L'île de Ua Pou, une merveille dans les Marquises Nord
Ah, les Marquises, la Terre des hommes, beaucoup de monde en rêve… On a tous en tête ces images d’îles perdues, lointaines, comme posées en plein milieu de l’Océan Pacifique… Depuis presque maintenant quatre ans, j’ai eu l’occasion de découvrir cet archipel polynésien, perdu à quelques 1600 Km de l’île de Tahiti. Je connaissais déjà les îles des Marquises Sud, Hiva Oa, Tahuata et Fatu Hiva, sans pour autant avoir assez passé de temps sur ces deux dernières pour écrire des articles dédiés. A l’heure où j’écris ces quelques lignes, j’ai enfin eu l’occasion de voir le nord de l’archipel marquisien. Et quoi de plus beau pour attaquer la découverte de ce territoire que de visiter la magnifique île de Ua Pou. J’ai par la suite eu la chance de découvrir l’île de Nuku Hiva. Seule l’île de Ua Huka m’est encore inconnue !
Sauf si vous habitez en Polynésie française, ce petit paradis sur terre ne vous dit probablement rien. Et pourtant, j’en ai entendu beaucoup parlé de cette île, de sa célèbre piste en montée dans la montagne et de ces fameuses aiguilles de phonolithe. Je m’excuse d’avance pour cette petite digression géologique, mais c’est ma formation de géographie/géologie qui me rattrape. Autant le dire franchement, très peu de touristes posent les pieds sur cette île perdue au large de l’île principale de Nuku Hiva, hormis quelques curieux sur le bateau de croisière de l’Aranui. Cette année, en 2019, elle sera à l’honneur en accueillant le festival des îles Marquises (en marquisien, Matavaa o te Fenua Enata). Tout est déjà réservé ou presque, en février, pour le mois de décembre. Ça promet.

Mélanie & Sylvain - Les Deux Pieds Dehors
Coucou, nous avons récemment vécu 6 ans en Polynésie française et on connaît très bien le territoire ! Tu trouveras déjà de nombreuses informations sur nos articles, mais nous avons décidé de te simplifier la vie en créant notre propre guide de voyage. Dedans, nous y avons tout organisé, résumé et noté l’essentiel pour faciliter l’organisation de ton séjour ! N’hésite pas à venir voir par toi-même !
Depuis que j’écris sur la Polynésie, je reçois beaucoup de demandes de personnes souhaitant des avis et conseils sur leur itinéraire, leur budget, leurs hébergements ou tout simplement les choses à faire sur certaines îles. Je crois que je n’ai jamais eu personne qui m’ait demandé « que faire sur l’île de Ua Pou ». Pour dire, personne n’y va ou presque. J’ai eu récemment l’opportunité d’y passer une semaine, quel bonheur. Il faut dire qu’on arrive que très rarement à Ua Pou par hasard. Autant, les touristes viennent notamment à Hiva Oa pour voir la tombe de Jacques Brel et de Paul Gauguin ou sur Nuku Hiva car c’est l’île principale, mais très peu s’écartent de cette « route classique » en réalité. Il faut dire que l’île se mérite.
Cet article sera un peu différent des autres, qui sont plus tournés « guide de voyage ». Je ne vous présenterai pas de manière directe un « top 10 des choses à faire sur l’île de Ua Pou », car finalement cela ne me semble pas très adapté. On vient ici pour ressentir quelque chose, une ambiance particulière, le pouvoir de ces îles marquisiennes encore (presque) coupées du monde. Ua Pou, c’est à mes yeux une très bonne référence pour les personnes en quête d’authenticité polynésienne, celle que j’aime par-dessus tout. Des moments simples, du partage avec la population, des paysages extraordinaires, des fruits/légumes à profusion, le type d’îles dont on peut clairement tomber amoureux si l’on recherche une belle expérience polynésienne. Pour ceux en quête de choses vraiment à faire, au sens sorties bateaux, 4×4, activités diverses, restaurants et autres, passez votre chemin… Alors oui, bien sûr, il y a des choses à faire et voir sur l’île et je vous en parlerai tout au long de cet article qui s’apparente plus à un récit de voyage…

Mes premiers pas
Tout le monde m’avait déjà parlé de cette célèbre piste d’atterrissage, en pleine montagne et trop courte pour pouvoir voir atterrir les ATR classiques des autres îles polynésiennes. C’est avec un mélange d’appréhension et d’excitation quand même que je languissais de voir le coucou que nous allions prendre. 3h30 de vol après un vol Papeete-Nuku Hiva, et je pose les pieds sur « Terre-déserte », le fameux nom donné à la zone de la piste d’atterrissage de Nuku Hiva. On comprend pourquoi. En sortant, je vois déjà ce petit avion posé sur le tarmac, celui qui va nous amener à Ua Pou. C’est un petit Twin Otter de 15 places maximums. Nous sommes 10 personnes à embarquer.
Premier constat, c’est vraiment petit et ça fait un sacré bruit au démarrage des moteurs et même durant tout le vol. Je n’aurai même pas la chance (façon de parler) d’avoir un atterrissage Olé Olé, le temps étant parfaitement calme. Vingt minutes après, j’aperçois les premières falaises abruptes de basalte de l’île de Ua Pou, majestueuses. Nous atterrissons presque en douceur sur une piste qui monte en direction de la montagne et qui tourne presque à angle droit en bout de piste. C’est assez marrant à voir. Je récupère mes bagages et fait la connaissance de Dora, la chef de la pension où je vais dormir et qu’on m’avait recommandé les yeux fermés depuis Tahiti.
Premier constat dès la sortie de l’aérogare, l’île est vraiment très sèche et la majorité de la végétation semble presque cramée. Dora m’explique qu’il ne pleut pas beaucoup et que cela fait vraiment un bail qu’ils n’ont pas vu une goutte d’eau. On roule sur une piste en terre défoncée dès les premiers mètres de l’aérogare, cela vous met dans l’ambiance de suite. Quelques lacets taillés dans la montagne permettent d’observer de magnifiques points de vue sur les environs.



Pour ceux qui viennent passer quelques jours sur l’île, je conseille vraiment de s’arrêter et de prendre le temps de visiter le petit village de Hakahau, le bourg principal de l’île. Si vous avez la chance de venir durant les beaux jours, vous pouvez apercevoir les célèbres aiguilles un peu n’importe où dans le village. Prenez le temps de flâner dans les ruelles du village en laissant votre esprit divaguer en regardant les magnifiques paysages qui s’offrent à vous. Pour les photographes, je conseille vraiment de venir tôt le matin (7h) ou en fin d’après-midi (17h), pour venir capter les meilleures lumières rasantes et douces sur les aiguilles. Laissez-place à votre imagination côté photo car il y a vraiment de quoi faire et vous voyez (presque) partout les aiguilles, si elles sont dégagées…
Dans le village lui-même, rien de bien particulier à faire. On ressent bien le calme des îles éloignées : aucun bruit ou presque, pas de musique. On est bien loin de l’île de Tahiti, et ça fait franchement plaisir. Côté balade dans le village, vous pouvez tout de même aller voir la très belle église au centre ainsi que le cimetière juste à côté. Encore une fois, la vue sur les aiguilles en fond est toujours splendide. Notez le clocher très joli et les différentes fresques qui ornent les murs de l’église. Un petit coup d’œil rapide à la mairie vaut le coup, toujours avec de belles peintures et sculptures…



Vous pouvez ensuite continuer votre petite balade en direction du quai, en passant par la petite plage du village, très sympa pour se baigner. Sur le quai, et par beau temps, vous avez un très beau panorama encore une fois sur les aiguilles côté montagne. A l’intérieur de la vallée, au fond du village, n’hésitez pas à monter sur les hauteurs dans les chemins en terre pour admirer de magnifiques vues. J’ai eu l’occasion d’accéder à de superbes endroits offrant des vues magnifiques sur les montagnes environnantes, et l’île de Nuku Hiva en fond (quand il fait beau).
Pour ceux qui aiment marcher et prendre de la hauteur, je conseille de monter sur la croix située en hauteur du village. Vous l’apercevez du village, non loin des antennes, à votre droite, quand vous êtes face à la mer. Depuis la plage, une route goudronnée monte dans la montagne. Vous longez une pension et continuez votre route sur un chemin en terre. N’hésitez pas à vous retourner pour jeter un coup d’œil sur les vues côté montagne. Vous arrivez enfin à un embranchement. Empruntez le chemin qui monte sur votre droite pour grimper jusqu’à la croix. L’effort vaut la récompense car la vue offerte d’en haut est sublime. Devant vous, une vue à 360° ou presque sur les aiguilles et sur tout le village en contre bas. Pour les photos sur les aiguilles, préférez le petit matin par rapport à l’après-midi où vous avez franchement le soleil en pleine gueule !
Redescendez ensuite à l’embranchement laissé et descendez en direction de la baie de Anahoa en contre bas. Une belle plage de sable clair et fin s’offre à vous, le tout entouré par de belles falaises basaltiques. Attention, la plage est réputée pour ses nonos, des sortes de petits moustiques dont on ne sent parfois presque pas les piqures, mais dont on se rappelle le lendemain. Pas de souci pour moi quand j’y suis allé, mais j’ai vécu cette expérience une fois à Hiva Oa, où j’étais littéralement couvert de plus d’une centaine de piqures… Certains conseillent de s’enduire de Monoï ou de Tamanu pour éviter les piqures.


Pour la fin d’après-midi, les plus courageux pourront décider de remonter en voiture en direction de l’aéroport au « plateau des ânes ». Difficile d’expliquer en détail le lieu, mais il vous faut remonter tous les lacets qui surplombent le village, et rouler environ 10 à 15 minutes comme si vous reveniez à l’avion. Vous arrivez à un moment donné sur une sorte de plateau naturel, assez plat. Sur votre gauche, vous avez 3 poteaux électriques, vous pouvez vous garer au pied. En contrebas, vous apercevez un bout de piste de l’aéroport. Sur les coups de 17h30/18h, les lumières magiques du soir viennent éclairer les aiguilles. J’ai vraiment eu de la chance de les voir aussi dégagées le soir où j’y suis passé. Les vues côté montagne et côté mer sont sublimes à cette heure.



Balade sur la côte Est
Dans tous les cas, si vous venez visiter l’île de Ua Pou, je vous recommande de rester au moins 3 à 4 jours et de louer une voiture (voir les détails pratiques en bas). Prévoyez une journée entière pour découvrir la côte est de l’île. Je conseillerai de commencer par le village le plus loin sur cette côte, Hakatao. Il est d’ailleurs en réalité sur la côte sud-ouest de l’île, mais uniquement accessible depuis l’est. Profitez des magnifiques points de vue tout le long de la route. Idéalement, prévoyez la veille des fruits et de l’eau pour la journée car vous ne trouverez presque rien sur la route.
Le village d’Hakatao possède le charme d’un petit village fleuri et dont le calme laisse rêveur. Rien de bien particulier à faire dans le village (comme dans tous les autres d’ailleurs). Vous avez deux balades très sympas à faire sur chaque côté du village. Je suis monté, derrière la nouvelle paroisse par un petit chemin qui monte sur la crête et sur les rochers que l’on aperçoit d’en bas. Vous pouvez demander le chemin aux habitants. La vue sur les environs est sublime et vous pouvez profiter d’une pause en haut sur les rochers. De l’autre côté du village, je n’y suis pas allé, mais vous pouvez accéder à la croix visible d’en bas. Vous pouvez même grimper un peu plus haut pour vous rendre sur la crête… La vue devrait être tout aussi belle je pense.


Au retour, vous devez absolument vous arrêter à la célèbre plage de Hohoi, connue particulièrement pour ses fameux galets fleuris que l’on trouve en bord de mer. C’est notamment là (et en montagne aussi) que se fournissent les sculpteurs de l’île. Vous pouvez retrouver leurs œuvres au centre de l’artisanat, juste à côté de la mairie de Hakahau. La collecte est franchement loin d’être évidente et l’idéal sera d’enlever ses chaussures pour fouiller parmi les galets mouillés par les vagues. Sec, vous ne verrez rien. J’ai réussi à en trouver quelques petits. Vous profitez de cette belle plage pour manger les fruits apportés et faire votre pause repas. La plage est parfaite pour la baignade si la mer n’est pas trop forte.
Quand j’y suis passé, un couple d’agriculteurs/pécheurs était présent sur la plage. Ils étaient en train de faire sécher des pieuvres et du poisson qu’ils congèleront ensuite et sortiront quand ils souhaitent. J’ai gouté le poisson salé, c’était franchement bon…
Pour la fin d’après-midi, je vous conseille de descendre avec quelques bières fraiches et des chips (pourquoi pas ?) sur la baie de Hakamoui. Il y a d’ailleurs un panneau « Hakamoui Beach » sur le bord de la route. Descendez tout en bas sur la plage et profitez d’un beau coucher de soleil, en fond, derrière les aiguilles. Sur place, une belle petite plage de sable clair avec quelques cocotiers où des bœufs ont établis refuge. Le cadre fait un peu bout du monde je trouve. Vous pouvez d’ailleurs vous baigner dans des petites vasques naturelles sur la gauche de la plage, à environ 5 minutes de marche en longeant les falaises. Un dernier petit effort pour monter sur la crête au-dessus de vous permet d’obtenir une belle vue sur la baie et sur une petite plage isolée à l’ouest. Bref, passer une fin d’après-midi par-là est vraiment très sympa comme ambiance.





Et pourquoi pas l’autre côté aussi ?
Une autre journée entière devrait être consacrée entièrement à la découverte de la côte ouest, en partant du village de Hakahau jusqu’au petit village de Hakamaii. Au programme de la journée ? Trois petits villages, une belle plage de sable blanc, des panoramas superbes et une dégustation de chocolat, ça vous parle ?
Je vous conseillerai vraiment de quitter assez tôt le village principal et de remonter jusqu’à la zone de l’aéroport. Passé la piste, vous pouvez observer de très beaux points de vue sur la côte rocheuse de l’île. Très vite, elle se découvre devant vous, la célèbre baie des requins, paradisiaque. Arrêtez-vous sur les hauteurs en bord de route pour apprécier la beauté des lieux : une belle plage lovée entre deux falaises, une eau turquoise splendide et des requins que l’on voit trainer en bord de plage, tellement l’eau est claire. Au loin, pas de récif visible, je vois passer une pirogue, sûrement partie pêcher…superbe ambiance.
Vous pouvez soit prendre le temps de vous y arrêter maintenant pour un petit bain dans un véritable décor de carte postale, sans personne, soit le faire au retour, en fin d’après-midi. Un très bon moment dans un cadre magique à mes yeux.


Le reste de la journée vous amène à la découverte de trois villages perdus au fin fond des vallées de l’île, dans l’ordre de passage : Hakahetau, Haakuti et Hakamaii. Ici, rien de bien particulier à faire hormis profiter des paysages, se balader dans les petits villages et discuter avec la population locale. Vous remarquerez que plusieurs voiliers sont souvent au mouillage dans certaines baies, venus se protéger de la houle et profiter aussi de cette magnifique île montagneuse. Le village de Haakuti entièrement construit en pente a ma préférence ! J’ai eu personnellement la chance d’avoir du beau temps sur cette côte…
Au retour, au niveau du village de Haaketau, demandez aux habitants de vous indiquer la maison de Monfred. Cet allemand, marié à une marquisienne est très connu localement pour la fabrication de son propre chocolat que vous pouvez acheter sur place. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de le rencontrer lors de mon passage, mais sa femme nous a très bien accueilli et présenté les lieux. Ce couple vit en totale autonomie dans un petit coin de paradis au beau milieu d’une végétation luxuriante avec poules, canards, chats, coqs, etc. Le coin est vraiment sympa et vaut le détour. En prime, vous pouvez acheter des très bonnes plaquettes de chocolat noir. Un régal.
Et si on allait voir ces aiguilles de plus près ?
Vous vous demandez peut-être si c’est possible de vous approcher des aiguilles ? Et oui, à ma connaissance, il existe au moins deux sentiers praticables pour accéder à l’intérieur de l’île.
Le premier, la fameuse « traversière », est un chemin qui part du village de Hakahau et qui rejoint le village de Hakahetau. J’ai eu l’occasion de faire la moitié de cette randonnée jusqu’au col. Je n’ai volontairement pas fait la descente vers l’autre village car on m’avait dit que l’intérêt était limité, l’essentiel étant de grimper au sommet pour admirer la vue sur les aiguilles. Comme à mon habitude maintenant, je vous rappelle que vous pouvez télécharger la trace GPS de cette balade sur le site de Wikilocs. A noter que vous n’êtes en aucun cas obligé de commencer la balade du village. L’idéal serait de demander à votre pension de vous déposer au début de la randonnée. Pour ceux qui ne veulent pas partir seuls, il existe bien un guide, Jérôme (Pension Pukuee), qui peut vous accompagner pour la traversée. Vu le peu de difficulté le long du parcours (hormis la chaleur et la montée), je vous recommanderais d’y aller seul à vrai dire. Attention cependant, les randonnées traversent des terres privées des propriétaires de l’île. Demandez à votre pension, mais globalement cela ne posera pas de problème de ce qu’on m’a dit (tant que vous restez responsable et respectueux des lieux).
Selon votre niveau de marche, la montée durera entre 45 minutes et 1h dans l’ensemble. Attention, il y a des portions qui montent vraiment fort, en particulier sur la fin. Le chemin est bien tracé et impossible de se perdre, vous suivez les traces (ou la trace GPS téléchargée). Vous serpentez essentiellement dans une forêt de pandanus, baniants et quelques caféiers. La vue en haut au sommet sur les pitons rocheux est vraiment splendide et vous êtes vraiment récompensé. Pour ceux que cela intéresse, vous pouvez tout à fait continuer la descente vers le village de Hakahetau. Vous retombez d’ailleurs sur la piste qui mène chez Monfred. A noter le petit site archéologique en bord de chemin. Par contre, il faudra vous débrouiller pour retourner au village (stop) ou que quelqu’un puisse venir vous chercher (par exemple si quelqu’un vous a déposé pour la randonnée).





Je n’ai pas eu le temps de faire la deuxième randonnée qui partirait de derrière chez Manfred. En lui demandant l’autorisation et en suivant encore une fois la trace GPS sur Wikilocs, vous arrivez au pied de la célèbre aiguille de Pumaka. C’est apparemment très beau et la vue vaut le coup. Ce sera pour une prochaine fois.
Pour le retour sur Nuku Hiva, vous pouvez profiter des superbes vues à l’arrivée sur terre déserte. J’avoue que le décollage au départ de Ua Pou pour le retour sur cette toute petite piste qui descend me retourne le cœur pendant quelques secondes ! 16 minutes après, vous êtes déjà sur Nuku Hiva !
Ua Pou – Les informations pratiques
Pour terminer cet article, voilà les informations à connaitre pour visiter l’île de Ua Pou.
Comment y aller ?
L’île nécessite de prendre deux avions depuis l’île de Tahiti. Vous n’avez donc pas d’autres choix que de vous rendre sur l’île principale de Polynésie, à moins que vous arriviez par bateau par vos propres moyens. Pour la majorité d’entre vous qui liront ces quelques lignes, il vous faudra envisager de prendre un vol depuis Paris. Pour les vols internationaux Paris – Papeete les moins chers, vous pouvez trouver un vol pas cher sur ce lien. Les compagnies classiques Air France et Air Tahiti Nui desservent le Fenua, comme on appelle ici la Polynésie. Depuis peu, des compagnies low cost permettent de réserver un vol moins cher pour Tahiti, le prix du billet ayant bien baissé depuis leurs arrivées.
Une fois sur place, vous avez plusieurs possibilités. Soit vous envisagez un voyage aux Marquises et visitez plusieurs îles. Dans ce cas-là, il peut être intéressant de prendre un Pass Marquises (voir l’article détaillé sur les Pass Air Tahiti). Soit vous décidez de ne venir qu’à Ua Pou et vous êtes dans tous les cas obligé de faire une escale à Hiva Oa ou Nuku Hiva depuis Tahiti (vols directs depuis ces 2 îles). Pour l’instant, même si un ATR 40 pourrait voir le jour sur l’île, seules environ 15 places sont possibles dans l’avion pour se rendre sur ce petit territoire insulaire. Compter 80000 fr (650 € environ).
Si vous êtes un groupe de plusieurs personnes à Nuku Hiva et qu’il n’y a plus de place dans l’avion, vous pouvez envisager de louer un bonitier pour faire la traversée, à partager par le nombre de personnes. Vous pouvez aussi envisager de passer par une agence de voyage locale pour vous organiser votre voyage en Polynésie. Je vous présente mon point de vue sur la question.

Où dormir à Ua Pou ?
Ne connaissant pas l’île, j’avais demandé conseil autour de moi à Tahiti pour connaître le meilleur spot où rester. A plusieurs reprises, le nom de la « Pension Chez Dora » m’a été donné. Je n’ai donc pas hésité. C’est pour moi l’endroit idéal si vous recherchez de l’authenticité, simplicité et de la bonne cuisine. François et Dora vous accueillent comme à la maison et vous vous sentez de suite à l’aise avec eux. Ils possèdent 2 grands bungalows dans le jardin et quelques chambres dans la maison. A mon passage, j’étais seul ! Dora m’a confirmé qu’il n’y avait que peu de monde qui passait et une majorité de ses clients viennent pour le travail.
Je ne peux vraiment rien reprocher à la semaine passée en leur compagnie : bungalow super grand et propre, ménage fait tous les jours, repas très copieux servi avec eux tous les soirs et idem pour le petit déjeuner, ce qu’on attend d’ailleurs d’une vraie pension de famille. Vous avez des fruits, du café et de l’eau gratuitement à disposition, ce qui est très appréciable et c’est rarement le cas dans toutes les pensions. J’ai eu vraiment l’occasion d’être gâté tous les soirs avec du poisson cru/à la chinoise, du Uru au barbecue (fruit de l’arbre à pain), des langoustes, etc. La pension est à environ 10 à 15 minutes à pied du centre, rien de bien fou.
A noter qu’il existe bien d’autres pensions, deux dans le village : Pukuee et Chez Claire. Enfin, une autre dans la Baie de Hakamoui, mais vous êtes plus isolé. A mon sens, même si je ne connais pas les autres, Dora reste un choix sûr. Comptez 9000 cfp (65€) pour une demi-pension pour une personne seule dans un bungalow.
Se restaurer à Ua Pou
Il y a de fortes chances que si vous veniez à Ua Pou, vous soyez en pension. Très souvent, la majorité des touristes ou des personnes venant travailler ici choisissent de prendre la demi-pension, car c’est finalement plus simple.
Pour ceux qui ne sont pas en demi-pension et pour grignoter le midi, vous avez plusieurs magasins qui vendent le nécessaire dans le village, quelques petits snacks pour manger sur place et/ou prendre à emporter.
Attention quand vous allez dans les vallées car les choix pour se restaurer seront plus que limités dans les petits magasins des villages, quand ils sont ouverts…
Se déplacer à Ua Pou
Vu l’état des routes, tout le monde roule en 4×4 ou presque. Si vous passez quelques jours sur l’île, je recommande vraiment de louer une voiture car sinon vous êtes très vite coincé et dépendant de votre pension qui de toute façon vous fera payer les transferts à droite à gauche.
J’ai personnellement loué chez Vanessa et Roby, de Ua Pou Location. Le couple, franchement sympa, a été à l’initiative des locations de voiture sur l’île et je n’ai rien à redire ! Les locations sont assez chères comme partout dans les îles lointaines, mais pas trop le choix. Compter 13000 fr (110€) par jour.
Vue la grandeur de l’île, je ne conseillerais pas franchement de partir en vélo, en admettant déjà que les pensions en louent !

Que ramener de Ua Pou ?
Pour ceux qui souhaitent ramener un petit souvenir de l’île, vous pouvez trouver votre bonheur au centre artisanal à côté de la mairie. Au programme : sculptures sur pierre fleurie ou bois, tikis de toute sorte, colliers en nacre, perles ou graines. Si vous aimez les pierres, il y a vraiment de très belles choses faites sur les célèbres pierres fleuries de Ho Hoi. Vous pouvez aussi en profiter pour ramener un bon pot de miel de l’île. Vous pouvez directement l’acheter dans le magasin de Vanessa et Roby qui font aussi leur propre miel !
Après votre petit séjour aux îles marquises, pourquoi ne pas profiter pour aller se détendre sur les magnifiques plages des atolls des Tuamotu, du lagon de Moorea, Raiatea, Bora ou de Maupiti ? Entre vous et moi, les Marquises restent, avec l’archipel des Gambier, ce que j’ai vu de plus beau et de plus authentique en Polynésie.
Voilà, j’arrive au bout de l’article. J’espère sincèrement que la balade vous aura plu. Ua Pou est vraiment une très belle île, encore authentique. Pour ceux qui recherchent le calme, les rencontres et les beaux paysages, c’est une île idyllique. Alors, est-ce que je vous ai donné envie d’aller y faire un tour ?
A bientôt
Sylvain
Iaorana,
Je voulais te remercier car depuis 2 ans que nous sommes à Tahiti ton site fut pour moi une source d’inspiration et de conseils pour tous les voyages que nous avons effectués en Polynésie.
Notre dernier voyage avant notre retour en Métropole en juillet est Ua Pou. Nous y resterons 5 nuits. Nous serons hébergés à la pension Pukue et pensons loué une voiture.
Merci encore
Hello Catherine,
merci de ton message. Content que le blog plaise et puisse aider ! Je suis certain que tu vas adorer Ua Pou, magique !
Bonjour,
Merci pour vos judicieux conseils et ces belles photos.
Nous souhaitons venir vivre aux Marquises dès que possible car nous sommes à la retraite.
Que nous conseillez vous , nous cherchons une maison à louer, quand pensez vous, nous pouvons trouver facilement.
Merci de prendre contact avec nous pour que nous en parlions.
A bientôt
Bonjour,
tout est possible en soi. Il faut juste prendre le temps des choses, se faire quelques contacts sur place, mais sans aucun doute, vous pouvez trouver une maison aux Marquises. Après, il faut prendre en compte ce que ça implique de vivre sur place aux Marquises, surtout à la retraite. Je pense au climat, occupation, éloignement, santé, etc.
Je suis entrain d’écrire un article sur la retraite en Polynésie !
Sylvain
A moins que vous connaissiez déjà les Marquises, attention passer sa retraite là bas n’est pas des plus simple. Si vous n’avez vu que des reportages ou des photos la réalité est tout autre . J’ai vécu 2 ans à Ua pou et il faut être solide mentalement. L’isolement, l’ennui vous guettera vite sans compter le côté sanitaire inexistant. Préférez Nuku Hiva ou Hiva Hoa . Allez y passer quelques semaines ou mois avant de vous lancer .
Merci Philippe pour tes précisions très pertinentes d’ailleurs !
Mélanie
merci beaucoup.
du coup, j’ai décidé de passer mes trois semaines de vacances à Ua Pou.
Je n’ai pas trouvé l’adresse mail de ta pension.
Peux t-on se baigner dans l’île (sachant que je n’aurai pas de voiture) ?
cordialement.
Nathalie
Hello,
Je n’ai pas trouvé de mail à vrai dire. Je n’ai trouvé qu’un numéro de téléphone que l’on trouve sur le web facilement. Tu peux essayer de l’appeler pour la réservation !
Sylvain
Bonjour !
Merci pour ce superbe article !
J’envisage de faire le détour l’ete prochain, j’aurais eu quelques questions :
Peut on aller un peu partout dans la nature ou y a t-il des zones réservées, interdites ou sacrées ?
J’aurais aimé y faire un peu d’escalade notamment en bord de mer, y a t-il des restrictions ou autorisations à obtenir pour aller en nature ? (Le but n’est pas non plus de l’abimer on ferait très attention à notre impact).
Merci beaucoup !
Nicolas
Coucou Nicolas,
En soit, je dirais que tu peux te balader partout dans la nature, mais attention a demander l’autorisation des fois si tu vois des maisons autour je pense, car beaucoup de terres sont privées sur l’île. L’idéal serait d’aller te présenter en mairie aussi au Maire de la commune pour qu’il sache que tu es là 🙂
Sylvain
Nous avons réalisé un merveilleux voyage à Ua Pou et avons eu la chance d’assister à la cérémonie d’inauguration du quai destiné aux bateaux en présence des plus hautes autorités polynésiennes !!!
Denis
Vous avez du vous régaler, je rêve de la faire ça 🙂
Sylvain
Bonjour Sylvain,
Ça y est, notre itinéraire pour 2020 est bouclé grâce en partie à tes différents commentaires.
Le voici:
2 nuits à Tahiti
3 nuits à Nuku Hiva
4 nuits à Ua Pou
3 nuits à Hiva Oa
2 nuits à Bora-Bora
5 nuits à Maupiti
3 nuits à Tahaa
3 nuits à Tikehau
4 nuits à Rangiroa
1 nuit à Tahiti
Qu’en penses-tu ?
Bonne journée
Cordialement
Ghislaine
Super ça ! Un bien bel itinéraire !
Profitez bien !
Sylvain
super ce voyage à UA POU. Pourrais tu me dire le temps approximatif que tu as mis pour faire les différentes petites excursions ? Merci. Mauruuru.
Coucou,
Pour les excursions, tu parles à la croix en dessus le village ou celle dans les villages ? C’est 1 à 2H max à chaque fois. Sauf la balade de la traversière qui demande une matinée je dirais si on prend le temps des choses !
Sylvain