de coup dur.



Aussi, nous avons décidé de mettre nos efforts pour quitter le territoire sans pour autant avoir envie de rentrer en France. On aime (trop) la vie des îles, pouvoir vivre en savates (en claquettes) toute l’année, profiter d’une eau chaude quotidienne, d’une nature luxuriante, etc. Bref, on aime les îles et nous nous étions fixé les Antilles comme objectif : soit la Martinique, que l’on connaît déjà (on y est allé quand on était jeunes, en 2006, et mon frère vit sur place), soit la Guadeloupe, que l’on ne connaît pas du tout.
Durant le premier trimestre 2021, j’ai commencé à entamer les démarches et chercher du travail. Car, comme je le précise plus haut, nous ne vivons pas entièrement de notre blog, et cela aurait été un pari plus que risqué de ne partir aux Antilles “qu’avec ça” et un peu de sous de côté. En avril 2021, nous partons voyager sur le magnifique atoll de Kauehi, dans l’archipel des Tuamotu. Une coupure loin de tout, sans internet… qu’est-ce que ça fait du bien ! Ce sera notre dernier voyage en Polynésie.
Les choses s’accélèrent après le mois d’avril puisque j’ai deux opportunités qui se présentent. Enfin, j’ai créé ces opportunités-là en cherchant, fouillant et tapant à toutes les portes auxquelles j’ai pu penser. Nous allons rester durant un mois ou deux en attente de réponses et le verdict tombe enfin au mois de juin/juillet : nous partons nous installer en Guadeloupe ! C’est une superbe nouvelle pour nous car les chances de pouvoir quitter le territoire, mais rester dans les îles tropicales comme on aime, n’étaient pas de notre côté.
Notre bilan de la Polynésie
Je souhaitais également faire un bilan de la Polynésie et de nos six années sur place. Même si l’on quitte ce magnifique territoire au mois d’août 2021, nous restons conscients que nous avons vécu six très belles années en Polynésie. On garde bien évidemment en tête toutes les belles découvertes que nous avons pu faire, mais également et surtout l’arrivée de nos petits polynésiens (c’est la classe d’être né en Polynésie française sur sa carte d’identité, non ?).
On a vécu vraiment de belles choses et la Polynésie restera dans notre mémoire, c’est certain. C’est là où nous avons eu nos petits et là où nous avons débuté notre blog de voyage/photo. Impossible de l’oublier. Pour autant, tout ne nous correspond pas en Polynésie et il ne faut pas croire que c’est la vie idéale tout le temps. Pour la petite anecdote, j’ai encore reçu récemment un message sur Instagram me demandant s’il y avait des plages de rêve à Papeete ? Les gens ne comprennent pas que vivre dans les îles, c’est globalement comme vivre en France, sauf que notre cadre de vie et la mentalité est différente. Pour autant, on ne passe pas notre journée sur une plage de sable blanc à siroter des cocktails. Que ce soit en Polynésie, et encore plus depuis que je suis ici en Guadeloupe, nous passons la majorité du temps enfermé dans un bureau derrière un écran, du moins en ce qui me concerne…
Ne vous méprenez pas, nous avons adoré la Polynésie sur pleins d’aspects. Mais beaucoup d’autres points ne sont pas en adéquation avec nos valeurs, nos envies et notre style de vie. Pour n’en citer que quelques-uns : la mentalité un peu bobo que l’on retrouve sur place (et qui se ressent pas mal), la difficulté de rencontrer des gens simples (dans le bon sens du terme), le fait que le territoire soit plus tourné vers le tourisme de masse/luxe plutôt que vers la nature/randonnée, l’éloignement avec la famille, le coût de la vie très élevé qui ne permet de pas de faire grand-chose sans un très gros salaire. Bref, tout cumulé, nous avions besoin de changement. Sans parler de mon boulot qui est devenu de plus en plus inintéressant au fur et à mesure du temps, et des gens avec qui je bossais qui étaient comment dire…


Notre déménagement en Guadeloupe
Nous quittons donc sur les chapeaux de roues la Polynésie pour la Guadeloupe au début du mois d’août. Avant ça, comme avant tout déménagement (vous vous en doutez), il faut s’organiser. Pour le coup, ce n’est pas aussi simple que de déménager de Toulouse à Paris ! Même si nous ne sommes pas vraiment des matérialistes et que notre vie tient dans quelques valises, il a fallu s’organiser pour : la vente de la voiture, trouver quelqu’un pour la reprise de notre appart (pour la petite info, si vous partez avant un an de location en Polynésie, ils gardent votre caution…), vendre les choses qui avaient un semblant de valeur, s’occuper des billets d’avions pour rentrer sur Paris puis sur Pointe-à-Pitre, réserver les taxis, savoir où dormir, gérer cette situation avec le Covid, calculer les tests PCR à Tahiti, le test antigénique de moins de 48h à Paris pour la Guadeloupe, poser ma démission, finir les dossiers en cours, etc. Je continue ?! Bref, je vous passe tous les détails, mais les mois de juin et juillet ont été extrêmement durs et stressants. Beaucoup de choses à gérer, s’occuper, organiser.
Finalement, qu’est- ce que je retiens ? Rien n’est infaisable, même avec deux enfants dans les pattes, mais il faut s’organiser et prendre son mal en patience. Ah oui, j’oubliais, finalement notre vie à quatre tient dans un m3 que nous avons renvoyé de Papeete direction la Guadeloupe, début août avec AGS. À l’heure où j’écris ces quelques lignes (juste après noël), nous n’avons toujours pas notre colis… Mais l’essentiel n’est pas là de toute manière et nous sommes plus que contents d’avoir fait ce choix !
Notre arrivée en Guadeloupe et nos premières impressions
Nous sommes donc arrivés début août en Guadeloupe. Deux jours après notre arrivée, nous avons été confinés pendant 1 mois à cause de notre cher ami le virus. Merde alors. Nous étions déjà plutôt bien informés de la situation sur place, donc nous savions dans quoi nous mettions les pieds, mais bon….
Toujours est-il que nous avions quand même le droit de bouger à moins de 5 km de chez nous. Grâce à ça (si je puis dire), nous avons quand même pu découvrir les beautés intérieures de la Guadeloupe et de sa forêt luxuriante. Ah oui, il vous faut un peu de contexte quand même. La Guadeloupe (continentale) se divise en gros entre deux îles : la Grande Terre et la Basse-Terre. Nous avons eu la chance (c’est mon point de vue) de trouver du travail sur la ville de Saint-Claude, à l’extrême sud de l’île de Basse-Terre. C’est la partie plus verte, nature, montagneuse, pluvieuse, calme et authentique (de ce que j’ai pu en voir) de la Guadeloupe. Nous sommes plus que ravis d’avoir pu nous installer ici en Basse-Terre.
Bref, revenons à nos moutons. Notre arrivée n’a pas été un long fleuve tranquille non plus. Je vous passe les détails pendant des pages (j’en ferai un article dédié je pense), mais il faut savoir que l’on vient de passer nos six dernières années en Polynésie, et à ce juste titre, la Polynésie, “ce n’est pas vraiment la France”. En effet : pas le même système de sécu, pas le même fonctionnement pour les aides pour les enfants, pas de CAF sur place, pas de chômage, pas la même monnaie, pas d’impôts sur le revenu (youpi !). Bref, vous l’aurez compris, en arrivant en Guadeloupe, on rentre clairement dans le système français avec tout ce que ça comporte.
Nous avions réservé une voiture pour notre premier mois sur place et 15 jours d’Airbnb, que nous avons finalement prolongés. Pour vous faire une image de notre arrivée, imaginez-vous ça : vous débarquez dans un nouvel endroit que nous ne connaissez pas du tout, vous êtes obligé de prendre vos marques un minimum, vous devez gérer les deux enfants (1,5 et 5,5 ans), vous devez trouver une voiture et une maison, aller visiter les voitures et les maisons (avec les enfants toujours), passer vos journées au téléphone pour la paperasse administrative, remplir votre dossier pour la CAF, remplir 3000 papiers pour votre futur travail, tenter de vous inscrire à la sécurité sociale, trouver une solution pour inclure vos enfants qui sont inconnus au bataillon (car nés en Polynésie). Je fais une pause. Ouf.



Une fois la voiture et la maison trouvées, nous avons dû meubler une maison entièrement vide (choix de notre part) et continuer les démarches interminables. À l’heure où je vous écris (fin décembre donc), nous venons enfin de récupérer une sécurité sociale et les aides de la CAF pour la crèche de Téo (en attendant, il vous faudra avancer 1200€ par mois soit dit en passant).
Bref, vous l’aurez compris à travers ces quelques paragraphes, les choses ne sont pas toujours si simples que l’on peut le croire. Cela se fait, mais cela demande du temps, de la patience et de la persévérance. À vue d’œil, déménager en Guadeloupe (depuis la Polynésie) nous aura coûté environ 35 000€. Ça fait mal. Je vous détaillerai tout ça dans un article pour partir vivre en Guadeloupe. Le chiffre que j’annonce comprend l’achat de deux voitures (dont 1 neuve), les billets d’avion depuis la Polynésie, l’installation sur place, etc. Si vous arrivez de la France et n’achetez qu’une seule voiture, la facture sera moins salée.
Mais pour finir sur une note positive (car c’est vraiment le cas), on ne regrette pas notre choix d’être venu ici. Certes, nous n’avons que 4 mois de recul, mais nos impressions sont vraiment très bonnes : les gens sont foncièrement gentils, les paysages sont superbes, l’accès à la forêt et la découverte de l’intérieur des terres est vraiment facile (par rapport à Tahiti). Avant de partir, on se disait que l’on cherchait un bon compromis entre Mayotte (qui reste dans notre cœur) et Tahiti. Je pense que la Guadeloupe tombe pile dans ce créneau. On y retrouve la proximité (certes relative) avec la famille/amis, le coût de la vie largement moins cher qu’à Tahiti, un développement touristique qui permet de faire pas mal de choses variées (bien plus qu’à Tahiti) ou encore des centaines d’îles autour accessibles en quelques heures d’avion. Bref, nous sommes conquis pour l’instant !
Parlons maintenant du blog
Après vous avoir longuement raconté notre vie dans les pages d’au-dessus (mais je pense que c’est intéressant d’en savoir plus sur tout ça aussi), voici maintenant des infos plus pratiques concernant le blog. Car, c’est ça aussi l’objectif de ces écrits aujourd’hui : faire le bilan de notre blog de voyage/photo, sa quatrième année en quelque sorte.
Le Blog en chiffres
Je sais que beaucoup de curieux, amateurs, pro et même des gens comme vous et moi sont intéressés par les chiffres. Rentrons dans le vif du sujet. Je ne parlerai pas des chiffres des réseaux sociaux dont je ne me soucie guère. Mélanie me dira que j’ai tort, mais de toute façon, vu que c’est elle qui gère entièrement les réseaux sociaux, j’ai le droit de m’en désintéresser, non ?
Voilà les chiffres intéressants à retenir :
Pour 2020 :
- Vous avez été 965 000 personnes à passer sur le blog,
- Soit environ 1 7850 000 pages vues
- Vous arrivez pour plus de 83% par des recherches Google, et seulement 7% par les réseaux sociaux (dont 85% par Pinterest, les autres RS représentent des miettes)

J’en parlais déjà dans mon bilan de Juin 2020, mais clairement, comme vous pouvez le remarquer sur le graphique issu de Google Analytics (pour suivre notamment les stats du blog), nous avons pris une énorme boite en mars 2020, au moment du Covid19, comme tout le monde on va dire. Puis le trafic s’est en quelque sorte stabilisé à un cran plus bas, aux alentours de 80K/85K visiteurs par mois.
Pour 2021 :
- Vous avez été environ 930 000 à passer (donc 3% de moins)
- Toujours 1 700 000 vues
- Concernant la provenance du trafic : 87% de Google, 4,6% des réseaux sociaux

Pour 2021, le début de l’année a été bien mieux (entre 85 et 100K visiteurs uniques par mois), mais depuis le mois d’avril, le trafic a été réduit entre 75 et 80K/mois.
En ce qui concerne les nouveaux articles publiés, nous avons rédigé :
- 42 articles en 2020
- 55 articles en 2021
Ce n’est pas si mal je trouve, dans l’ensemble. On a fait un effort en 2021, en écrivant plus mais aussi en faisant parfois écrire des articles (photo) autour de nous. On vous en parle plus bas. D’ailleurs, comme l’ont si bien dit Benoît et Fabienne dans leur super bilan 2021, écrire un article demande du temps. Selon les sujets, la complexité de l’article et sa technicité (je parle pour la partie photo), je suis bien d’accord avec eux sur le fait qu’un article va me prendre plusieurs jours. Pour les articles voyage, c’est plus court (car moins technique), mais cela demande quand même du travail.
Ceux qui nous aident
Vous pourriez être étonné d’apprendre que l’on se fait aider et que plusieurs personnes sont là pour nous épauler. Quand je dis épauler, il s’agit bien entendu des gens que l’on paye avec les revenus que génère le blog. La raison principale ? Tout simplement le fait que nous manquons de temps et que nous n’arrivons pas à tout faire. Je travaille 40h/semaine comme monsieur tout le monde ou presque, et j’ai seulement le temps de m’occuper du blog le soir et les week-ends globalement. Mélanie m’aide un peu sur différents points à ses heures perdues, mais elle va aussi reprendre le travail ici et va donc avoir moins de temps. C’est pas si simple que ça pour elle non plus avec le blog, son boulot, les enfants à gérer et moi qui parle pas mal….
Du coup, pour moi les choses sont assez simples. Si l’on veut continuer à produire du contenu de qualité gratuit comme on le fait actuellement, il n’y a pas 40 solutions :
- Soit je dois me mettre à 100% sur le blog, et dans ce cas-là, je serai en mesure d’en faire plus,
- Soit, et c’est pour l’instant ce que nous avons décidé, nous déléguons des tâches à plusieurs personnes.
Du coup, je dois avouer que je me repose énormément sur Quentin, notre webmaster qui s’occupe de 3000 choses sur le blog, devenu si j’ose presque dire un vrai pote. Il intervient aussi bien sur un souci technique du thème ou de plugin, que sur la mise en page en anglais/français, la création des épingles pour Pinterest, les sponsorisations ponctuelles d’articles sur les réseaux sociaux, la mise en page des tableaux de listing, etc. Bref, c’est l’homme à tout faire de chez nous. Il est indispensable. Cela me semble plus intéressant (vu que l’on peut se le permettre) de déléguer à Quentin, tout en sachant que l’on aurait mieux à faire de notre temps sur d’autres choses sur le blog, comme l’écriture ou l’optimisation des articles en français/anglais.

Ce qui m’amène à l’écriture, le cœur du blog. Je dois dire que depuis mars 2020 et l’arrivée de notre copain le virus, les voyages ont pris un sacré coup dans l’aile et les gens sont beaucoup plus frileux à partir voyager. Heureusement, nous avons créé énormément de contenu sur la Polynésie française, ce qui nous a permis de garder un trafic sur le blog correct. Autant vous dire que les autres destinations du blog (US, Canada, Nouvelle-Zélande, île de Pâques, etc.) sont à l’arrêt, ou presque, depuis presque 2 ans maintenant.
Nous avons donc décidé de nous focaliser plus sur la partie photo du blog et d’écrire plus sur le sujet. La photographie est un domaine vaste et les sujets sont presque infinis. Nous avons ainsi commencé à écrire sur le matériel photo de plus en plus, en particulier sur toute une série d’articles sur les hybrides Sony, vu que je suis passé en hybride en juillet 2021 chez eux. Du coup, en plus de Quentin, nous avons globalement 4 personnes derrière qui nous aident ponctuellement :
- Sarah, dont je parlais déjà plus haut, qui est là pour s’occuper des relectures français/anglais et correction/traduction en anglais,
- Gaëlle, que l’on a laissé en Polynésie et qui s’occupait de la relecture des articles français,
- Une autre Sarah, qui intervient en tant que rédactrice, très ponctuellement pour des articles photo,
- Aurélie, rédactrice web qui intervient aussi ponctuellement, notamment pour les articles sur les Seychelles,
- Et enfin, le plus fort, Alex, un passionné de photo, qui intervient en appui sur la partie photo et sur la rédaction d’articles techniques sur le matériel photo et autres. C’est une aide plus que précieuse pour le coup, et je suis en train d’essayer de le convaincre de travailler quotidiennement pour nous sur la partie photo (il est dur à convaincre…). Il ne fait pas vraiment ce que je lui demande, mais il m’envoie parfois des articles en cadeau que je n’avais pas demandé, haha.
La partie anglaise du blog
Je souhaitais dire quelques mots sur la partie anglaise du site. Nous avons commencé à publier nos premiers articles en anglais en novembre 2019, il y a déjà 2 ans. Je suis vraiment content de m’être lancé dans ce nouveau défi. Pour résumer les choses de ce côté-là :
- Il nous aura fallu plus d’un an pour traduire et faire corriger tous les articles du blog que l’on souhaitait voir apparaître en anglais. Cela demande énormément de temps et également de l’argent,
- la concurrence est vraiment (vraiment) beaucoup plus dure qu’en français. On le voit au quotidien et clairement, c’est beaucoup plus dur de mieux se placer en première page de Google en anglais,
- il ne suffit pas de simplement traduire un article français en anglais pour que “ça marche”. Les anglophones ont leur propre façon de chercher sur le net, différente des français, et il faut s’adapter,
pour l’instant, je dirais que c’est principalement la partie photo du blog qui fonctionne et qui nous permet de ramener un petit 15K/personnes par mois. Les revenus ont également commencé à arriver en anglais depuis environ 1 an donc nous sommes contents pour l’instant, - sachant que nous avons commencé le blog en plein milieu du Pacifique, nous n’avons quasiment aucun contenu sur la France ou l’Europe où il pourrait être plus facile de se positionner que sur des articles sur les US ou le Canada. Pour la partie voyage, ce n’est donc pas simple pour l’instant.
Pour conclure sur la partie anglaise du site, je dirais que c’est un énorme travail de maintenir le site en deux langues, et avec le recul de 2 années maintenant, je dirais que c’est presque comme maintenir deux sites internet distincts (en tout cas si l’on souhaite faire les choses correctement). J’essaye de consacrer du temps aux articles anglais et surtout à leur optimisation pour Google, car sans ça, c’est dur, très dur d’être lu ! Affaire à suivre pour 2022, mais notre objectif serait déjà d’atteindre les 1000 personnes/jour, soit 30K visiteurs uniques/mois. Ce serait déjà pour nous un bel objectif.
Les partenariats en 2020 et 2021
Je ne vais pas m’étaler ici, tout simplement car nous essayons de tenir notre blog de la manière la plus indépendante possible et nous ne faisons que très peu de partenariats. De toute façon, beaucoup de marques et autres se basent sur les chiffres des réseaux sociaux et sachant que ce n’est pas notre tasse de thé (ni notre priorité), nous ne sommes “pas bons” de ce côté-là. Mélanie dira que c’est important, moi je dis que j’ai autre chose à faire, haha.
Deux choses intéressantes à noter quand même :
- nous avons au cours de l’année 2020 et 2021 fait plusieurs partenariats avec des hébergements en Polynésie française. Le concept et l’objectif sont toujours les mêmes : passer quelques belles nuits pour nous et vous faire découvrir de nouveaux spots où vous allez pouvoir dormir. Nous avons pas mal de bons retours ! Depuis notre arrivée en Guadeloupe, nous avons eu l’occasion en octobre 2021 de faire ce même type de partenariat avec “le jardin des Colibris”, un magnifique hébergement à Deshaies. C’est le premier hébergement à nous avoir fait confiance ! Espérons que l’on arrive dans le futur à vous en faire découvrir d’autres !
- enfin, nous commençons de plus en plus à faire des partenariats avec des marques photo, notamment pour des tests de matériel. Nous avons ainsi eu l’occasion de tester un porte-filtre et filtres associés de chez Kase, les filtres ND Kolari, ou encore les livres photo de chez Photoweb.
C’est tout pour ici !


Comment gagne-t-on de l’argent avec notre blog ?
Je ne vais pas répéter tout ce que nous avons déjà écrit, et suite à un sondage réalisé, vous étiez nombreux à vouloir nous soutenir lors de vos achats sur internet. Nous avons résumé tout ça sur une page spéciale du blog par ici.
Pour résumer la chose, nous nous rémunérons principalement par de l’affiliation. Pour ceux qui ne connaissent pas, le principe est simple : quand vous passez par certains de nos liens (avion, hébergement, Fnac, etc.), nous gagnons des petites commissions. Je vous rassure, cela ne vous coûtera jamais plus cher si vous passez par nos liens, mais c’est un moyen de soutenir notre travail et, qui sait, enfin franchir le cap de passer en indépendant sur le blog à 100%. Vous pouvez par exemple nous aider en :
- achetant votre matériel photo sur la Fnac (que l’on privilégie) ou Amazon,
- réservant vos hébergements sur Booking,
- comparant et cherchant vos billet d’avions sur Skyscanner,
- réservant une voiture pour vos vacances ou votre van,
- s’inscrivant avec notre lien de parrainage Igraal pour récupérer de l’argent sur tous vos achats en ligne (Cashback).
Bref, vous avez compris l’idée, et tout est expliqué dans le lien ! J’oubliais, si vous êtes francophones vivant à l’étranger, vous pouvez passer par ce lien également pour vos achats en ligne !
Nous réalisons de temps en temps des articles sponsorisés pour des marques voyages ou photo et nous sommes rémunérés pour ça, mais cela reste très rare globalement (moins de 5 dans l’année).
Nous avons également arrêtés l’envoi de nos bons plans de billet d’avion par email au vu de la situation sanitaire. Nous avons décidé de nous focaliser sur les bons plans photo pour l’instant et avons créé une page dédiée pour ça. Si vous êtes à la recherche de matériel photo, n’hésitez pas à venir regarder notre page !
Même si parler d’argent n’est pas vraiment à la mode dans le milieu francophone, on est en plein remise en question sur ce qu’on appelle notre modèle économique, pour parler simplement, la manière dont le blog gagne de l’argent. Autant, le dire simplement, avec la tendance à la baisse mondiale de voyages, la partie voyage du blog aujourd’hui ne nous rapporte plus grand chose en termes d’affiliation. C’est surtout la partie photo qui nous permet de rentrer des revenus finalement maintenant.
J’en parle plus bas dans l’article, mais nous réfléchissons à aller vers un autre modèle. Pour l’instant, rien n’est décidé. Pour autant, je ne peux pas m’empêcher que le travail que nous faisons, aussi bien sur la partie photo que voyage, est intéressant pour nos lecteurs. Nous passons énormément de temps à compiler les données, chercher des informations, en vérifier d’autres, comparer des produits, des idées, itinéraires, etc. Nous prenons du temps pour ainsi produire du contenu gratuit que l’on met à disposition sur le blog. Le fait de pouvoir nous rémunérer, notamment via l’affiliation, via ce contenu gratuit, nous semble être un moyen honnête en tout cas. Alors oui, je pense par contre que notre façon de fonctionner aura dans une certaine mesure ses limites et que pour vraiment très bien gagner sa vie avec l’affiliation (certes, c’est vraiment relatif selon les personnes…), c’est finalement assez compliqué, sauf à créer un blog qui possède un trafic énorme. Un modèle économique, basé sur un produit/service serait sûrement plus intéressant financièrement pour nous, mais de prime abord, c’est quelque chose qui nous correspond sûrement moins aussi…Bref, affaire à suivre !
Envisager de la publicité ?
C’est une question que l’on se pose depuis quelques temps. Nous avons creusé la question sur pas mal de pistes mais nous sommes arrivés à la conclusion pour l’instant que cela n’en valait pas la peine. On pourrait tout à fait gagner un peu d’argent tous les mois en mettant de la pub sur le site, mais cela ne nous correspond pas vraiment.
Pourtant, il suffit de voir le résultat sur certains sites qui ont pris la décision de le faire pour nous convaincre que visuellement, c’est souvent une horreur. On bosse dur notre mise en page pour faire en sorte que les articles aient de la gueule, alors ce n’est pas pour se retrouver avec des bannières de pub en plein milieu.
Alors oui, on “perd de l’argent” en prenant cette position, mais c’est aussi pour ça que l’on précise de plus en plus dans nos articles que vous pouvez nous aider et soutenir notre travail en passant par nos liens (ce que je viens d’expliquer au-dessus). Nous restons ainsi indépendants de la pub et des flots d’articles sponsorisés comme on le voit de plus en plus sur certains blogs. Tout en sachant aussi que de tout manière, c’est aussi un modèle économique qui a ses limites et qui est directement lié au trafic sur son blog et à sa niche (spécialité). Avec notre trafic actuel (80/85K) environ, franchir le cap de mettre la pub sur notre blog ne nous changerait pas (financièrement parlant) notre vie. Voilà, vous savez tout !
Comment voit-on la suite ?
Dernier sujet de cet article bilan qui est déjà très long. Le souci, c’est que c’est sûrement le sujet le plus long à traiter. À l’heure où j’écris ces quelques lignes, je suis vraiment en phase de remise en question totale par rapport à ce que je souhaite faire de ce blog, ce dont j’ai vraiment envie dans la vie, si je désire continuer dans ma branche et si je n’envisagerais pas autre chose finalement aujourd’hui.
La première chose à évoquer, c’est la diversification. En effet, depuis mars 2020, c’est dur de vivre pour les blogs voyages. Heureusement pour nous, nous avons la partie photo qui nous permet de rentrer un minimum de revenus, et nous ne nous en sortons pas si mal. Je pense qu’on limite quand même pas mal la casse au final, quand je vois certains blogs français qui semblent plus durement touchés par l’impact de cette pandémie, en particulier ceux qui sont orientés uniquement voyage.
Ce qui m’amène à parler de se diversifier. Aujourd’hui, nous rentrons la quasi-totalité de nos revenus avec l’affiliation, comme je vous ai expliqué ci-dessus. C’est un moyen simple et honnête pour nous de conseiller, expliquer les choses, raconter nos vacances en restant indépendants à 100%. Or pour autant, j’ai récemment pris conscience que si l’on souhaitait aller plus loin avec le blog, si l’on souhaitait l’emmener plus haut, être encore plus indépendant financièrement avec le blog, il fallait que l’on s’oriente en parallèle sur autre chose que l’affiliation. Certes, “l’affi” est un moyen simple d’obtenir des revenus passifs, mais pour ça, il vous faudra un gros trafic sur votre blog. Si vous n’avez que peu de personnes qui passent, cela ne suit pas derrière. Et du coup, c’est un gros travail d’écrire, d’optimiser, de suivre ses positions sur Google, d’améliorer les articles. Pour aller plus loin (comme je l’évoque plus haut), nous avons même pris de l’aide pour écrire ponctuellement des articles photo techniques.
Pour l’instant, j’ai déjà eu cette prise de conscience qu’il fallait que l’on trouve “quelque chose d’autre”, mais je ne sais pas encore quoi. J’ai l’idée d’un produit ou d’un service que l’on pourrait mettre en place, notamment en rapport avec la photographie. Doit-on se tourner vers les stages photos ? Des cours photos ? Des formations en ligne ? Un service particulier ? Nous réfléchissons à la chose. D’ailleurs à ce sujet, je vous invite à répondre au questionnaire ci-dessous. Cela ne vous prendra que 5 minutes et pourra nous aider à réfléchir sur la question !
Mais d’ailleurs (c’est un rajout de dernière minute), est-ce forcément une fin en soi de changer notre modèle économique ? De vouloir toujours amener le blog plus haut, avoir plus de trafic et gagner plus d’argent ? Est-ce que notre bonheur se résumerait vraiment à ça ? Je n’en suis même pas sûr du tout. Je n’arrive pas à trouver l’étude qui parle de ça, mais j’avais lu quelque part qu’au-delà d’un certain salaire, notre bonheur n’évoluait plus du tout, ou presque. Tout ça pour dire que je ne suis pas certain que ça devrait être une finalité, même si je vous l’accorde, nous avons tous besoin d’argent pour vivre. De prime abord, je ne suis pas du tout certain que vendre des formations photos (où on doit se filmer, se montrer) nous correspondent vraiment. Par contre, envisager des stages/voyages photo, en réel, sur le terrain, c’est quelque chose qui pourrait nous permettre d’allier voyage et photo et qui pourrait plaire !
Deuxième chose, je voudrais parler de nos sentiments du moment, enfin surtout des miens finalement. Mélanie gère son activité de monitrice auto-école de son côté, ce qui lui permet d’être indépendante et de gérer son temps libre, et elle reste à côté de ça la gérante du blog avec ce que ça comporte.
Pour étaler un peu mes sentiments et mes états d’âme, il faut savoir que j’ai eu en quelque sorte un parcours assez classique. J’ai fait des études comme de nombreuses personnes. J’ai obtenu un Master dans la gestion des catastrophes et des risques naturels. J’ai presque de suite trouvé du travail dans ma branche dans des bureaux d’études privés, et plus récemment dans l’administration française, en Polynésie et maintenant en Guadeloupe. J’ai plutôt une belle vie, une femme, deux superbes enfants, pas de soucis de santé ni de problème d’argent. Pour autant, j’ai un sentiment de mal être au fond qui s’installe de plus en plus. Je ressens le besoin de vouloir vivre différemment et de vouloir évoluer vers autre chose. Comme dit Mélanie en relisant mon bilan, j’ai toujours été dans cette situation, à ne pas savoir trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle/mes passions.
Je suis en pleine réflexion sur tout ça. Mais clairement, le fait de bosser 40h par semaine derrière un écran de PC sans voir le jour de 7h30 à 17h ne me fait pas rêver. Et pourtant, je fais partie des personnes qui peuvent dire qu’ils aiment leur travail. J’ai un travail intéressant, à responsabilité, transversal sur de nombreux sujets et qui permet d’échanger avec de nombreuses personnes. Malgré tout, je ne pense pas au fond de moi que l’on soit censé vivre de cette manière. Je ne suis pas franchement épanoui, enfermé, bloqué dans une vie trop cadrée, trop réglée en quelque sorte. Ce qui me manque le plus aujourd’hui ? Du temps pour moi, de l’autonomie, de la liberté, de la flexibilité dans la gestion de mon temps de travail.
Toutes ces réflexions m’amènent clairement à reconsidérer la direction que j’ai prise et à envisager de ne vivre uniquement que du blog, de passer à 100% dessus. Pour autant, je n’ai pas encore sauté le pas. Je manque de courage (pour être poli), de confiance en moi et en l’idée peut-être. Je suis obligé de réfléchir à une vision d’ensemble et à ce que ce choix pourrait impacter. Clairement, nous sommes une famille de quatre et je ne peux pas faire comme si je pouvais prendre cette décision seul et ne pas me soucier du reste et de l’impact que cela va avoir sur notre vie quotidienne. Financièrement parlant, mon salaire ici est plus que correct, mais ne suffit plus pour vivre à quatre, comme on le faisait en Polynésie. L’activité de Mélanie démarre petit à petit et dès que l’ensemble roulera, on ira mieux.



Alors, vous allez me dire, devenir blogueur à temps plein, c’est une réalité possible ? Envisageable ? En théorie, je pourrais tout à fait dire que oui, on pourrait en vivre. Reste cependant plusieurs problématiques (qui n’en sont pas en réalité), mais qu’il faut que je me force à résoudre dans ma tête. Premièrement, les hauts et les bas de cette activité. Si je n’avais que le blog de voyage et pas de partie photo, clairement, je ne rentrerais pas grand-chose (en ce moment à cause du “coco”), et ce ne serait pas envisageable de vivre uniquement de ça. Les blogs de voyages sont soumis (comme toutes les activités) à de grosses variations saisonnières. Il peut y avoir des mois ou l’on ne rentre presque rien, et des mois où on va rentrer de gros salaires. C’est une réalité que je vais devoir accepter si je décide de passer indépendant. Mais bon, il suffit juste d’avoir de la trésorerie pour éponger les mauvais mois. Donc en réalité, c’est un faux problème.
Autre point qui me chagrine aussi, le fait de quitter “ma branche” et la peur de ne plus y revenir par la suite. C’est une idée avec laquelle j’ai encore du mal. J’ai toujours ce sentiment que si je décide de passer en indépendant sur le blog à 100%, je ne reviendrai pas à mon job d’ingénieur, et j’ai du mal avec ça. J’ai fait des études pour ça, j’ai bossé dans cette branche et c’est en quelque sorte une branche “plus sûre” et plus classique. Si je reste dans ma branche, je vais évoluer, gagner bien ma vie, avoir de plus en plus de responsabilités, mais bon… C’est un point que je dois travailler dans ma tête. Et encore, je n’ai pas le statut de fonctionnaire (je suis en CDD). Donc, j’ai quand même un deadline devant moi qui arrive, comme quand j’étais en Polynésie. Sauf que c’est plus simple de rester salarié comme je l’étais en Polynésie ou ici, avoir une rentrée d’argent sûre, ne pas prendre de risque plutôt que de se lancer en tant qu’indépendant. Mélanie m’a trouvé la solution en me disant de me mettre à 90% sur le blog, mais de monter mon bureau d’études à côté en risques naturels pour vendre de la prestation de service. C’est clairement une possibilité, et même si je ne vends que 1 ou 2 études par mois, cela me permettrait de rester dans le bain finalement.
Un autre aspect qui me semble important à prendre en compte, en ligne avec le précédent, c’est la précarité du métier de blogueur pro. Quand je parle de précarité, je pense notamment au fait d’être soumis aux variations d’algorithme de Google. Même si on sait que notre trafic (et nos revenus associés donc) fluctue, c’est frustrant de ne pouvoir rien faire quand on est touché par un changement que l’on ne peut pas gérer venant du dieu “Google”. Même si je pense qu’il faudrait vraiment faire de grosses conneries pour ça avec son site, il est possible que demain, Google décide de désindexer notre site internet et juge qu’il n’est plus intéressant de le montrer… Autant vous dire que c’est la cata ! Autre chose, on ne sait pas comment vont évoluer les choses avec l’affiliation, les systèmes de cookies, et tout ça. Il est tout à fait possible que les lois évoluent à ce sujet et que des blocages se mettent en place…


J’ai également une impression de “mauvais timing » par rapport au Covid. Certes, on ne s’est pas arrêté de vivre avec ce virus de notre côté car nous avons été beaucoup moins touchés que de nombreuses personnes en France, vivant en Polynésie quand le virus est arrivé et maintenant depuis quelques mois en Guadeloupe. Pour autant, je sais que beaucoup ont souffert financièrement selon les secteurs. Est-ce vraiment le moment de se lancer à fond dans un blog voyage/photo alors que la planète entière est encore trop frileuse pour envisager de repartir en vacances ? Quand on voit le peu de voyageurs qui partent en comparaison avec ce qui existait avant le Covid, c’est à méditer… Mais d’un côté, j’ai envie de dire, le virus est là, on s’y habitue, personne ne sait combien de temps cela va durer, des mois, des années ? C’est possible. Je n’ai pas non plus envie d’attendre “que”….
Je terminerais ce bilan 2020/2021 sur un troisième sujet, le sentiment d’inachevé du blog. C’est quelque chose qui me bouffe un peu en ce moment, je dois l’admettre. J’ai au fond de moi le sentiment que c’est la bonne décision à prendre. J’ai des tonnes d’idées pour faire grandir le blog, des centaines d’idées d’articles en tête à écrire, énormément de choses à faire découvrir sur la Guadeloupe et dans toute la Caraïbes. J’ai VRAIMENT ce sentiment que l’on pourrait amener ce blog bien plus haut et loin que ce qu’il est aujourd’hui. La seule chose, c’est que pour ça, il nous faut du temps, de l’aide avec nous sur plusieurs sujets. Malheureusement, en restant attaché à mon boulot de salarié, c’est impossible à envisager. Je suis déjà au max du max. Je bosse jusqu’à 17h30, je rentre, m’occupe des enfants, et je bosse le blog jusqu’à 00h00 le soir (merci ma chérie qui me laisse bosser tranquillement). Je ne peux pas faire plus et aller plus vite ou plus loin seul. D’où le fait que j’ai pris de l’aide pour me décharger des tâches que d’autres personnes peuvent faire. Malgré tout, ce goût de ne pas pouvoir “lâcher les chevaux » et aller plus loin est là. C’est vraiment de mauvais goût….
Tout en sachant que pour aller plus loin et faire grandir tout ça, il faudra que je réfléchisse à un projet et que je mette en place quelque chose. Tout ça, je ne peux pas le faire tant que je suis salarié, c’est ingérable et il me faudrait des journées de 48h, chose que je n’ai pas…À moins que je ne me décide à rester uniquement orienté sur l’affiliation et l’écriture d’articles, ce qui peut être aussi une solution…
Remerciements
Je termine ce très long bilan par vous remercier à tous. Je dois dire que vous y êtes pour beaucoup si on est encore là. Tous les commentaires, mails, messages sur les réseaux sociaux, nous poussent à continuer et à faire grandir ce blog. Encore merci à tous !
2022 est peut-être l’année du changement pour nous. On va bien voir ce que l’avenir nous réserve. En tout cas, si vous avez eu le courage d’arriver jusqu’ici, n’hésitez vraiment pas à nous laisser un mot. Cela fait tellement de bien au moral de se sentir compris et soutenu ! Si vous avez des idées, des conseils, n’importe quoi qui pourraient nous aider, un petit mot tout simplement, on se rejoint en commentaire ou par email !
Je vous souhaite à tous une très belle année 2022, et surtout, n’arrêtez pas de croire en vos rêves et vos passions.
À bientôt
Sylvain & Mélanie
Si vous n’avez pas encore répondu au questionnaire, n’hésitez pas à prendre 5 minutes pour répondre ! (Merci Benoît et Fabienne encore une fois pour l’idée !).
IA ORANA,
Merci pour tous ces informations, sur ces beaux reportages, sur vos impressions y compris votre franchise concernant la Polynésie. Etant accro au Fenua où ma première expérience de séjour date des années 1978 / 1979 avec depuis d’autres séjours de 1999 à 2001 et en 2013. Notre projet est d’y retourner nous installer deuxième semestre 2023 à la retraite de mon épouse. Nous
sommes conscients des particularités d’une vie sous les cocotiers auprès du lagon et bien sûr des comportements et des mentalités. Actuellement en Nouvelle-Calédonie où nous effectuons un séjour de quatre ans commencé en 2019 en connaissance des lieux suite à notre précédente venue de 2009 à 2013.
Nous gardons aussi un excellent souvenir de notre vie au Sénégal (1989 /1991), un déménagement ajouté à beaucoup d’autres (13 ou plus). Mais là où avons été à chaque fois perturbés c’est lors de nos retours au pays du COQ en région PACA (BdR) et en Nelle Aquitaine (La Rochelle). La vie au soleil nous attire depuis pas mal d’années ! Il est vrai que nous avons voyagé dans différents pays et pas assez selon nos désirs de bouger.
Merci beaucoup de ton retour d’expérience,
Sylvain
bonjour,
j’ai commencé à vous suivre en 2019 en prépaparant mon voyage au fenua et vos articles m’ont été très utiles
Depuis, je vous suis (blog, FB, isnta) car vos publications sont intéressantes et toujours bien illustrés; mais aussi parce que vous me faîtes rêver
Merci pour ce bilan, sans filtre
bonne continuation
Hello,
je ne sais pas si je me trompe ou pas, mais je me rappelle bien de ton blog ! Merci de ton message et de nous suivre depuis tout ce temps !
Au plaisir,
S.
Bonjour,
Je n’ai pas pour habitude de laisser des commentaires, mais ce blog est l’un de ceux que j’apprécie particulièrement du fait de sa qualité d’écriture et de la profondeur des sujets traités. Tout le travail et le temps passé transparaissent clairement dans les articles, et c’est une chance pour les lecteur d’avoir à disposition de tels blogs gratuits.
L’idée d’une diversification est intéressante, et je pense que de plus en plus de personnes sont prêtes à payer un certain prix pour soutenir un travail sérieux. Néanmoins, la culture du « tout gratuit » est encore très présente, et je conçois qu’il s’agit d’une réflexion de fond à mener, avec certainement dans un premier temps une baisse de revenus à la clef (qui ne sera pas forcément synonyme de moins d’épanouissement !).
Je vous souhaite une bonne réflexion, prenez le temps de définir vos priorités, et encore bravo pour vos articles qui font voyager par l’imagination à défaut de pouvoir le faire physiquement en ce moment !
Laure
Coucou Laure,
je te remercie sincèrement d’avoir pris le temps de laisser un commentaire. C’est extrêmement intéressant d’avoir des retours de personnes. Comme tu le dis et résume si bien, cela demande énormément de temps de tenir un blog de qualité. La diversification est absolument nécessaire je pense si l’on souhaite vivre entièrement de notre blog et mettre tous ces oeufs dans le même panier serait une bêtise. Il faut que l’on réfléchisse à tout ça, ça va prendre du temps. Nous allons aviser 🙂
Merci encore Laure de ton message,
A bientôt,
Sylvain
Hello Sylvain !
Je suis arrivé au bout ! J’ai gagné quoi ?
Blague à part, très intéressant, surtout la partie plus personnelle, que j’apprécie à chaque fois que tu « te livres » un peu sur le blog.
J’aime à penser que la situation « coco » a été une sorte « d’accélérateur » (dans le bon sens du terme) de ressentis, d’émotions, de questionnements. On fait tous face à un contexte inédit, avec toutes les conséquences que cela a. Sur nos blogs, sur nos activités, mais aussi et surtout, sur nos vies et à quel point notre quotidien et notre monde peut être chamboulé sans qu’on puisse y faire grand-chose.
Je dis « j’aime à penser », car cela peut avoir des issues positives, bien évidemment. Ces questionnements ne sont pas forcément chouettes ni agréables, mais peut-être peuvent-ils nous aider à prendre le temps de réorienter le cap, d’être plus aligné avec nos envies, le sens qu’on veut donner à nos vies, aussi.
C’est personnel et propre à chacun.
Puis, l’autre réalité, c’est aussi que cela nous pousse à nous adapter, à nous diversifier, comme tu le dis justement. Et pour en revenir aux blogs « voyage », je pense que ça nous a fait tous réaliser à quel point avoir tous ses oeufs dans le même panier était risqué. Et bravo à vous d’avoir autant développé la partie photo.
Pour l’optique de projet annexe photo, tu sais qu’on peut toujours en parler en privé. Non pas uniquement pour le côté « formation », mais pour le côté « oser autre chose », ma porte est ouverte, comme tu le sais ! Il est évident que cela doit rester quelque chose que vous avez envie de faire et qui vous ressemble ! 🙂
Pour le reste, ce sont des sujets plus personnels et délicat. Ce qui moi m’a aidé quand je me sentais dépassé ou plein de questions, ça a été de faire l’inverse de ce que tu décris à la fin « je ne peux pas en faire plus ». Justement, ralentir, prendre énormément de recul, c’est ça qui m’a aidé à prendre des décisions importantes… C’est con, mais aller marcher en pleine nature 30min- 1h par jour sans téléphone, laisser mon esprit vagabonder et réfléchir posément, ça m’a fait du bien.
Au final (et je parle pour moi), je me rends compte que « moins tu as besoin » (matériel, objectif, envies), plus tu apprends à être heureux avec des plaisirs simples et ce que tu as déjà. Tu as un mariage réussi, des beaux enfants, ce sont déjà des sources de bonheur infinies ! Le blog, le taff, c’est déjà plus anecdotiques, quelque part.
Écoute-toi et fais ce que tu as vraiment envie de faire, ce qui te passionne et t’anime, le reste suivra !
Au plaisir d’échanger en tout cas ! Prends bien soin de toi et de ta famille 🙂
Jérémy
Hello Jeremy,
merci d’avoir pris le temps de me répondre ici et de donner ton avis 🙂 Je vois dans tes mots que tu t’es assagit, haha.
Tu as sûrement raison et il faut que je prenne du recul avec tout ça.
On en reparle sur Telegram. Des idées, c’est pas ce qui manque. Ce qui manque, c’est de prioriser les choses parfois et du temps surtout.
Au plaisir,
Jeremy
Bonjour, félicitations pour votre blog et marci à vous
Petite question. J’arrive demain à point à pitre , de France, dois je réserver une voiture aujourd’hui dd Feancf ou puis je le faire sans souci en arrivant à l’aéroport? Grand merci pour votre reponse
Coucou, je t’ai répondu par email 🙂
Bonne année à toute la famille et merci pour votre travail !
Clairement, je ne lâcherai pas mon travail par les temps qui courent, en ayant la responsabilité d’une famille!
J’essaierai de faire « franchir la marche » au blog en m’appuyant davantage sur les collaborateurs existants ou en en recrutant d’autres… Quitte à ne pas augmenter mes revenus dans un premier temps. Et j’attendrais d’avoir réellement décollé avant de prendre une décision définitive. Revenir en arrière me paraît très difficile…
Voilà, c’était juste mon avis!
Bonne continuation à vous quatre!
Jérôme
Coucou Jérôme,
merci de ton avis sur le sujet. Ce n’est pas simple de prendre une décision. Pour l’instant, je ne suis qu’au stade de la reflexion et j’attends que cela murisse dans ma tête ou que je trouve un déclic 🙂
Merci de ton message en tout cas,
Sylvain