Le Grand Cul-de-Sac Marin, une belle découverte
A l’heure où j’écris cet article, voilà maintenant environ un an que nous vivons sur ces belles îles de Guadeloupe. Pour autant, habitant à l’extrémité sud de la Guadeloupe, nous ne connaissons pas encore très bien toute l’île, et en particulier la région du Nord Basse-Terre, située à environ 1h30 de chez nous. Ça pourrait faire sourire quelqu’un qui vit en France vu le peu de distance, mais j’avoue que depuis que l’on vit dans les îles (2009), nous ne sommes plus habitués à rouler tant que ça. Nous avons eu pour autant l’opportunité de découvrir le littoral du Nord Basse-Terre lors de la randonnée du Littoral de Sainte-Rose, qui démarre à la plage des Amandiers pour se terminer à la plage de Cluny. Aujourd’hui, nous partons découvrir le Grand Cul-de-Sac Marin, cette région caractéristique séparant les îles de Basse-Terre et de Grande-Terre. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce beau secteur, je vous en parle en bas de l’article. J’ai pas mal fouillé, car c’est un beau coin à découvrir et nous y reviendrons pour voir d’autres beautés !
Avec la venue de la famille de Mélanie, c’est l’occasion pour nous de partir à la découverte de secteurs que l’on ne connaît pas encore. Je dois dire que c’est souvent comme ça. Quand on vit à un endroit, même si c’est sur une île, on ne connaît pas forcément tout autour de chez nous, alors que l’on part souvent voyager à l’autre bout du monde… Nous voilà donc parti en bateau à la découverte du Grand Cul de Sac Marin, au départ de la ville de Sainte-Rose. C’est la commune d’où partent toutes les sorties bateaux à la demi-journée / journée pour aller découvrir ce petit paradis tropical.
Pour parler franchement, n’habitant pas exactement sur place, nous n’avions pas vraiment eu de retours concernant les prestataires proposant ces sorties (ils sont très nombreux). Stéphanie, la sœur de Mélanie, s’est occupée de réserver un peu au hasard, mais en vérifiant quand même les avis sur le net. Nous partons donc avec Gwadaventure et je vous donnerais mon avis personnel un peu plus bas concernant le prestataire, même si je peux d’ores et déjà vous dire que la sortie en elle-même et les paysages sont vraiment très sympas.
Quand on y réfléchit avec Mélanie, cela fait un moment que nous n’avions pas vraiment fait de sortie bateau. Cela remonte sûrement quand nous vivions en Polynésie, il y a donc au moins un an en arrière. Il faut dire qu’avec les enfants, c’est clairement moins évident et quand ils sont vraiment tout petits, c’est pas si simple que ça de les amener sur un bateau durant quelques heures ou une journée complète. Mais maintenant que Louis a 6 ans et Téo 2 ans, ça se fait sans trop de soucis. Quand nous étions libre à Mayotte (haha, comprendre, sans enfants), c’était beaucoup plus simple et nous passions nos week-end en bateau sur le lagon.
Bref, allez je vous amène à la découverte des lieux en espérant que cela puisse vous donner envie lors de votre séjour en Guadeloupe. Au programme de l’après-midi : baignade, snorkeling, découverte des îlets de sable blanc, de la mangrove et de la faune et flore locale.
D’ailleurs si vous êtes intéressé par une sortie pour découvrir la faune/flore locale, je vous invite à lire notre article complet où nous avons testé le paddle en Guadeloupe, lors d’une sortie de quelques heures, depuis la plage de Babin, qui se situe bien à l’est, au bord de la mangrove, dans la Commune de Morne-à-l’Eau. On a vraiment passé un superbe moment avec Mélanie !
Notre sortie dans le Grand Cul de Sac Marin
Fait assez marrant, je n’avais pas l’habitude de faire des demi-journée de bateau mais c’est apparemment le cas ici avec la majorité des prestataires qui proposent cette sortie sur le lagon. Nous avons rendez-vous à 13h30 au quai de Sainte-Rose, pour un départ prévu à 14h. Au programme, la découverte des lieux durant 3/4 h de bateau sur le lagon.
Après avoir mangé un bout dans le coin, nous arrivons au lieu de rendez-vous. On se rend compte clairement que c’est quand même un lieu touristique de la Guadeloupe au vu du grand nombre de prestataires présents sur place. La majorité propose la demi-journée sur le lagon, et d’autres proposent la location de kayak ou de paddle, ce qui pourrait être très sympa à essayer pour le coup. J’ai l’impression (il faudra vérifier exactement cependant) que les prix sont presque identiques à quelque chose près pour tous les prestataires. Si c’est pas le cas, il vous faudra quand même regarder si le programme est bien le même, car qui dit prix différent, dit souvent programme ou prestation différente…

L’accueil sur les lieux est sympathique, rien à dire de ce côté-là. Après réflexion, je trouve ça bizarre que l’on nous demande de payer avant la sortie, car nous n’avions pas cette habitude à l’époque à Mayotte. On réservait, faisait la sortie bateau et payait à la fin de la journée. Mais c’est sûrement les habitudes ici, rien de bien grave.
Nous décollons avec du retard à cause d’un autre groupe. Le ciel est franchement menaçant côté terre et il y a même quelques gouttes de pluie. Je croise les doigts pour que le temps s’améliore car les sorties bateaux sur le lagon dans les îles tropicales, c’est quand même bien (bien) mieux si vous faites ça avec du soleil. Même si je suis le premier à dire qu’on ne peut rien y faire si la météo n’est pas terrible. C’est juste que les couleurs ressortent vraiment bien mieux et le bleu turquoise de l’eau est vraiment au top avec les rayons du soleil (et bien entendu les lunettes polarisées).
Nous sommes 12 sur le bateau ce qui est pas trop mal et le bateau est assez grand pour nous tous, donc tout va bien. On fait la connaissance de Bruno, le capitaine qui a l’air plutôt sympa au premier abord. Quelques consignes de sécurité avant de partir et nous quittons tranquillement le quai en direction du large. Le temps se découvre côté mer, et nous avons le droit à un vrai beau soleil. C’est top.
Premier arrêt – Épave et fonds marins
Une petite traversée de 15 minutes nous permet d’accéder au premier spot de l’après-midi, la fameuse épave, aussi nommée “épave de l’îlet Caret”. Je vous en parlerai en bas de l’article quand je donnerai mon avis, mais c’est dommage de ne pas avoir plus d’explications que ça de la part de Bruno. Il fallait vraiment durant toute l’après-midi (ou presque) demander si on voulait en savoir plus sur les choses que l’on voit/visite. Alors oui, vous allez me dire, on est là pour passer un bon moment sur le lagon, prendre le soleil, voir des beaux paysages, mais on trouve avec Mélanie que c’est toujours intéressant (surtout pour nous qui étions avec des touristes qui ne connaissent pas) d’en savoir plus sur les choses et d’expliquer un peu.
Bref. Toujours est-il que ça ne gâche pas le superbe panorama que l’on peut avoir à l’arrivée. L’épave est là, sous nos yeux, enfin sous l’eau plutôt, qui à cet endroit est vraiment bleu turquoise. C’est superbe. Quelques bâteaux sont déjà là, mais ce n’est pas non plus la cohue. C’est je pense la première fois que l’on voit une épave aussi proche de l’eau puisqu’elle se situe à environ 2 ou 3m sous la surface et on la devine parfaitement bien dans son ensemble, même si la petite brise a tendance à diminuer la visibilité. On apprendra que l’épave est en réalité un ancien bateau utilisé pour l’enlèvement de sable. Elle a été coulée volontairement pour la production d’algues. Il y aurait encore une deuxième épave dans le secteur apparemment (à voir une prochaine fois ?). En tout cas, après quelques consignes de sécurité, nous nous mettons à l’eau tranquillement chacun son tour avec Mélanie car c’est compliqué pour le coup d’amener Téo ici. Il y a quand même un peu de courant, suffisamment pour galérer avec un petit dans les bras. Apparemment, ce n’est pas tout le temps comme ça et quand le vent n’est pas présent, la zone ressemble à un lac !



On prend franchement plaisir à s’immerger dans ce petit monde sous-marin. C’est toujours impressionnant je trouve de plonger sur une épave même si l’on est qu’avec nos palme-masque-tuba. Nous n’avons finalement vu que peu d’épaves de cette manière, beaucoup plus souvent en plongée sous-marine, en Méditerranée, à Mayotte ou encore à Tahiti. La visibilité est quand même plutôt bonne, l’épave encore “en bon état” et il y a pas mal de vie qui s’est développée dessus en tout cas. On y retrouve de nombreuses espèces d’algues et les poissons tropicaux classiques de la région. La bateau sert vraiment de refuge pour pas mal d’espèces sous-marines et la flore et la flore s’est vraiment bien posée ici. Nous avions l’interdiction de plonger à l’intérieur de l’épave car cela reste dangereux et il y a en plus du corail de feu (mais bras et pieds ont encore des souvenirs de Mayotte !). Bref, nous passons une petite demi-heure sur les lieux, le tout avec un splendide soleil qui vient éclairer la coque de l’épave. Un très bon moment.
Deuxième arrêt - les étoiles de mer
Nous poursuivons notre route non loin de l’épave, à 5 minutes à peine pour s’arrêter de nouveau à un autre spot réputé du coin. En effet, au niveau d’un grand herbier qu’on devine parfaitement depuis le bateau grâce à sa couleur bien plus foncée, on peut ici retrouver un rassemblement important d’étoiles de mer. Je ne sais pas vraiment de quelle famille il s’agit mais elles me font penser à ce qu’on voyait déjà à Mayotte et dans d’autres coins bien sûr. On les retrouve sous pas mal de coloris, du jaune, orangé et jusqu’au rouge. Il y a toujours quand même assez de courant dans le secteur aujourd’hui, et il faut quand même être un minimum à l’aise pour faire du snorkeling dans le coin. Toujours est-il que l’endroit est vraiment très beau. Le soleil est toujours là, on se régale. Il y a apparemment la possibilité de voir des barracudas et des tortues, mais ils n’étaient pas là lors de notre passage. Encore une fois, on aurait bien aimé quelques infos supplémentaires sur les herbiers, leur intérêt, fonctionnement, etc.


Troisième arrêt - l’îlet à Caret
Tristement connu ces dernières années pour être en totale voie de disparition, nous nous arrêtons quand même sur ce petit îlet qui offre une superbe plage de sable blanc tout autour, comme posé sur la barrière de corail. Il y a une dizaine d’années (c’est peu !), l’îlet était très différent avec des cocotiers, des carbets et malheureusement, comme dans beaucoup de spots, l’affluence humaine a petit à petit tout gâché. Il ne reste plus grand chose hormis un reste de carbet et quelques tables…
Malgré tout, l’îlet reste vraiment beau à observer. Nous y arrivons par un soleil radieux et l’eau à ses abords est vraiment superbe, d’un beau bleu des tropiques. Il ne semble pas y avoir grand-chose sous l’eau au abord de l’îlet, hormis quelques herbiers que l’on repère depuis la surface. Quelques bateaux sont déjà présents sur les lieux et il y a un petit peu de monde qui farniente, bien qu’apparemment, cela puisse être bien pire. En rédigeant cet article, j’ai vu des photos de cet îlet Caret avec un monde de dingue et plus d’une dizaine de bateaux autour. Tu m’étonnes que l’îlet soit voué à disparaître….A l’heure où je publie cet article aussi, la tempête tropicale Fiona est passée en septembre 2022 et l’état de l’îlet fait peur à voir. Je ne suis plus sûr que les prestataires aillent s’y poser dessus maintenant ?




Nous nous posons ici une petite heure dans ce beau cadre qui laisse quand même rêveur. Nous avons certes l’ahabitude de ces petits ilots de sable blanc que l’on retrouve plus ou moins dans toutes les îles tropicales où l’on a véçu ou voyagé, mais ça reste sympa et la soeur à Mélanie et sa famille se régale dans ce beau cadre paradisiaque. Tout le monde profite de ce banc de sable pour se baigner et faire un peu de masque et tuba.
De mon côté, les pieds dans l’eau et sur la plage, je me lance dans quelques photos des lieux. Plutôt pas mal non ?
Quatrième arrêt - Nager dans les eaux turquoises de la mangrove !
Après notre heure de détente passée autour de l’îlet Caret, nous repartons tranquillement avec le bateau vers une autre spot, qui pour le coup à mon sens est le plus beau que nous ayons vu. Il s’agit en réalité d’un secteur de mangrove mais ce dernier est situé dans une eau turquoise, aussi belle que celle de l’îlet Caret. Ce qui est pour le coup est rare. Nous avions déjà visité plusieurs zones de mangroves dans les îles, avec les palétuviers et leurs racines si caractéristiques, mais nous n’étions jamais allés dans une mangrove avec une eau aussi belle.
Je ne sais pas si le spot a un nom quelconque à vrai dire et n’ayant pas pris mon GPS avec moi, je ne sais pas exactement où nous étions situé sur le lagon. Après coup, je crois bien qu’il s’agit des zones de mangroves juste au nord de l’îlet de la Biche. Il n’empêche que le spot est vraiment superbe à mes yeux. Vous avez le côté carte postale avec la couleur de l’eau et le côté nature avec la mangrove et ses beaux arbres. On a le droit ici à quelques petites explications sur la mangrove qui permet à ceux qui ne connaissent pas encore d’en apprendre un petit plus sur le fonctionnement et l’intérêt de cette dernière. Même si j’aurais bien aimé comprendre pourquoi à cet endroit précis, on avait du sable blanc et de la mangrove, ce que je n’avais jamais vu pour le coup.





Il n’y a qu’un seul autre bateau, sans compter le deuxième bateau de Gwadaventure qui nous a suivi plus ou moins toute l’après-midi. On prend un vrai plaisir ici à observer les lieux et profiter de ce vrai cadre paradisiaque. Nous sommes presque seuls ici, avec l’île de la Guadeloupe en fond. De gros nuages menaçant sont même là en toile de fond côté terre, ce qui rend encore mieux pour les photos. On peut enfin faire tranquillement une petite séance de snorkeling pour observer la faune et flore sous-marine des lieux. Pas mal de petits poissons à observer. On a également pû y observer les fameuses huîtres de palétuviers, quelques poissons bébé poissons coffres, des bébé barracudas, des concombres des mers (holothurie). On pourrait apparemment y voir des hippocampes et des petites raies !
Nous passons un petit moment ici à flâner au soleil et profiter de ce cadre idyllique. Puis, c’est l’heure de l’apéro. Grâce à une bouée gonflable posée sur l’eau turquoise, on dégustera un (bon en fait deux…) verres de punch. C’est sympa et apprécié par tout le monde, sans aucun doute !
Cinquième arrêt - les îlets de Carénage
Sauf erreur de ma part, c’est bien là que nous nous sommes arrêtés après avoir quitté ce petit coin de paradis. C’est simplement sur le chemin retour vers Sainte-Rose. Il s’agit d’îlets de mangrove classique comme j’avais beaucoup plus l’habitude de voir à Mayotte par exemple. Bruno nous fait une bonne explication de cet écosystème, essentiel à la vie de l’île ! Un petit 15 minutes par ici et nous filons à notre dernier arrêt, l’îlet aux oiseaux.


Dernier arrêt - l’îlet aux oiseaux
Nous nous arrêtons rapidement sur cet îlet situé sur le chemin retour. Il s’agit encore d’un îlet de mangrove où nichent des centaines (des milliers ?) d’oiseaux ! Rien de bien fou cependant à voir. Quelques explications de Bruno pour terminer sur les différentes espèces (j’ai pas tout retenu désolé).
Nous terminons notre sortie sur les coups de 17h30, en revenant au quai.

Notre avis sur l’excursion en bateau dans le Grand Cul-de-Sac Marin
Honnêtement, nous avons plutôt été ravis de la sortie dans ce très beau cadre. J’avais peur du temps, mais on a finalement été gâtés. Les lieux sont vraiment très sympas, bien que si vous êtes un habitué des tropiques, vous ne devriez pas découvrir grand chose que vous ne connaissez pas déjà. Cependant, j’ai personnellement adoré le coin des îlets de mangrove de la Biche, ceux dans une eau turquoise. Ça, c’était top.
Je ne l’ai peut-être pas précisé au début de l’article (mais si c’est le cas, je le dis), il ne s’agissait pas du tout d’un partenariat avec la société avec laquelle nous avons fait la balade. Nous avons tous passé une très bonne après midi. Rien à dire sur les lieux et la sortie elle-même. Autant, concernant le prestataire, nous n’avons été que moyennement convaincu et à notre sens, ça pourrait être mieux. Il manque franchement des explications sur pas mal de choses que l’on voit et rencontre et on aimerait avoir un peu plus que simplement “du sable blanc et des beaux paysages”. J’ai trouvé Bruno globalement sympa dans l’ensemble de l’après-midi, même si nous avons que très moyennement apprécié plusieurs remarques assez sèches aux enfants, qui certes n’écoutaient pas vraiment les consignes, mais en même temps, cela reste des enfants et il y a la manière de le dire…Venir distribuer des cartes pour laisser un avis sur TripAdvisor alors que l’on est même pas encore sortie du bateau, c’est très moyen aussi dans la façon de faire on a trouvé. Ce n’est pas la fin du monde, mais on voit que c’est quelqu’un qui fait ça depuis longtemps, peut-être un peu lassé de répéter sans cesse et voir les mêmes choses et ça se ressent un peu je trouve.
Voilà pour le côté critique des choses car c’est notre blog et que bien évidemment, on a le droit d’écrire et de donner notre avis ! Malgré tout, peu importe avec quel prestataire vous partez, vous allez passer une excellente après-midi sans aucun doute dans un très beau cadre !
En savoir plus sur le Grand Cul-de-Sac Marin
Depuis le début de l’article, je vous parle du Grand Cul-de-Sac marin, mais je souhaitais vraiment vous en dire un peu plus sur les lieux. Le Grand Cul-de-Sac marin est une immense baie d’environ 15 000 hectares qui s’étend au nord de l’île de la Basse-Terre et partiellement le long de la côte Ouest de la Grande-Terre. La zone débute aux environs de Sainte-Rose (à l’ouest) pour se terminer au niveau de Port-Louis. Côté terre, la zone du Grand Cul-de-Sac marin est essentiellement composée de mangroves, de marais et de forêts marécageuses. Côté mer, elle se ferme par une barrière récifale quasiment tout le long. A noter la seule véritable passe qui coupe cette barrière de corail, la Passe à Colas. En fait, il y a aussi la Passe à Carêt juste à côté de l’îlet du même nom. La forme en “S” de la Passe Colas me fait penser (comme la Passe en “S” à Mayotte) à un ancien chenal d’écoulement des eaux d’une rivière, à l’époque où le niveau de la mer était bien plus bas. J’ai essayé de fouiller et j’ai trouvé cette intéressante publication de l’IRD sur le sujet. C’est bien ce que je pensais donc, la passe à Caret serait donc l’exutoire de la Grande Rivière à Goyaves ! Bref, je me suis égaré, mais j’aime bien creuser les choses.
Il suffit de regarder la photo satellite ci-dessous issus du site de Géoportail pour se rendre compte qu’il s’agit en réalité d’un immense lagon très peu profond. Ce lagon est parsemé d’îlets. Pour ne citer que les plus connues : îlet Macou, îlet Colas, îlet Fajou, îlet Caret (celui en déclin), îlet La Biche ou encore les îlets de Carénage (où nous nous sommes arrêtés aussi !).
D’ailleurs, vous pouvez aussi voir un autre secteur (plus réduit en taille) qui se nomme le “Petit Cul-de-sac marin” qui est la zone entre la commune de Petit-Bourg et Pointe-à-Pitre.
Le Grand Cul-de-Sac marin est ainsi une immense réserve naturelle maritime depuis 1987 qui est entièrement gérée depuis 1990 par le Parc national de la Guadeloupe. A noter que le Grand Cul-de-Sac marin a été nommé en 1993 “site Ramsar”, c’est-à-dire, une zone humide d’importance internationale devant être protégé.
Le site totalise 5 000 hectares de zone littorale de mangrove/marais/forêt marécageuse, ce qui en fait le plus grand site de toutes les Petites Antilles. Pour les amoureux des chiffres, on note dans la baie 261 espèces de poissons et 5 espèces de tortues marines.
Voilà, vous en savez plus maintenant sur ce fameux Grand Cul-de-Sac marin !
Comment visiter le Grand Cul-de-Sac Marin alors ?
Difficile de répondre simplement à cette question. Il y a énormément de possibilités et tout dépend des secteurs que vous souhaitez visiter, de ce que vous voulez voir et faire et de la manière dont vous souhaitez le faire. En gros, vous avez plusieurs options.
En détail, cela donne donc :
- Une sortie classique sur le lagon en demi-journée ou journée depuis Sainte-Rose. C’est ce que nous avons fait et le plus classique si on peut dire. Tous les prestataires passent plus ou moins par les mêmes spots dont je vous parle dans l’article, même s’il sera également possible dans une journée d’aller à l’îlet Fajou ou de passer à côté de l’îlet blanc. Comme je le disais précédemment, nous avons apprécié notre sortie, mais il existe de nombreux prestataires qui proposent cette sortie depuis Sainte-Rose. Je vous laisse donc juger les autres également ! Et n’hésitez surtout pas à nous faire vos retours d’expérience !
- Sachez qu’il est également possible de faire une sortie bateau dans le Grand Cul-de Sac marin depuis le Gosier. J’ai eu de très bon échos de cette sortie avec Vou & Mwen Excursions qui propose une sortie journée en passant du coup par la Rivière Salée (bras de mer entre Grande-Terre et Basse-Terre),
- Plusieurs prestataires proposent également des sorties snorkeling à la demi-journée pour découvrir la faune et flore du Grand Cul-de-Sac marin. Seatour a une excellente réputation avec un départ depuis l’Aquarium. Sortie à la demi-journée qui d’après les retours que j’ai eu est vraiment au top !
- Je vais me renseigner mais il existe apparemment plusieurs prestataires qui proposent également de découvrir ce petit paradis en catamaran,
- Vous pouvez aussi décider de découvrir seulement une partie du Grand Cul-de-Sac marin et en particulier la mangrove sur la côte ouest de la Grande-Terre. La seule chose à savoir sur ces deux sorties, c’est que cela ne vous permet pas de découvrir les sites touristiques classiques que les sorties bateau proposent. Après, entre nous, ces deux options sont quand même plus calmes et écologiques. Deux options possibles :
- Nous avons testé nous même (le lien est déjà plus haut) une sortie de quelques heures en paddle depuis la plage de Babin, à Morne-à-l’Eau. C’est vraiment superbe, dépaysant, calme et par-dessus pas cher. A mon sens, une excellente sortie à recommander sans aucun doute. Voici la sortie que nous avons faite !
- Mais vous pouvez aussi envisager de faire une balade dans le même secteur en kayak de mer, ce que nous n’avons pas encore essayé pour le coup.


Quelques conseils pour visiter le Grand Cul-de-Sac marin
Quelques mots rapides ici, mais je pense que c’est important à savoir si vous venez en vacances en Guadeloupe. Je voulais juste donner quelques conseils :
- Ne surtout pas oublier ses lunettes de soleil et si vous le pouvez, prendre des lunettes polarisées qui feront absolument ressortir les couleurs du lagon. Depuis plus de 10 ans, on utilise la marque Maui Jim qui ne nous quitte plus et qui est selon moi le top du top si l’on vit dans les îles. N’hésitez pas à regarder quelques modèles par ici,
- Si vous venez avec des enfants ou que vous craignez le soleil, on vous recommande vraiment d’emporter un T-shirt anti UV qui protège vraiment bien du soleil,
- Si vous souhaitez ramener d’excellent souvenir de votre sortie lagon, balade en kayak ou paddle (et que vous ne voulez pas prendre le risque de faire tomber votre hybride / reflex dans l’eau comme j’ai failli le faire), je vous recommande de jeter un oeil à un appareil photo résistant et étanche. Nous possédons l’Olympus TG6 que l’on adore. Voir en détail sur la Fnac / Amazon.
Visiter le Grand Cul-de-Sac marin - Côté pratique
Comme à mon habitude maintenant depuis déjà pas mal de temps sur le blog, j’aime bien terminer mes articles en vous donnant ce que vous devez savoir côté pratique.
Comment aller au Grand Cul-de-sac marin ?
Autant, c’est parfois simple de répondre à la question “où aller à … ?” Mais pour le coup, dans le cas présent, c’est assez compliqué. Pourquoi ? Tout simplement car, il ne s’agit pas d’une zone précise, mais bel et bien d’un très grand secteur et selon ce que vous souhaitez voir et faire, vous n’allez pas aller où dormir au même endroit.
Dans un premier temps, vous allez bien entendu devoir partir en Guadeloupe. J’ai rédigé un article complet expliquant tout ce que devez savoir pour aller en Guadeloupe. Je vous parle des compagnies aériennes, des tarifs, des vols, etc. Retenez que depuis la France, il est possible en étant flexible de trouver des vols à moins de 400€ depuis Paris.
Une fois sur place, il sera nécessaire de louer une voiture pour être le plus autonome possible. C’est le plus simple et ce que je recommande pour toutes les personnes venant lors d’un séjour en Guadeloupe.
Une fois sur place, tout va dépendre de ce que vous souhaitez faire, mais globalement, j’ai quand même l’impression que la sortie lagon depuis la Commune de Sainte-Rose reste la sortie la plus classique et la plus connue pour visiter le Grand Cul-de-Sac marin. La commune se situe au Nord de l’île de la Basse-Terre, donc selon d’où vous venez, ça peut être assez loin. Compter 1h30 depuis le sud de la Basse-Terre par exemple.
Où dormir dans les environs ?
Ici, il y en aura pour tous les goûts et toutes les bourses. Quelques idées aux alentours de Sainte-Rose avec une excellente réputation :
- La Villa Diakok : une chambre double avec petit déjeuner pour les petits budgets, à deux pas de la plage !
- L’îlet Blanc : une très grande maison de vacances avec 3 chambres en plein centre ville de Sainte-Rose,
- A ciel ouvert : pour les plus gros budgets et ceux qui souhaitent se faire plaisir. Une superbe maison de 200m2 avec piscine et vue !
Il y a énormément d’autres possibilités, bien évidemment. Vous pouvez regarder ici tous les logements à Sainte-Rose ou Morne-à-l’Eau (si vous décidez de faire du Kayak/Paddle).
Que faire d’autres dans le secteur ?
Encore une fois, difficile ici pour moi de vous dire que voir autour car ça dépend d’où vous êtes. Si vous êtes dans le secteur de Sainte-Rose, il y a pas mal de choses à faire dans les environs :
- Vous pouvez partir en randonnée et il y a de très nombreuses balades à faire. J’ai d’ailleurs décidé de dédier une page complète à la randonnée en Guadeloupe. Vous y retrouverez tous les articles que j’ai écrit sur les randonnées que l’on fait ici au quotidien, avec pas mal d’explications et de nombreuses photos pour vous donner une idée des lieux ! Tous les amateurs de belle végétation tropicale et luxuriante, de cascades et de nature trouveront leur bonheur côté terre. Dans le secteur, côté randonnée, il y a la célèbre randonnée du Saut des Trois Cornes (au niveau de la Source Sulfureuse de Sofia) ou encore la cascade de Bois Banane (les articles arrivent). Si vous préférez marcher en bord de mer, il y a une belle balade facile qui débute à la Plage des Amandiers et qui se termine à la plage de Clugny. Elle est aussi connue sous le nom de randonnée du littoral de Sainte-Rose (l’article et les photos arrivent),
- Si vous êtes plutôt un amateur de belles plages, vous allez sans aucun doute trouver votre bonheur sur le Nord de l’île de la Basse-Terre qui offre des plages aussi belles les unes que les autres. Pour ne citer que celle que j’adore : la plage des Amandiers (Sainte-Rose), Plage de Clugny, Anse de la Perle et Plage de Grande Anse, toutes les trois à Deshaies,
- Vous pouvez également profiter d’être dans le coin pour aller visiter le jardin botanique de Deshaies. Nous y sommes allés plusieurs fois et adorons toujours y refaire un tour !
Allez, je m’arrête là pour ce (très long) article sur le Grand Cul-de-Sac marin. C’est vraiment une très belle zone à découvrir et je suis certain que l’on va pouvoir y revenir pour visiter d’autres coins. A mon sens, si vous venez en voyage en Guadeloupe, c’est vraiment un secteur à visiter sans aucun doute ! Je vous dis à bientôt pour un article guadeloupéen et à la découverte de cette belle île des Caraïbes.
D’ici-là, si vous souhaitez découvrir une autre activité super à faire, je vous invite à considérer une session d’ULM en Guadeloupe. Mélanie a eu la chance de survoler la Pointe des Châteaux, la Désirade et les îles de Petite Terre. C’était grandiose !
A bientôt,
Sylvain
Super comme d’hab!
Merci Anita 🙂
Bonjour,
Très bel article instructif. Nous n’y sommes pas allés l’an passé mais c’est d’ores et déjà prévu pour janvier prochain. Il y a en effet l’embarras du choix au niveau prestataires !
Nous avons regardé Rando Passion qui propose des sorties en kayaks de mer.
On vous dira !
A bientôt
Super Pascal alors ! N’hésites pas en effet à me faire un retour 🙂