Les boitiers Canon RF APS-C
Alors que des marques comme Sony et Fujifilm sont entrées dans le monde des hybrides depuis maintenant (très) longtemps, les marques classiques des appareils photo reflex comme Nikon et Canon sont arrivées bien plus tard. Canon entre dans la danse des appareils photo numériques hybrides en septembre 2018 avec notamment la sortie du Canon EOS R et, par la même occasion, la création de la nouvelle monture Canon RF. Vous retrouverez d’ailleurs sur ma page dédiée l’ensemble des objectifs Canon RF, aussi bien pour les appareils photo hybrides plein format de la marque que les nouveaux APS-C dont je vais parler sur cette page. Pour la précision, tous les objectifs Canon RF APS-C seront notés “Canon RF-S” pour les différencier des objectifs dédiés aux capteurs plein format de la marque (sortis sous le nom “Canon RF”).
Pour l’historique, Canon a sorti plusieurs appareils photo hybrides plein format (Rp, R, R6, R5) ainsi que le premier boîtier monobloc en monture RF, le Canon R3, en 2021. Si vous hésitez encore à choisir entre un appareil photo APS-C ou plein format de chez Canon, le lien ci-avant détaille précisément l’ensemble de ces boîtiers. Si vous êtes en pleine hésitation dans le choix de votre boitier APS-C, je vous recommande particulièrement d’aller regarder ce que les autres marques proposent dans cette taille de capteur, notamment chez Nikon Z, Fujifilm X mais également les boitiers Sony APS-C.

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Dans cette page, je décide de continuer dans l’actualité du moment et vous propose de découvrir les premiers boîtiers Canon RF APS-C (Canon R7, Canon R10, Canon R50, Canon R100) possédant un capteur APS-C. Vous pouvez d’ailleurs retrouver les quelques optiques Canon RF-S (donc pour les appareils APS-C de cette page) sur notre tableau résumé.
L’objectif de cette page est d’essayer de vous présenter les deux boîtiers en analysant les données techniques et en donnant mon point de vue sur lequel s’orienter. Si vous débutez ou que vous avez besoin de précisions, je vous invite à lire mon article détaillant tous les critères à prendre en compte pour choisir un appareil photo.
Les boîtiers hybrides Canon APS-C
Si vous souhaitez et préférez les données organisées, j’ai résumé l’ensemble des caractéristiques qui me paraissaient intéressantes à connaître pour faire votre choix entre ces boîtiers. Vous n’avez qu’à voir les données dans le tableau résumé ci-après.
Le Canon EOS R10
Commençons en premier lieu par le Canon R10, le boîtier le plus simple et le moins avancé des deux. À mon sens (je vous en reparle plus bas), c’est un très bon boîtier pour sauter le pas dans le monde des hybrides Canon, s’initier ou se perfectionner en photographie.
Voici donc le nouveau boîtier Canon R10, doté d’un capteur APS-C de 24.2 MP, utilisant la monture Canon RF et disposant, comme le Canon R7, d’un filtre passe-bas. Le R10 a l’inconvénient, comme les Canon R et Rp (Full frame), de ne pas être stabilisé, ce qui pourrait être quand même très utile dans certains cas. À noter cependant que les deux premiers objectifs annoncés en même temps que les R7 et R10 (Canon RF-S 18-45mm f/4.5-6.3 IS STM et Canon RF-S 18-150mm f/3.5-6.3 IS STM) sont quant à eux stabilisés, ce qui est d’autant plus utile qu’ils ne proposent que des ouvertures maximales limitées. Concernant le boîtier, le Canon R10 est le plus petit des deux avec un poids “plume” de 429g pour des dimensions de 123 × 88 × 83 mm, ce qui en fait un boîtier plus sympa à transporter, plus compact que le Canon R7 mais, à l’inverse de celui-ci, il ne dispose pas de construction tout temps. Le boîtier dispose du processeur DIGIC X (comme sur la majorité des hybrides de la marque) et propose une rafale à 15 images/seconde en obturation mécanique, et jusqu’à 23 en électronique, ce qui est au-dessus de la plupart des boîtiers concurrents, et probablement largement suffisant pour une grande majorité des gens.
Le boîtier offre un autofocus classique avec détection de contraste et de phases et propose 4503 points d’autofocus, avec 651 zones sélectionnables sur la quasi-totalité de la scène. Sa plage ISO est de 100 à 32 000 ISO, que l’on peut étendre à 51 200. Côté autofocus, le Canon R10 est donné sensible à la lumière jusqu’à -4EV avec une ouverture f/1.2. Si l’on regarde d’autres détails techniques, on retrouve dans ce Canon R10 un viseur OLED de 2.36M.Points, un grossissement du viseur de 0.95x (éq. 0.6x en FF), un flash intégré (une première sur un hybride Canon R !) et un seul slot pour carte SD. Côté ergonomie, on retrouve un écran tactile monté sur rotule, un joystick, un commutateur de mise au point (AF/MF), la WiFi/Bluetooth et une résolution d’écran LCD de 1.04MP. Aucun grip n’est prévu sur ce boîtier. Enfin, notons que sa vitesse d’obturation maximale sera limitée à 1/4000 avec l’obturateur mécanique et 1/16000 avec l’obturateur électronique.
Côté vidéo, ce nouveau Canon R10 propose de la 4K60P mais avec un recadrage à x1,56, et de la 4K30p sans crop. Il est également possible de filmer en Full HD à 120 i/s. La durée d’enregistrement sera limitée à 2h, ce qui laisse déjà pas mal de temps devant soi. Côté batterie, Canon a eu la bonne idée de réutiliser d’anciennes batteries de certains reflex numériques ou de leur boîtiers hybrides EF-M. Si vous possédiez par exemple un Canon 800D ou un M6 II, vous allez ainsi pouvoir réutiliser vos batteries. Cependant, l’autonomie n’est pas son point fort avec “seulement” 430 images (avec écran LCD) et 260 avec le viseur.
Au final, son prix à moins de 1000€ le positionne comme un boîtier complet, compact et possédant un très bon rapport qualité-prix à mon sens. Ce n’est pas un appareil photo d’entrée de gamme et il y a fort à parier que Canon proposera bientôt un boîtier aux caractéristiques plus réduites et à un prix plus bas. Il demeure une belle différence de prix avec le Canon R7.
Le Canon EOS R7
Dans le même timing que la sortie du Canon EOS R10, Canon propose ce très beau Canon R7, pouvant être considéré à juste titre comme le successeur du Canon 7D Mark II (reflex). On est ici clairement sur une gamme au-dessus, et les caractéristiques générales du Canon R7 le confirment bien. À mon sens, ce Canon R7 doit être considéré comme un hybride APS-C haut de gamme, adapté pour le sport ou l’animalier.
Le boîtier se compose d’un capteur stabilisé de 32 Mégapixels et d’un filtre passe-bas. Canon annonce un gain maximal de 8 stops grâce à la combinaison du capteur stabilisé et d’une stabilisation sur l’objectif également. On retrouve l’ergonomie classique des récents R5 et R6 de chez Canon, avec des dimensions quasi similaires à un Canon R6 : 612g et 123 × 88 × 83 mm. L’appareil photo dispose du même processeur que le Canon R10, le DIGIC X. Côté rafale, le boîtier propose une rafale identique au R10 à 15 images/secondes en obturation mécanique, mais plus haute en électronique avec 30 images/seconde. Enfin, à noter que Canon propose une option sympathique de redressement de l’horizon (sans crop), basculant légèrement son capteur lors de la prise de vue grâce au stabilisateur.
L’autofocus est du même acabit que celui du Canon R10, mais avec 5915 points d’autofocus, toujours avec 651 zones sélectionnables. La plage ISO est identique au Canon R10 : de 100 à 32 000 ISO que l’on peut étendre à 51 200. Le Canon R7 est annoncé cependant sensible à la lumière jusqu’à -5EV avec une ouverture f/1.2. Pour aller plus loin dans les détails techniques, on peut également noter : un viseur OLED de 2.36 M.Points avec 1.15x de grossissement (éq. FF 0.72x), pas de flash intégré et deux slots pour cartes mémoires. On retrouve également la WiFi/Bluetooth, un écran sur rotule, une nouvelle molette de commande rapide autour du joystick, deux commutateurs (un switch AF/MF comme sur le Canon R10 et un switch pour passer du mode photo au mode vidéo), et une meilleure résolution d’écran LCD de 1.62MP. Une vitesse d’obturation de 1/8000 sera disponible avec l’obturateur mécanique, mais toujours 1/16000 en électronique. À noter aussi une fonction intéressante de “pré-prise de vue” permettant de sauvegarder les images prises une demi seconde avant que vous appuyiez sur le déclencheur. Cela pourra être très utile en sport/animalier, une fonction introduite par Olympus qu’on retrouve de plus en plus dans d’autres marques.
Côté vidéo, aucune restriction à proprement parler. Ce boîtier propose de filmer en 4K60p sans crop (mais pas en qualité maximale), une première sur un boîtier hybride APS-C de la marque. Il sera également possible de filmer en Full HD à 120 i/s. Une durée d’enregistrement de 6h maximale est donnée. À noter pour les vidéastes : une meilleure latitude de retouche en post-production avec la présence d’un mode C-Log 3. Enfin, côté batterie, on retrouve ici la même batterie que sur les reflex Canon 7D II/5D III ou les plus récents hybrides R/R6, par exemple, la LP-E6NH, tout en conservant le même chargeur. Pratique. Côté autonomie, il est annoncé 770 images avec l’écran LCD et 500 images avec le viseur (largement supérieur au Canon R6).
Au final, Canon propose ici un boîtier plus que séduisant, adapté pour l’animalier et le sport avec son crop 1,6x, et pourrait permettre à certaines personnes actuellement sur un 7D Mark II de switcher sur de l’hybride – bien que, je vous l’accorde, il n’existe que peu d’optiques RF-S disponibles. Pour autant, une bague EF-RF est donnée (en offre de lancement, à voir s’ils vont continuer) avec le boîtier, ce qui permettra d’adapter les objectifs EF sur son Canon R7 en attendant de tout revendre et de racheter des téléobjectifs RF (haha !).
Le Canon EOS R50
En mars 2023, Canon lance un nouvel hybride APS-C, le R50, seulement 6 mois après les sorties des R10 et R7. Suite à la présentation des deux modèles haut de gamme, Canon a pris l’initiative de proposer un hybride plus compact et abordable, spécialement conçu pour attirer les débutants. Malgré sa compacité, le R50 ne fait que peu de concessions par rapport au R10.
Le R50 hérite du capteur APS-C de 24MP du R10, dépourvu de stabilisation (comme sur le R10 haut de gamme, il semble que Canon ait choisi de ne pas l’inclure ici non plus). Il arbore le même processeur, le même viseur, et le même système de mise au point automatique. A se demander ce qu’on peut bien gagner à prendre le R10 plus cher. En effet, parmi les différences notables, le R50 sacrifie la capacité d’enregistrement en 4K60p et son buffer est nettement moins étendu, ce qui réduit la durée de la rafale. En parlant de la rafale, bien que la vitesse reste la même en obturation mécanique, elle passe à 12 ips en électronique, soit deux fois moins que celle du R10 et même inférieure à celle en mode mécanique.
Dans les deux cas, le capteur demeure non empilé, réservé aux modèles haut de gamme, ce qui encourage l’utilisation de l’obturateur mécanique, maintenant une rafale « utile » similaire à celle du R10. Cependant, le buffer limite toujours l’usage en photographie sportive/animalière, malgré la performance de la mise au point automatique. Comparativement, le R10 permet de prendre des photos en mode électronique à 1/16 000ème de seconde, alors que le R50 atteint au minimum 1/8000ème, une différence anecdotique dans la plupart des situations. L’écran arrière du R50 est inclinable et, à ce titre, plus grand que celui du R10. En revanche, le R50 perd en ergonomie en n’incluant pas de joystick, pourtant pratique, et en supprimant un bouton de commande à l’avant.
Du côté de la connectivité, le R50 est équipé du Wi-Fi et du Bluetooth, conformément aux standards des hybrides Canon récents. En termes de stockage, il propose un seul emplacement pour carte SD, une configuration standard pour un appareil de cette gamme. Il partage également la même batterie que le R10, mais avec une autonomie supérieure, surtout avec le viseur électronique, ce qui constitue un avantage appréciable. De plus, le R50 offre une construction tout temps.
Malgré son positionnement d’entrée de gamme, le R50 présente de nombreux avantages en termes de performances, le plaçant presque au niveau du R10 pour un prix légèrement inférieur. Pour être franc, la différence de prix entre les deux boîtiers est plutôt justifiée. Si vous n’avez pas besoin d’un buffer important et que l’ergonomie avancée n’est pas une priorité, le R50 s’avérera un excellent choix. Dans le cas contraire, le R10 justifiera son prix plus élevé.
Le Canon EOS R100
Deux mois après le lancement du R50, Canon commercialise le R100, positionné comme l’entrée de gamme des hybrides APS-C de la marque et la porte d’entrée dans la monture RF, étant le modèle le plus abordable de cette gamme. Pour maintenir un tarif compétitif, des compromis significatifs ont été nécessaires cette fois-ci.
Tout d’abord, bien que le capteur soit également un APS-C de 24MP, il s’agit d’une version plus ancienne présentant une dynamique et une montée en ISO légèrement inférieures aux modèles plus onéreux. Le processeur est également une version antérieure, le Digic 8 plutôt que le Digic X, ne proposant ainsi pas les détections AF animaux/véhicules présentes sur les modèles supérieurs. La rafale est encore plus limitée que celle du R50, avec une vitesse de 6,5 ips en obturation électronique seulement possible en sacrifiant le suivi du sujet, et le buffer est pratiquement inexistant.
Naturellement, en tant que modèle encore plus bas de gamme que le R50, l’enregistrement en 4K60p n’est pas possible, et bien que l’écran arrière soit plus défini que celui du R50 et du R10, il n’est pas orientable. En revanche, l’EVF est légèrement moins défini mais conserve le même grossissement pour assurer un bon confort visuel. Le R100 utilise la même batterie et est censé offrir la même autonomie que ses prédécesseurs.
Comme c’est la norme chez Canon et la plupart des hybrides récents d’autres marques, toutes les fonctionnalités nécessaires pour la connectivité Wi-Fi et Bluetooth sont présentes. En ce qui concerne le stockage, un seul port SD est disponible, mais il est limité à l’UHS-I (une carte UHS-II peut être utilisée, mais elle sera bridée en termes de vitesse). Pour atteindre un poids aussi léger, la construction tout temps est sacrifiée, et l’ergonomie est réduite à son expression la plus simple.
Au prix de 700€ en kit, cela peut sembler élevé, mais compte tenu de l’objectif fourni et des performances offertes, cela reste un tarif raisonnable. Cependant, nous estimons que l’investissement dans un modèle supérieur vaut la peine si vous recherchez un appareil un peu plus « sérieux ».
Les différentes caractéristiques des boîtiers Canon RF APS-C
Voici les éléments à connaître si vous hésitez entre les boîtiers. Quelques détails auraient pu encore être ajoutés, mais l’essentiel est là, selon moi.
Caractéristiques | ![]() | ![]() | ![]() Canon R50 | ![]() Canon R100 |
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Comparer les prix | Fnac / Amazon | Fnac / Amazon | Fnac / Amazon | Fnac / Amazon |
Définition | 32.5 MP | 24.2 MP | 24.2 MP | 24.2 MP |
Poids | 612g | 429g | 375g | 356g |
Taille | 132 × 90 × 92 mm | 123 × 88 × 83 mm | 116 x 85 x 69 mm | 116 x 86 x 69 mm |
Stabilisation | OUI (5 axes) | Non | Non | Non |
Filtre passe-bas | OUI | OUI | OUI | OUI |
Autonomie | 770 (LCD) / 500 (EVF) | 430 (LCD) / 260 (EVF) | 440 (LCD) / 310 (EVF) | 430 (LCD) / 340 (EVF) |
Type de batterie | Canon LP-E6NH/LP-E6N/LP-E6 | Canon LP-E17 | Canon LP-E17 | Canon LP-E17 |
Processeur | DIGIC X | DIGIC X | Digic X | DIGIC 8 |
Type de capteur | APS-C | APS-C | APS-C | APS-C |
Flash intégré | NON | OUI | OUI | OUI |
Synchronisation max. flash (mécanique) | 1/250s | 1/200s | 1/250s | 1/250s |
Résolution viseur | OLED (2.36 MP) | OLED (2.36 MP) | OLED (2.69 MP) | OLED (2.36 MP) |
Grossissement viseur | x1.15 | x0.95 | x0.95 | x0.95 |
Wi-Fi / Bluetooth | OUI | OUI | OUI | OUI |
Résolution Ecran | 1,62 Mpts | 1,04 Mpts | 1,04 Mpts | 1,04 Mpts |
Diagonale Ecran | 8 cm | 7,5 cm | 7,5 cm | 7,5 cm |
Résistance Humidité/Poussière | OUI | OUI | OUI | OUI |
Norme USB-C | 2.0 | 3.2 Gen 2 | 2.0 | 2.0 |
Prise casque | OUI | NON | NON | NON |
Collimateurs AF | 5915 | 4503 | 4503 | 3975 |
Sensibilité AF | -5 / 20 EV | -4 / 20 EV | -4 / 20 EV | -4 / 18 EV |
Sensibilité ISO | 100 - 32 000 (51 200) | 100 - 32 000 (51 200) | 100 - 32 000 (51 200) | 100 - 12 800 (25 600) |
Carte mémoire | 2x SD, UHS-II | 1× SD, UHS-II | 1× SD, UHS-II | 1× SD, UHS-I |
Rafale obturateur mécanique | 15i/s | 15i/s | 15i/s | 3,5i/s |
Rafale obturateur électronique | 30i/s | 23i/s | 12i/s | 6,5i/s |
Définition vidéo maximale | 4K UHD 60 i/s | 4K UHD 60 i/s | 4K UHD 30 i/s | 4K UHD 30 i/s |
Crop Vidéo à 60 i/s | NON | Oui, 1,6x | - | Oui, 1,55x |
Canon C-Log Video | NON | OUI | NON | NON |
Vitesse d'obturation mécanique | 30 s - 1/8 000 s | 30 s - 1/4 000 s | 30 s - 1/4 000 s | 30 s - 1/4 000 s |
Vitesse d'obturation électronique | 30 s - 1/16 000 s | 30 s - 1/16 000 s | 30 s - 1/8 000 s | 30 s - 1/4 000 s |
Capacité buffer (RAW) | 42 images (30/is), 51 images (15 ims/s) | 21 images (23/is), 29 images (15 ims/s) | 7 images | 6 images |
Capacité buffer (C-RAW) | 93 images (30/is), 187 images (15 ims/s) | 43 images (23/is), 157 images (15 im/s) | 13 images | 17 images |
Capacité buffer (JPEG) | 126 images (30im/s), 224 images (15im/s) | 70 images (23/is), 460 images (15im/s) | 42 images (23/is), 28 images (15im/s) | 100 images |
Quel appareils photo Canon RF APS-C choisir alors ?
Nous venons de voir en détail les principales caractéristiques des deux boîtiers proposés pour l’instant par Canon. Comme évoqué déjà plus haut, je pense que la cible n’est pas la même au vu des différences de caractéristiques, et aussi (mine de rien, ça compte, non ?) du budget. Car à l’heure où j’écris ces quelques lignes, le R7 (1500€) reste 50% plus cher que le R10 (1000€), le R50 coûte à peine moins cher que le R10 et le R100 coûte à peine moins cher que le R50 (mais le prix compte l’objectif en kit).
Commençons par le Canon R10. À mon sens, c’est un très bon boîtier pour débuter ou pour se perfectionner en photo, voire même pour envisager le passage d’un reflex du type Canon 850D ou Canon 80D. C’est un bon boîtier qui propose déjà de sérieuses caractéristiques. Pour autant, le boîtier n’est pas parfait : il n’est pas stabilisé, n’offre pas la 4K60p sans crop, utilise une batterie qui limite l’autonomie et ne propose qu’une carte SD. Le boîtier vous limitera également en termes de rafales par rapport au Canon R7 (mais surtout sur le buffer) et par rapport à la vitesse d’obturation maximale à 1/4000. L’autofocus sera peut-être un peu moins bon en faible luminosité, mais pour débuter et pour la grande majorité des personnes, cela ne posera pas de problème. À son avantage, on peut clairement donner sa compacité (poids/taille), ce qui en fera un boîtier adapté pour voyager léger ! Il devra cependant se battre avec des boîtiers d’autres marques qui proposent (pour le même prix “abordable”) aussi bien, voire mieux. Je pense par exemple au Fuji X-S20 qui offre pour ce prix un capteur stabilisé, de la 4K60p non croppée ou encore une vraie gamme d’objectifs APS-C dans la monture X.
Pour un peu moins cher on pourra se tourner vers le R50, encore plus limité en buffer et faisant l’impasse sur la 4K60p. Là aussi, pour un prix similaire, la concurrence Fujifilm propose des avantages avec les X-T30 II ou X-S20. Le R100 dispose quant à lui de nombreux compromis, anciennes technologies, écran fixe, construction plus plastique et non protégée des intempéries…mais constitue une offre crédible face à la concurrence qui ne propose plus grand chose dans cette gamme de prix.
Pour autant, si vous êtes à la recherche d’un boîtier plus complet, il faudra vous tourner vers le Canon R7. Par rapport au R10, ce dernier vous offrira, et c’est à mon sens une belle différence, un boitier stabilisé ! De plus, avec le Canon R7, vous aurez également une meilleure sensibilité autofocus en basse lumière, une vitesse d’obturation maximale plus rapide en mécanique (1/8000) ou encore une rafale et un buffer plus important. À noter aussi les options intéressantes pour récupérer les horizons et les images avant le déclenchement. Les vidéastes trouveront aussi plus leur compte sur ce boîtier avec la 4K60p non croppée, une durée d’enregistrement plus longue (6h), une prise casque, et plus de latitude de traitement en post-production. Enfin, vous aurez également plus d’autonomie (meilleure batterie), et plus de possibilité de stockage avec 2 slots pour des cartes SD disponibles. D’après moi, c’est un très bon boîtier pour convaincre les photographes qui sont sur reflex avec un 7D Mark I ou II de passer dans le monde des appareils photo hybrides, ou pour ceux qui ont des hybrides plein format RF et veulent profiter de son crop 1.6x pour le sport et l’animalier. Cependant, le boîtier sera un peu plus lourd et gros que le Canon R10. À vous de voir si les options que proposent le Canon R7 valent le coup de dépenser 500€ de plus.
J’espère en tout cas que cet article vous aura permis d’en apprendre plus sur ces deux premiers appareils photo numériques hybrides Canon RF APS-C. Vous devriez y voir plus clair. Comme je le disais dans le paragraphe précédent, les deux boîtiers ne sont pas vraiment destinés aux mêmes photographes selon moi, le budget variant quand même pas mal également (en plus des points techniques évoqués ci-avant). En fonction de vos besoins et de votre budget, vous devriez être en mesure de pouvoir choisir l’un ou l’autre. Je vous invite d’ailleurs à jeter un œil sur nos autres pages détaillant les appareils photo du moment par marques.
Pour l’instant, évidemment, les nombres d’objectifs pour la monture Canon RF-S, soit les objectifs construits pour les appareils photo Canon APS-C utilisant la monture RF (ceux de cette page) sont plus limités. On espère sincèrement que Canon se décidera à proposer plus d’objectifs que ce qu’ils ont fait pour la monture EF-M de l’époque.
À ce propos, sachez que Canon avait déjà sorti des appareils photo hybrides APS-C, avec notamment la monture Canon EF-M. Je vous en parle en détail sur ma page dédiée.
Je vous laisse là et comme à mon habitude, j’inclurai bien entendu tous les nouveaux appareils Canon hybrides RF APS-C qui sortiront !
À bientôt et bon choix !
Sylvain