Test complet du PANASONIC G90
Si les appareils micro 4/3 reçoivent beaucoup de critiques, ils ne sont cependant pas dénués de qualité. Panasonic et Olympus ont créé cette monture au début des années 2010, pratique pour partager leurs parcs optiques, afin de proposer une option différente des appareils APS-C avec des hybrides développant de nouvelles technologies mais encore peu performants et assez chers. 10 ans plus tard, Panasonic a développé plusieurs gammes et générations de boîtiers ainsi qu’un parc optique relativement conséquent, allant du bas de gamme au haut de gamme. Nous avons d’ailleurs une page qui reprend tous les objectifs Micro 4/3 disponibles, aussi bien pour les boîtiers Panasonic qu’Olympus.
Le Panasonic G90 est dans la lignée des boîtiers de la gamme, qualifiés par Panasonic de « baroudeur polyvalent ». Pourquoi ce qualificatif ? Parce qu’il se veut être un appareil avec une construction digne d’un haut de gamme capable d’aligner des performances de haut niveau, autant en photo qu’en vidéo. Bien qu’il existe un modèle encore plus haut de gamme, à savoir le G9, le G90 propose en grande partie ce que son aîné propose mais dans un boîtier plus léger et compact. Cependant, il ne propose pas autant que la version plus « amateur » qu’est le GX9 ou que les boîtiers d’Olympus dans le même format comme l’E-M5 III.

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Bien qu’il soit sorti au milieu de l’année 2019, ce qui commence à faire une longue durée de vie pour un boîtier moderne sans être renouvelé, il reste assez actuel. La majorité de ses défauts sont encore présents sur la plupart des boîtiers récents et ceux qu’on reproche à Panasonic en particulier n’ont pas évolué beaucoup sur leurs derniers appareils, comme l’autofocus. Disponible nu pour 1000€ à l’époque, son prix n’a pas beaucoup baissé vu l’absence de renouvellement et une concurrence qui reste dans les mêmes tarifs puisqu’il se trouve aujourd’hui autour de 800€. Des offres aux tarifs plus importants mais incluant un objectif de kit sont disponibles, mais ceux-ci ne rendent pas vraiment honneur au format qui est capable de fournir de bien meilleures images avec de bons objectifs comme le 12-60mm f/2.8-4 de Panasonic (en association avec Leica).

Caractéristiques principales du Panasonic G90
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Ergonomie et prise en mains
En tant que boitier censé s’adresser aux baroudeurs, Panasonic a particulièrement soigné sa construction. On fait face à un appareil vraiment robuste, disposant de joints d’étanchéité pour assurer dans les conditions climatiques difficiles. Si, dans cette gamme de prix, il faudrait aller du côté de l’occasion dans un format supérieur (un X-T3 de Fujifilm ou un D750 de Nikon, par exemple), Olympus propose une construction aussi très sérieuse avec son E-M5 III pour à peine plus cher.
L’ergonomie du boîtier est assez experte, avec de nombreuses commandes et boutons. On trouve un sélecteur pour passer de prise unique au mode rafale ou au retardateur, par exemple, sur l’épaule gauche, pratique pour rapidement sélectionner un mode d’enchaînement. Sur l’épaule droite, on trouve l’habituel sélecteur de mode de prise de vue, le fameux PASM mais également des modes scènes, film et des modes C1/C2 customisables via le menu. La molette avant, qu’on trouve généralement en haut du grip, donc sous le déclencheur, dans les autres marques, se trouve ici autour du déclencheur. Très pratique pour réduire la course de l’index quand on passe de l’un à l’autre mais qui ajoute aussi le risque de tourner la molette par erreur en même temps que l’on déclenche. Il vaudra donc mieux bien assouplir son geste pour éviter ça, mais c’est une habitude rapide à prendre.
La molette arrière se trouve sur le côté, là où on trouve souvent la correction d’exposition, avec un bouton pour le bloquer et éviter de le tourner par erreur avec le pouce sur le repose-pouce. 3 boutons, qui se différencient par leurs proéminences avec même 2 points sur celui du milieu pour permettre de les repérer à l’aveugle, permettent de modifier la balance des blancs, la sensibilité ISO ou la correction d’exposition en association avec la molette arrière. Juste en-dessous, le traditionnel bouton d’enregistrement vidéo. Tous ces boutons sont paramétrables et peuvent être associés à d’autres fonctions.
A l’arrière, on trouve tout en haut le sélecteur de mode AF avec le bouton de mémorisation de l’exposition et de la mise au point, paramétrable en fonction AF-ON que les photographes aguerris connaissent relativement bien, qu’ils l’utilisent ou non. Sur la droite, la molette de commande entourant le bouton pour accéder au menu permet de déplacer les collimateurs « à l’ancienne », pas de joystick donc comme sur le G9. Au-dessus de cette molette, on trouve le bouton play permettant d’afficher les images, tandis qu’en-dessous on trouve le bouton Fn2 pour afficher les fonctions placées en raccourcis durant la visée et le bouton Disp. pour modifier les infos affichées. Sur la gauche, Panasonic n’a pas laissé cette place vide puisqu’on trouve le bouton Fn3, lui aussi personnalisable, bien sûr. Pour faire simple, Panasonic n’a laissé de place qu’aux endroits où on aurait la main ou les doigts et remplit tous les autres.


La poignée a été très bien dessinée, creuse et bien dessinée pour permettre une bonne prise en mains. Pour avoir eu le GX9 et le G9, le G90 est celui dont la prise en mains me semblait la plus naturelle, le GX9 étant beaucoup plus « simpliste » dans le sens où ils sont restés dans un souci de compacité avec un grip très petit et plat alors que le G9 me paraissait trop imposant, surtout pour un appareil de ce format. Il propose aussi des dimensions assez adaptées à une bonne prise en mains sans pour autant en faire un gros parpaing. Le GX9 était là aussi « trop » compact avec le petit doigt qui se baladait sous le grip, alors que le G9 affiche un encombrement bien supérieur, pire que certains plein format. Même si on aurait pu espérer quelques grammes en moins, comme avec l’E-M5 III, il est bien équilibré et se situe bien entre ses 2 frères.

Le G90 avec 15mm f/1.7 n’est pas beaucoup plus compact et léger qu’un A7R IV avec 40mm f/2.5
Les écrans, que ce soit celui à l’arrière ou celui dans le viseur, disposent tous les 2 de la technologie OLED, promettant un contraste et des couleurs de qualité et des angles de vision larges. C’est un point à souligner pour l’écran arrière, la majorité des constructeurs étant restés à la technologie LCD pour celui-ci qui est facilement en difficulté face à la lumière. Il est évidemment tactile, Panasonic étant l’un des moins avares pour proposer une bonne fonction tactile fluide et capable de contrôler tout ce qui est affiché.
En tant que boîtier conçu pour être polyvalent aussi bien en photo qu’en vidéo, Panasonic ne pouvait pas y échapper et a donc monté l’écran sur rotule pour qu’il soit complètement orientable, vous pouvez donc aussi le retourner face à la caméra pour le protéger ou pour vous forcer à ne pas le regarder, par exemple. Le viseur électronique, s’il ne propose pas la meilleure définition actuelle, propose un grossissement confortable, se situant entre les GX9 et G9 (classique), et une belle qualité d’image.

Performances
Autofocus
Les performances autofocus sont très bonnes pour un usage en AF-S. En effet, la détection de contraste de Panasonic est probablement une des meilleures en ce qui concerne la rapidité d’acquisition du point. En paysage ou en architecture, par exemple, il ne vous fera pas défaut, d’autant que les objectifs conçus pour micro 4/3 ont fait preuve dès le début de bonnes performances pour suivre les modules AF des boîtiers et que vous pourrez compter sur une couverture AF maximale sur quasiment 100% de l’image.
Les performances en AF-C sont plus nuancées, non pas qu’il ne soit pas rapide mais la détection de contraste impose un calcul permanent provoquant un effet de pompage. Si la mise au point se fait bien au bon endroit, c’est très déconcertant lors de la visée en photo et encore plus en vidéo puisque les pompages se verront également sur l’enregistrement. Les autres marques utilisent également cette détection mais ont ajouté une détection de phase, moins précise mais encore plus rapide et surtout sans ces pompages, les 2 combinés permettant donc un AF encore plus rapide et sensible tout en étant précis. Car oui, aussi plus sensible puisque les situations où la lumière manque ont par défaut des contrastes moins marqués et, par conséquent, moins facilement repérables par une détection de contraste.
La mise au point manuelle est facilitée, avec les hybrides, par les nombreuses aides proposées. En combinant le focus peaking et la loupe, il est assez facile de voir où la mise au point se fait. Le focus peaking permet de mettre en surbrillance la zone nette, que vous pouvez personnaliser en modifiant par exemple la couleur de la surbrillance. Si l’appareil affiche également une barre de distance, elle n’est pas graduée, il sera donc compliqué de régler votre objectif sur l’hyperfocale, par exemple. Vous pouvez également activer ou désactiver la loupe et modifier le niveau de zoom.
Personnalisation de l’AF
L’appareil propose un grand nombre de personnalisation pour aider l’autofocus à faire la mise au point sur le bon sujet. On retrouve ainsi :
- Un mode de détection des visages et des yeux pour les portraits, si vous déplacez la zone via la molette de commande vous passez en mode 1-zone pour préciser par exemple quel visage importe,
- Un mode suivi, utile uniquement en AF-C, qui va refaire la mise au point sur la zone choisie (attention, ça ne suit donc pas le sujet mais bien ce qu’il y a dans la zone),
- Un mode 49 zones qui vous permet de réduire le nombre de zones où l’appareil doit trouver le sujet sur un groupe de 3×3 zones parmi les 49 proposées,
- Un mode personnalisé qui vous permet de réduire sur une zone en croix dont vous pouvez modifier la taille,
- Un mode 1-zone qui réduit donc sur une zone mais dont vous pouvez aussi modifier la taille,
- Un mode point précis, disponible seulement en AF-S, pour viser évidemment un point particulier mais qui affiche aussi une loupe pour être encore plus précis.
Rafale
La rafale du G90 ne figure pas parmi les plus performantes actuellement, mais répond aux besoins de la majorité des photographes. Il est un peu regrettable, cependant, que la rafale soit plus rapide en AF-S qu’en AF-C, le contraire aurait été plus utile puisque c’est souvent quand on veut suivre un sujet qu’on aimerait pouvoir bénéficier d’une plus grande rafale pour mieux décortiquer ses mouvements. On peut donc compter sur 9 images par seconde en AF-S et 6 en AF-F/AF-C (en AF-F l’appareil décide lui-même de suivre ou non le sujet donc il est limité à la rafale la plus basse des 2 modes). Le buffer, c’est-à-dire la capacité à enchaîner les prises de vue en rafale avant de se bloquer pour décharger la mémoire de l’appareil dans la carte SD, est également assez limité si vous êtes en format RAW. Cependant, 45 images en RAW pour suivre un sujet à 6 images par seconde, ça signifie que vous pouvez maintenir le déclencheur plus de 7 secondes ce qui suffit dans la majorité des cas. En JPEG, il y a plus de chances que vous arrêtiez la rafale de vous-même bien avant qu’elle ne se bloque. Le déclencheur est d’ailleurs très sensible, peut-être même trop, puisqu’en rafale moyenne et rapide si vous voulez prendre une seule photo ce sera quasiment impossible même en enlevant rapidement le doigt, vous alignerez souvent 2 voire 3 images.
Reconnaissance
A l’heure où les constructeurs rivalisent pour proposer de plus en plus de reconnaissances de sujet, le G90 reste à l’époque où ils se limitaient à détecter les visages et yeux des humains. Il n’y a donc pas de reconnaissance pour les animaux ou les véhicules, comme on peut avoir sur les derniers appareils proposés par Sony, Nikon et Canon ou même Olympus. Le suivi des visages et des yeux humains du G90 est assez performant, bien que pour suivre un visage on devra se reposer sur l’AF-C avec les pompages et la limite en sensibilité de la détection de contraste qui viendront gâcher la fête, ce qui sera à nouveau un peu gênant en photo mais vraiment rédhibitoire en vidéo.

L’eye-AF a détecté même les yeux de cette statue
Bruits
Le bruit de l’obturateur mécanique est très discret, ce qui est plus facile à obtenir avec un petit capteur comme un micro 4/3 puisque l’obturateur possède une course moins grande à parcourir. Il est cependant possible de passer en obturateur électronique, comme avec tous les hybrides, pour obtenir un déclenchement 100% silencieux. Néanmoins, cet obturateur provoque certains défauts, comme le rolling shutter ou le banding. Ce dernier se caractérise par des bandes noires régulières le long de l’image lors de prises de vue en éclairage artificiel, qui est plus visible avec certains temps de pose. Le rolling shutter est une déformation de l’image lors de mouvements lors de la prise de vue ou en vidéo, et il faut admettre qu’il est assez visible quand on suit un sujet mobile ou quand on filme en 4K30p. Pour des sujets en mouvements ou un suivi rapide, il vaudra donc mieux filmer en définition inférieure et photographier en obturateur mécanique. L’appareil dispose d’une position auto, laissant le soin au boîtier de décider entre les types d’obturation selon la scène.


La table est déformée quand on prend l’image en restant en mouvement
Stabilisation
La stabilisation du capteur est très efficace, permettant de gagner assez aisément 3 voire 4IL à main levée. Ce qui veut dire qu’avec un objectif comme le 15mm f/1.7 de Panasonic (test complet), avec lequel on devrait mettre un temps de pose de sécurité d’environ 1/30ème de seconde pour éviter le flou de bougé, on pourra allonger le temps à 1/4 et même 1/2 seconde grâce à cette stabilisation. Si vous utilisez un objectif lui aussi stabilisé, le dual IBIS, c’est-à-dire la combinaison des 2 stabilisations, cela vous permettra de gagner encore 1 ou 2 crans. Par exemple, si le 15mm était stabilisé, on pourrait atteindre une pose d’une seconde à main levée sans risquer trop de flou de bougé. Attention, une stabilisation efficace ne dispense pas de faire l’effort de se stabiliser soi-même en tenant son appareil correctement et en évitant de trembler, haha.

A 1/60ème avec le 75mm Olympus, l’image est parfaitement nette à main levée, sans la stabilisation il faudrait plutôt 1/200ème. 1/30 voire 1/15ème aurait pu être envisagé
Démarrage, photos et navigation
L’appareil n’est pas le plus réactif des appareils récents mais largement assez rapide pour être disponible rapidement, avec un temps de démarrage qui ne prend qu’une petite seconde. L’enchaînement des photos peut se faire également très vite en prise de vue simple, vous n’aurez pas à attendre longtemps avant de pouvoir appuyer à nouveau sur le déclencheur. La navigation dans le menu est simple et intuitive, avec la possibilité de surfer comme sur un smartphone grâce à l’écran tactile.
Qualité des images
Le G90 dispose d’un capteur micro 4/3 de 20MP sans filtre passe-bas, ce qui assure de tirer le maximum de détails des objectifs. Néanmoins, si certains considèrent qu’il s’agit du même capteur que le G9, les résultats ne sont pas identiques. Pour avoir déjà comparé le G9 au GX9, disposant également d’un capteur micro 4/3 de 20MP, j’avais pu constater que les images étaient similaires jusqu’à une certaine valeur de sensibilité ISO mais qu’à partir d’un moment, le G9 se démarquait de son petit frère. Il semble que le G90 ait le même comportement que le GX9, donc légèrement inférieur au G9.
Sur le bruit et la perte de détails liés à la montée en ISO, on constate que le capteur supporte très bien le passage de 100 à 400 ISO, un premier palier peut se distinguer à 800 ISO. Mais c’est surtout à 1600 ISO que le bruit est plus difficile à gérer, et encore plus à 3200ISO où on distingue une plus grosse perte de détails. A 6400 ISO, on atteint un seuil critique avec une perte des couleurs et des fins détails qui disparaissent totalement. Les valeurs 12800 et 25600 ISO sont pour ainsi dire inutilisables pour garder une bonne qualité photo, avec un contraste en chute libre et un niveau de « grain » très élevé et des contours lissés à outrance. C’était à ces valeurs en particulier que le G9 semblait encore tenir correctement la qualité, en particulier sur le contraste, il est probable que le processeur du grand frère et les composants autour soient plus à même de supporter l’amplification du signal.
La dynamique est assez bonne aux valeurs ISO basses, bien qu’on n’atteigne évidemment pas le niveau des capteurs plus grands, et baisse progressivement lorsqu’on augmente la sensibilité. Les derniers micro 4/3 qu’on trouve dans le GH6 ou l’OM-1 font mieux sur ce point, mais ce ne sont plus les mêmes générations ni les mêmes prix. Dans les conditions avec une forte dynamique, il vaudra mieux combiner plusieurs expositions en faisant du HDR, exigeant donc une méthode stricte, ou bien exposer à droite quitte à accepter des ombres plus facilement bouchées. Mais les capteurs plus grands sont aussi limités sur ce point. Ils auront juste besoin de moins de prises de vue à assembler pour le HDR ou boucheront moins les ombres en exposant à droite.
Avec les algorithmes de réduction de bruit du boîtier et de la plupart des logiciels, je vous conseillerais donc de rester en-dessous de 1600 ISO pour exploiter les 20MP du capteur. Pour des supports classiques type écrans 4K ou tirages A4, sans faire de recadrage au préalable, monter à 3200 ISO est encore très envisageable. Si vous utilisez un bon logiciel de débruitage, comme le traitement DeepPrime de DxO ou DeNoise de Topaz, vous pouvez espérer de meilleurs résultats et pousser à 6400 ISO en gardant une qualité plus que correcte. Il est vrai qu’avec les APS-C et encore plus avec les plein format récents, ces valeurs semblent faibles mais n’oubliez pas 2 choses :
- Les valeurs estimées ici correspondent à mes exigences, il est possible que pour vous les résultats à 12800 ISO soient encore corrects, même pour exploiter 20MP. Mais je pars du principe que, quand on se tourne vers des appareils dédiés avec objectifs interchangeables, on exige plus qu’un smartphone ou un compact à moins de 500€,
- Les résultats à 3200 ou même 6400 ISO sont supérieurs à ce qu’on aurait aux mêmes valeurs sur des appareils plus basiques type Sony RX100 ou un smartphone, dans la mesure où vous apprenez à utiliser correctement votre appareil et à ne pas vous reposer uniquement sur les automatismes.
En vidéo, l’appareil propose la 4K30p avec une durée d’enregistrement possible de 90 minutes avec la batterie et non limitée avec une alimentation externe. La qualité d’image est cependant en retrait par rapport aux GH5/6 et G9 puisqu’il subit un recadrage de 1.26x. Il faut bien justifier le coût des appareils plus haut de gamme ! Il permet néanmoins d’accéder à des profils cinémas et au v-log, permettant l’étalonnage au post-traitement. Les derniers appareils tournés vers la vidéo intègrent l’échantillonnage en 4:2:2 10 bits. Ce G90 ne le fait pas et se contente de 4:2:0 8 bits en interne et 4:2:2 8 bits en sortie HDMI…si c’est du chinois pour vous, alors le G90 sera largement suffisant pour vos vidéos, haha. En FullHD, l’appareil dispose d’un mode ralenti à 120 images par seconde, un minimum dans cette définition sur les appareils de ce genre.

Exposée correctement pour les hautes lumières (expo à droite), les ombres sont difficiles à déboucher mais on obtient quand même une belle plage dynamique
Conclusion
Nous arrivons au terme du test de ce Panasonic G90. Pour résumer, c’est un appareil bien conçu et proposant des performances très correctes pour son prix, remplissant parfaitement son rôle de baroudeur polyvalent. On pourra cependant se poser la question, pour quelques dizaines d’euros de plus, si l’Olympus OM-D E-M5 III ne serait pas plus intéressant sur certains points, puisqu’il est plus léger et plus compact avec un AF par phase qui évite les pompages, entre autres. Dans un autre format, on peut aussi trouver pour quasiment le même prix les Fujifilm X-T30 II et X-S10, le premier proposant un design proche de l’E-M5 III d’Olympus et le second une ergonomie proche du Panasonic mais disposant d’un capteur APS-C plus grand et un chouette parc optique. Ils ont cependant d’autres limites, par exemple l’absence de construction tout temps ou, pour le X-T30 II, l’absence de stabilisation sur le capteur. Dans les autres marques, les récents Nikon Z50 et Canon R10 ont encore d’autres limites et un parc optique natif encore limité.
On attend une nouvelle version de la part de Panasonic, en espérant personnellement l’arrivée de l’AF par phase pour en finir avec ces pompages AF. En attendant, ce G90 vous fournira des images de qualité dans un boîtier agréable à utiliser avec des performances suffisamment élevées pour convenir à la majorité des usages. Si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à lire le test du Panasonic 42.5mm f/1.7 OIS.
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A bientôt,
Sylvain
Pour information, voici les liens des autres boitiers évoqués dans l’article