Les cartes mémoires pour appareils photo

Cela fait longtemps que je n’avais pas écrit un article sur les accessoires photos ! Vous venez d’acheter un nouvel appareil photo ? C’est alors le moment de trouver une carte mémoire pour enregistrer tous vos souvenirs. Mais c’est là que les choses se gâtent, car il faut dire que c’est souvent un véritable casse-tête quand on n’y connait pas grand-chose ! Entre cartes SD et cartes CF, capacités de stockage, vitesses d’écriture et de lecture, classes de vitesse, et autres, il y a de quoi s’arracher les cheveux je dois dire. Pas de soucis, je vous explique tout ce que vous devez connaître sur ces petits éléments électroniques, indispensables aux photographes. Je vous apprends à déchiffrer les hiéroglyphes présents sur les cartes mémoires pour appareils photo afin de sélectionner celle qui sera le mieux adaptée à votre utilisation. Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, je vous invite à lire notre article sur un autre accessoire photo que l’on adore, les filtres en photographie. On vous y détaille tout ce que vous devez savoir sur ce petit accessoire bien utile dans de nombreuses situations.

Lorsque le numérique est apparu, quasiment chaque constructeur d’appareil photo possédait son format de carte mémoire, autant dire que l’on pouvait s’y perdre ! Heureusement, au fil des ans, les constructeurs ont souhaité homogénéiser leurs offres et proposent maintenant des formats de cartes standards. Aujourd’hui, les deux types de cartes mémoires les plus employés dans les appareils photo sont les cartes SD (Secure Digital) et les CF (Compact Flash).

Les SD sont les plus compactes (même si elles tendent à se rapprocher des CF pour le haut de gamme). On les retrouve dans les réflex entrée ou milieu de gamme, les bridges, les compacts et les hybrides.

Les cartes CF se caractérisent par leurs performances et leur rapidité. Seul souci, elles sont plus grosses, donc un peu plus encombrantes. Réputées pour être plus performantes que les SD (même si l’écart tend à se réduire), on les trouve principalement dans les reflex professionnels et hauts de gamme.

Les cartes CF ont vu le jour en 1984. La norme CFast 2.0 permet d’atteindre une vitesse de 600 Mo/s en lecture. Depuis 2011, le trio Nikon-Sandisk-Sony a commercialisé le format XQD, avec de meilleures performances que le CompactFlash. Il permet notamment d’obtenir une vitesse théorique allant jusqu’à 1 Go/s (pour la version 2.0), grâce à des bus PCI Express. En pratique, elles sont limitées à 440 Mo/s. C’est là qu’entre en jeu la carte CFexpress, qui va sûrement supplanter la carte XQD, d’autant que les constructeurs ayant opté pour le XQD sont en train d’ajouter une compatibilité avec le CFexpress comme pour les récents Z6/Z7 ! En effet, la dernière version de carte mémoire (qui date de 2016) promet des performances encore plus élevées : vitesses plus importantes, grâce à l’interface PCIe (3.0) sur plusieurs lignes. La CFexpress, de type B, a par exemple une vitesse de transfert pouvant monter jusqu’à 2 Go/s. Et depuis 2019, nous avons vu arriver deux nouveaux formats :

• type A : vitesse de 1 Go/s, grâce à une ligne PCIe ;
• type C : vitesse de 4 Go/s, grâce à quatre lignes PCIe.

Compte tenu de leurs performances, le tarif des cartes CFexpress (B) peut s’élever à plusieurs centaines d’euros…

Quoi qu’il en soit, ce sera votre appareil photo qui déterminera le format de votre carte, vous n’aurez pas le choix. La notice de votre appareil photo ou le site du constructeur vous indiqueront quel est le format de carte adapté à votre appareil.

C’est souvent le premier élément pris en compte. Mais qu’est-ce que la capacité de stockage ? Il s’agit du volume de données que peut contenir la carte mémoire. Il s’exprime en Go (gigaoctets) ou en Gb (gigabytes), sachant que 1 Go=1 Gb. En gros, une carte d’1 Go vous permettra de faire environ 100 photos de 10 Mo. Après, tout dépend évidemment du nombre de millions de pixels de votre appareil (car plus vous avez de mégapixels, plus les photos sont lourdes) mais aussi de la qualité d’enregistrement sélectionnée. Plus la capacité de stockage est élevée, plus vous pourrez stocker de données (photos, vidéos). Mais il y a un revers, car le risque de perdre toutes vos données d’un coup est aussi plus important si vous augmentez le nombre de photos sur votre carte… Le stockage de données comprend plusieurs paramètres :

• le nombre de fichiers : photos, vidéos;
• leurs poids : vos photos seront plus volumineuses si votre appareil photo possède un capteur ayant plus de pixels;
• la qualité d’enregistrement de vos fichiers : le format JPEG demande moins d’espace de stockage que le format RAW;

Pour savoir quelle capacité de stockage choisir, posez-vous les questions suivantes : quelle utilisation vais-je faire de mon appareil (quotidienne pour un voyage ou occasionnelle pour le spectacle de mon enfant, par exemple) ? Ai-je la possibilité de copier les photos régulièrement ou pas ? Est-ce que je préfère avoir plusieurs cartes de capacité moyenne ou une seule d’une capacité importante ? Sachant également que, selon le constructeur et le type de cartes, certaines seront plus fiables que d’autres, mais sont généralement plus chères.

Après le format et la capacité de stockage d’une carte mémoire, intéressons-nous à sa vitesse d’écriture. La vitesse d’écriture, qu’est-ce que c’est ? C’est la capacité qu’a une carte à enregistrer une quantité de données en un laps de temps. Elle agit directement sur la rapidité de l’enregistrement des images sur la carte. Les modes vidéo et rafale sont donc très impactés par la vitesse d’écriture. Attention cependant car la plupart des appareils utilisent leur buffer, justement pour ne pas brider la rafale à cause d’une carte trop lente. D’ailleurs si la vitesse des cartes avait vraiment un impact, les constructeurs mettraient des recommandations pour la carte selon la rafale que vous souhaitez, ce qui n’est pas le cas. A l’inverse, ils annoncent toujours des rafales selon la qualité (RAW/JPEGS) mais jamais selon la carte mémoire.

Sur les cartes mémoires, vous pourrez voir notée la vitesse maximale de deux façons :

• en Mo/s ou en Mb/s (c’est l’inscription la plus simple). Par exemple : pour une carte de 60 Mo, cela signifie qu’en 1 seconde, elle peut écrire 60 Mo de données ;
• en “X” : sachant que 1 X = 0.15 Mo/s. Il suffit alors de faire la conversion.

Outre ses caractéristiques techniques, la vitesse d’écriture a un impact sur le prix d’une carte, puisqu’il peut être multiplié par 3, en fonction de sa rapidité.

Elle n’impacte pas la prise de photos, puisque la vitesse de lecture correspond au temps de copie de vos fichiers sur votre ordinateur. Elle sera plus ou moins importante selon les caractéristiques de la carte mémoire de votre appareil photo, mais sera aussi fonction du type de connexion avec l’ordinateur.

Elle est notée sous la forme d’un chiffre, suivi d’un “x”. Ainsi, une carte mémoire portant la mention 400x équivaut à un débit de 60 Mo/s en lecture.

Une autre inscription est présente sur les cartes mémoires : il s’agit de la classe de vitesse. Elle correspond au débit minimum de la carte : quoi qu’il arrive, vous n’aurez pas un débit inférieur. La classe de vitesse est très importante si vous faites de la vidéo. En effet, étant donné que le flux d’enregistrement est continu, il est nécessaire d’avoir un bon débit, d’où l’intérêt de s’assurer d’avoir une classe de vitesse minimale. Vous l’aurez compris, pour de la photo “classique”, les exigences ne sont pas les mêmes, c’est donc essentiellement la vitesse d’écriture qui est alors à prendre en compte en priorité.

Il existe 3 types de classes de vitesse :

• Classique,
• UHS,
• Vidéo.

La classe de vitesse classique est matérialisée par un chiffre dans un “C”. Elle peut aller de 2 à 10. Une carte de classe 4 correspond par exemple à un débit minimal de 4 Mo/s.

Plus récentes, les classes UHS (Ultra High-Speed) proposent une classification de 1 à 3 : UHS-I indique une performance minimale de 10 Mo/s, UHS-III de 30 Mo/s. En fait, cette nomenclature exprime, en fonction du bus utilisé, la quantité de données maximales entrantes et sortantes de la carte mémoire. La capacité du bus de transfert est d’autant plus importante que le chiffre noté après les lettres UHS est grand. Les séries UHS-II et UHS-III nécessitent une deuxième rangée de pins (connecteurs) sur la carte, étant donné les capacités de bus plus élevées que l’UHS-I.

Dernière norme en date, la classe V (Video Speed Class), spécialement dédiée aux vidéastes ! Elle va de V10 (vitesse d’écriture minimale de 10 Mo/s) à V90 (90 Mo/s). Concrètement, voici les classes de vitesse que je vous conseille en fonction des vidéos que vous voulez faire :

• vidéo standard : C4 à C10 ou V6 au minimum
• vidéo FULL HD : C6 à C10 ou V10/V30
• vidéo 4K : C10, UHS-I, ou V10 minimum
• vidéo 8K : V60 ou V90

Comme vous pouvez le constater, pour une vidéo de qualité supérieure à une vidéo standard, il vous faudra au minimum une carte C10, USH-III/V30.

Le choix de votre carte mémoire (notamment pour le format) sera déterminé en premier lieu par l’appareil dans lequel vous allez l’insérer. La plupart des appareils photo et caméras accueillent des cartes SD, que ce soit des appareils reflex ou hybrides. La carte SD évince peu à peu la carte CF (et les autres formats). Seules persistent les cartes microSD, le plus souvent dévolues aux téléphones portables.

Dans les cartes SD, il existe des sous-classes en fonction des capacités de celles-ci :

• SD : jusqu’à 2 Go ;
• SDHC (SD High Capacity) : comprise entre 4 et 32 Go ;
• SDXC (SD Xtreme Capacity) : jusqu’à 2 To ;
• SDUC (SD Ultra Capacity) : jusqu’à 128 To.

Attention, si vous choisissez des carte SDXC et SDUC, vérifiez bien que votre appareil soit compatible avec ce format, même si c’est le plus souvent le cas actuellement pour les SDXC.

Le système de gestion des fichiers (c’est à dire le stockage et l’organisation à l’intérieur de la carte SD) est également à prendre en compte. Le système FAT16 est utilisé par les cartes SD, le FAT32 par les cartes SDHC et le exFAT par les SDXC et SDUC. Pour le stockage des vidéos en 4K, il vous faudra par exemple privilégier l’exFAT, le FAT32 n’enregistrant que des fichiers jusqu’à 4 Go maximum.

Pour le choix de votre carte SD, lisez le manuel de votre appareil photo en premier lieu, il vous donnera plusieurs indications :

• le type de cartes supportées ;
• les vitesses d’écriture et de lecture nécessaires ;
• la capacité maximale supportée.

Voici le détail des compatibilités cartes SD/appareils compatibles :

• carte SD : appareil compatible SD, SDHC, SDXC et SDUC ;
• carte SDHC : appareil compatible SDHC, SDXC et SDUC ;
• carte SDXC : appareil compatible SDXC et SDUC ;
• carte SDUC : appareil compatible SDUC uniquement.

Concernant les vitesses d’écriture : il va de soi qu’il est inutile d’acheter une carte qui écrit à 300 Mo/s, si votre appareil est dans l’impossibilité d’atteindre ce débit. Ceci étant dit, l’utilisation que vous faites de votre appareil vous guidera dans le choix de la carte. Si vous souhaitez faire de la vidéo haute définition, alors il vous faudra opter pour une carte rapide.

Les cartes SDUC conviennent parfaitement à un usage professionnel ou vidéo de qualité élevée, étant donné le volume de leurs contenus (4K, 8K, VR, etc.) toujours plus important à stocker.

Comme vous l’avez compris, vous n’allez pas choisir les mêmes cartes en fonction de votre appareil et du type de photos ou de vidéos que vous souhaitez réaliser.

Voici quelques exemples de cartes que je vous recommande, avec les caractéristiques techniques, que vous pouvez bien sûr retrouver dans d’autres marques :

• pour des photos avec un bridge ou un compact, une carte entrée de gamme sera suffisante. La SanDisk Extreme Pro 32 Go Classe 10 U3 a un excellent rapport qualité-prix (comptez une quinzaine d’euros pour cette carte mémoire) et une importante capacité de stockage,
• si vous voulez un peu plus de capacité et un temps de transfert vers l’ordi moins long parce que vous shootez beaucoup, notamment en raw, prenez la version 64Go qui a une vitesse de transfert plus importante
• pour faire des vidéos en 4K ou 8K, l’idéal sera de partir sur du haut de gamme, comme la Lexar 2000x.

Pour aller plus loin, voici les meilleures cartes SD du moment également :

• Carte mémoire SDXC SanDisk Extreme PRO (Jusqu’à 170 Mo/s, UHS-I, Classe 10, U3, V30) – Existe de 32 Go à 1 To de stockage
• Carte mémoire SDHC SanDisk Ultra (jusqu’à 120 Mo/s, classe 10, UHS-I, V10) – Existe de 32 Go à 256 Go de stockage (moins rapide/moins de stockage mais moins chère)
• Carte UHS-I Lexar Professional 633x SDXC – Existe de 32 Go à 1 To de stockage

Les marques qui vont associer fiabilité et rapidité sont sans aucun doute : SanDisk et Lexar. Ce sont les plus connues sur le marché. Elles offrent une gamme très vaste : allant du photographe débutant avec petit budget, au professionnel (ou presque !) qui utilise un reflex et a besoin de cartes mémoires très performantes. Les retours des photographes en général (et mon avis en particulier !) sont unanimes concernant ces fabricants et leurs produits.

Après, il existe également d’autres marques, comme Transcend ou Kingston. Mais sincèrement, vous pourrez trouver ce qui vous intéresse chez les 2 premières marques citées, avec un bon rapport qualité-prix. A savoir cependant que Kingston est de plus en plus présent et fiable. Ils ont un bon savoir-faire vu qu’ils fabriquent aussi de la RAM pour les ordinateurs.

Un conseil : fuyez les marques bas de gamme, de magasin ou d’autres marques peu (ou pas du tout) connues. Vous économiserez peut-être quelques euros à l’achat, mais vous risquez de vous retrouver vite embêté si votre carte ne fonctionne pas bien ou que vous perdez toutes vos photos. Vous regretterez de ne pas avoir investi un peu plus au départ !

En plus des cartes mémoires, il existe des petits accessoires permettant de vous faciliter la vie. Ils peuvent très bien se ranger facilement dans votre sac photo. Le lien ci-avant vous détaille tout ce que vous devez d’ailleurs connaitre pour choisir votre sac.

Pour lire les fichiers présents sur votre carte mémoire, un lecteur de carte est nécessaire. Cet appareil électronique peut être interne ou externe. En ce qui concerne les lecteurs internes, les ordinateurs de bureau n’ont pas systématiquement tous un lecteur de carte. Même sur les ordinateurs portables, et afin de les rendre plus compacts, les constructeurs ont parfois tendance a même supprimer le lecteur de cartes. Pour les lecteurs externes, ils se connectent simplement à votre terminal informatique via un port USB. Vous pouvez très bien utiliser celui de votre ordinateur s’il vous convient, surtout en matière de vitesse. Si ce n’est pas le cas et que vous souhaitez investir dans un lecteur de carte externe, voici deux modèles en USB3 garantissant le taux de transfert max avec la plupart des cartes. Je vous conseille en particulier :

• lecteur carte SD SanDisk Extreme PRO : il est compatible avec les cartes UHS-II et rétro-compatible avec les cartes SD UHS-I et non UHS ;
• lecteur de cartes multi formats Sandisk ImageMate Pro : son intérêt principal est qu’il permet de lire de nombreux formats de cartes (SD, micro SD, CF, etc.).

Équipement incontournable pour emporter partout vos cartes mémoires en toute sécurité et les protéger : l’étui de transport. Cet accessoire doit être :

• compact : pour le glisser facilement dans un sac ;
• rigide et résistant : pour protéger les cartes en cas de choc ;
• étanche ;
• adapté pour recevoir des cartes CF et SD : même si ce n’est pas indispensable, vous pourriez avoir besoin des 2, on ne sait jamais !

Je recommande particulièrement des étuis pour transporter disque dur/carte mémoire (en même temp) ou l’étui JJC, les deux ayant très bonne réputation. Certains étuis ont même des emplacements pour les batteries de votre appareil photo, ce qui peut également être intéressant.

Les cartes mémoire sont fragiles, il faut donc en prendre soin. Elles craignent notamment l’eau, mais aussi le soleil et la poussière. Il est donc nécessaire de les stocker dans des endroits appropriés (étuis de transport) et de les manipuler avec soin (pas de doigts gras sur la puce électronique !). Si jamais votre carte venait à être mouillée, tout n’est peut-être pas perdu. Essuyez-la délicatement avec un chiffon doux, puis séchage à l’air libre impératif (surtout pas sous une source de chaleur). Attendez au moins un à deux jours avant d’essayer de la lire, pour être sûr qu’elle soit bien sèche.

Autre conseil : n’enlevez jamais votre carte de votre appareil photo (ni votre batterie d’ailleurs) avant qu’il soit complètement éteint (le courant ne doit pas être coupé avant la fin d’écriture), au risque de perdre toutes vos données. Donc prenez votre mal en patience pendant quelques secondes !

Un dernier conseil : il vaut mieux plusieurs cartes de petites capacités, qu’une seule carte avec beaucoup de mémoire. En effet, si pour une raison ou une autre vous veniez à perdre vos données, égarer votre carte ou à l’endommager, seule une partie de vos fichiers serait perdue, pas la totalité…

Si par mégarde vous aviez effacé, perdu des photos ou des vidéos ou si un message d’erreur s’affiche, pas de panique : il existe des possibilités de sauver vos fichiers. Ne faites plus de photos, enlevez la carte mémoire de votre appareil et utilisez un logiciel de récupération de données. En voici quelques-uns qui sont assez intéressants :

• Recuva ;
• ADRC Data Recovery Software Tools ;
• SoftPerfect File Recovery ;
• PC INSPECTOR File Recovery.

Voilà, on a fait le tour des cartes mémoires pour appareils photo. Vous connaissez tout (ou presque !) des classes de vitesse, capacité de stockage, formats, etc. J’ai essayé d’être le plus exhaustif possible et de vous donner le maximum d’informations pour vous permettre de faire le bon choix. Une fois que vous aurez compris les principes de base d’une carte mémoire, vous aurez tout compris ! Si les accessoires photo vous intéressent, j’évoque dans cet article tous les accessoires indispensables pour voyager !

À bientôt,

Sylvain