Guide complet des appareils photo hybrides Sony
Contrairement à des historiques comme Nikon ou Canon, Sony a très vite pris le virage des appareils photo hybrides, aidé par le fait qu’il n’avait pas une base d’utilisateurs aussi importante en reflex et que leurs reflex étaient déjà plus ou moins des hybrides (puisqu’ils utilisaient un viseur électronique). Il était donc logique que Sony se débarrasse d’un miroir devenu plus ou moins inutile. Aujourd’hui, les hybrides concentrent toute la recherche et le développement des constructeurs. Fin 2013, Sony annonce ses Alpha A7, une nouvelle gamme d’hybrides à grand capteur, les capteurs plein format, et cela change la donne ! Sony prend alors la tête du marché des appareils sans miroir à objectifs interchangeables. A ce sujet, nous avons décidé de rédiger un article pour vous guider dans les meilleurs choix d’objectifs Sony en fonction que de quel type de photographe vous êtes (oui, oui !).
La frontière entre le monde des reflex et celui des hybrides s’efface petit à petit au profit de ces derniers. Dans cet article, je vais vous détailler les différentes gammes d’hybrides de chez Sony avec les modèles les plus récents. En effet, avec l’arrivée de ces derniers boîtiers numériques comme l’Alpha 9 II ou l’impressionnant Alpha 1, les appareils photo hybrides n’ont plus grand-chose à envier aux reflex ! Pour ceux qui sont intéressés, j’ai d’ailleurs rédigé un article complet sur les différences entre reflex et hybride.

Je te propose de découvrir mes packs de fiches photo pratiques. C'est un moyen simple, sympa et ludique pour apprendre et progresser en photographie, en particulier sur le terrain !
Bien entendu, le reflex n’est pas (encore) mort, mais… Allons voir de plus près les différents appareils photos numériques hybrides Sony avec, dans un premier paragraphe, les capteurs APS-C et dans un second, les capteurs plein format, ainsi que leurs utilisations. Vous vous demandez quel appareil photo Sony choisir ? Je vous dit tout !
19/01/2023
- Ajout du Sony A7R V, dernier boitier plein format haute résolution de la marque.
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Avant de rentrer dans le vif du sujet, et surtout si vous êtes à la recherche d’un boitier, je vous invite à lire notre guide complet expliquant tout ce que vous devez connaitre pour choisir votre appareil photo.
Les hybrides APS-C
Commençons donc cet article avec les capteurs APS-C. Ces capteurs sont, comme vous le savez, plus petits que ce que l’on appelle les Full Frame, ou capteur plein format. Mais selon l’utilisation et le type de photos que vous voulez faire, ils ont l’avantage d’avoir un facteur de grossissement et sont souvent plus compacts que leurs homologues plein format. Je vous présente ici deux boîtiers classés comme semi-pro qui se situent donc dans le « haut de gamme » de l’APS-C chez Sony. Je vous parle rapidement aussi de deux autres boîtiers (A6100 et A6400), tous deux sortis en même temps que le haut de gamme actuel en APS-C (A6600). Si vous vous orientez sur un boitier Sony APS-C, je vous invite à venir regarder l’ensemble des objectifs Sony E qui s’adaptent sur cette monture. Vous pouvez également venir jeter un œil aux appareils photo hybrides Canon RF APS-C, annoncés en juin 2022.
Le Sony ZV-E10
Appareil récent et isolé de la gamme Alpha, plus orienté vers la photographie, le Sony ZV-E10 est un appareil hybride APS-C de 24 Mpx clairement destiné aux vlogueurs. Il prend la suite du ZV-1, un compact expert très réussi, pour ceux qui recherchent une meilleure qualité d’image et plus d’options créatives.
Les spécifications du ZV-E10 sont identiques au Sony A6100, de son capteur 24 Mp à son système d’autofocus en passant par ses capacités vidéos 4K 24 p sans recadrage. Mais plus qu’un simple A6100 sans viseur, le ZV-E10 vise à faire de la capture vidéo une affaire simple et de haute qualité.
Regardons de plus près les fonctionnalités de vlogging que nous offre ce ZV-E10 : une capture 4K 24p sur-échantillonnée et non recadrée de bonne qualité ainsi que des capacités de prise de vue à haute vitesse jusqu’à 1080/120p, des ports pour casque et micro, un écran tactile articulé pour selfie, un microphone de vlogging intégré de haute qualité, des performances de mise au point automatique vidéo à la pointe du secteur, une capacité de livestreaming sans problème et une très bonne autonomie de batterie.
Mais le ZV-E10 cumule deux inconvénients : de mauvaises performances du rolling shutter en 4K et des séquences Full HD de qualité médiocre.
Vous vous trouvez donc en présence d’une petite caméra vidéo très polyvalente, proposant des fonctions pour séduire les créateurs de contenus sur YouTube, TikTok ou encore Instagram. Nous ne sommes pas loin du rêve des vlogueurs, tant en termes de prix que de fonctionnalités. Mais pour ceux qui souhaitent filmer autre chose que des images statiques, il n’y a pas de mode vidéo sur cet appareil qui produise des séquences sans problèmes… Et on peut regretter le manque de stabilisation.
Le Sony A6600
Le Sony a6600 est l’appareil photo APS-C hybride haut de gamme de la société, et le successeur du a6500. À première vue, il ressemble beaucoup aux autres modèles de la série a6000 de Sony avec une résolution de 24 MP, une rafale à 11 images par seconde et une capture vidéo 4K. Cependant, il possède la plus grosse batterie et donc la meilleure autonomie avec ses 810 images. Le a6600 se différencie encore plus en offrant une stabilisation d’image intégrée au boîtier, ce qui reste rare parmi les appareils photo APS-C. Cela devrait aider à la prise de vue dans des conditions de faible luminosité ainsi que pour des vidéos à main levée.
Comme les modèles a6400 et a6100 sortis en même temps que ce dernier (et que j’évoque rapidement plus bas), le a6600 offre la dernière version de l’autofocus de Sony, appelée « Real-time Tracking AF », c’est-à-dire qu’il est capable de suivre des sujets non humains ainsi que des visages humains, des yeux et même certains animaux avec ténacité.
Côté vidéo, le a6600 continue dans la lancée de cette gamme en offrant des vidéos 4K de bonne qualité, très détaillées, et un ensemble assez conséquent d’aides à la capture. Pour finir, le a6600 offre une étanchéité aux intempéries, le Wifi, et il est équipé d’un port casque et d’un port microphone.
Dans l’ensemble, c’est un boîtier solide, performant avec un autofocus toujours à la pointe, une stabilisation de l’image et une autonomie imbattable. Mais pour le modèle haut de gamme de Sony et quand vous regardez la concurrence (comme le G9 de Panasonic et le X-T4 de Fujifilm), il manque un petit plus, autre que de bonnes photos ou vidéos pour se démarquer…
Les Sony A6100 et A6400
Avec la sortie du a6400 quelques mois avant et l’annonce du a6100 en même temps que le a6600, voici le trio hybride APS-C du catalogue de Sony.
Les trois appareils ont la même définition de capteur à 24 Mpx et une rafale à 11 images/seconde. Quel que soit l’appareil, les dernières technologies d’autofocus sont là avec un suivi des yeux des personnes et des animaux en photo. L’a6100 est l’appareil entrée de gamme hybride de Sony. Dépourvu de stabilisation du capteur, tout comme l’a6400, et doté d’un viseur électronique moins défini, il affiche tout de même une excellente qualité d’image. Celle-ci est également au rendez-vous sur l’a6400 et il hérite, en plus, d’une plage ISO plus haute et d’un mode haute lumière pour éviter les surexpositions. Côté vidéo, l’a6400 est plus performant avec un meilleur autofocus et plus d’aides à la capture.
Dernier petit point, l’absence de prise USB-C sur les deux boîtiers est vraiment dommage quand on voit que les concurrents en sont pourvus…
Les hybrides plein format
Continuons notre revue des appareils hybrides de Sony avec sa gamme plein format. Fin 2013, Sony annonce ses Alpha A7, une nouvelle gamme d’hybrides à capteurs 24×36 (dit plein format) et s’offre une place dans la cour des grands à mesure des nouvelles sorties. Du chemin a été parcouru depuis les premières versions, et vous remarquerez que les récentes sorties sont maintenant un concentré de technologies.
Si vous envisagez de partir sur un boitier plein format Sony, vous pouvez d’ores et déjà regarder tous les objectifs Sony FE disponibles pour votre futur boitier !
Le Sony A7C
Le Sony a7C est le plus petit appareil photo hybride plein format de la société. En termes de look, ce boîtier ressemble d’avantage au a6600 à capteur APS-C qu’à ses homologues de la série a7. Côté spécifications, le a7C a beaucoup de points communs avec le a7 III existant (que j’ai choisi lors de mon passage en hybride). Il intègre un capteur plein format de 24 Mpx, une rafale jusqu’à 10 images/seconde, une plage ISO allant de 100 à 51200, le Wifi et une grande batterie permettant 740 photos d’autonomie. Le tout dans un boîtier beaucoup plus compact et léger que l’a7 III, avec un système de stabilisation de l’image.
La grande nouveauté issue des boîtiers sport de la marque est la toute dernière mise en œuvre de l’AF de Sony appelé » Real-time tracking AF « . Ce système suit le sujet, aussi bien en photo qu’en vidéo, et utilise automatiquement sa fonction de reconnaissance des yeux, du visage ou de la tête. L’appareil peut également utiliser la reconnaissance du sujet pour suivre les animaux. Et c’est un grand pas par rapport à l’a7 III.
Côté vidéo, l’a7C rejoint l’a7S III en proposant un écran entièrement articulé, des vidéos 4K avec des séquences 24p prises sur toute la largeur du capteur, et 30p prises à partir d’un léger recadrage de 1,2X. L’appareil dispose de prises casque et micro pour faciliter la capture d’un son propre.
Du point de vue des performances, l’a7C est essentiellement un a7 III avec un meilleur autofocus. Mais son atout majeur réside dans sa petite taille, et cela sans trop de concessions ! Le gros compromis, et c’est dommage, sera le viseur minuscule, semblable à celui d’un appareil photo compact.
Le Sony A7 IV
Le Sony a7 IV est la quatrième génération du modèle central d’hybride plein format a7 de la société. C’est le plus avancé à ce jour, apportant de nombreuses améliorations depuis le lancement de l’a7 III en février 2018.
Au cœur du a7 IV se trouve un nouveau capteur de 33 Mpx, toujours une rafale à 10 images/seconde (en RAW compressé), une plage ISO de 100 à 51200 (extensible à 102400), la stabilisation du capteur et une autonomie de batterie à 670 photos.
L’autofocus est une des grandes améliorations par rapport à l’a7 III. L’a7 IV intègre le tout dernier système de suivi AF de Sony, c’est-à-dire qu’il utilise la détection de motifs, de couleurs, de luminosité, des yeux et de visages, mais aussi d‘animaux. Pour la première fois, ces capacités de détection des animaux s’étendent également au mode vidéo de l’appareil. Et en pratique, ce système est très fiable.
L’autre grande amélioration concerne les capacités vidéo. L’a7 IV fait considérablement avancer les choses, en ajoutant la capture 10 bits et la capture d’action ou le travail au ralenti avec du 4K 60p, nécessitant tout de même un recadrage aux dimensions APS-C/Super 35 (mais sans recadrage en 4K 30p). Il offre également la possibilité de diffuser des vidéos en direct via sa connexion USB.
Très attendu par les photographes à la recherche d’un boîtier 24×36 polyvalent (photo / vidéo), le a7 IV est un appareil photo très performant, avec une vidéo nettement améliorée et un autofocus plus sophistiqué que l’a7 III. Mais celui-ci réussit encore très bien en photo la plupart des choses que fait l’a7 IV, malgré un autofocus avec une génération de retard et pour un coût moindre. En revanche, l’ergonomie du boîtier et l’organisation des menus ont été modifiés pour plus de confort, avec notamment un switch pour passer l’appareil soit en mode photo soit en mode vidéo, permettant l’assignation des raccourcis selon le mode.
Pour autant, l’A7III reste à mon sens une très bonne alternative, moins chère. J’ai personnellement choisi lors de mon passage en hybride de « commencer » avec l’A7III.
Le Sony A7S III
L’alpha 7S Mark III de Sony est la troisième génération de la série d’appareils photo plein cadre a7 de Sony, la plus axée sur la vidéo.
Si la résolution de 12 Mpx n’a pas changé, le a7S III est équipé d’un capteur différent de celui utilisé par ses deux prédécesseurs, censé améliorer ses performances en basse lumière. La rafale est à 10 images/seconde et la sensibilité par défaut s’étend de 80 à 102 400 ISO, pouvant être étendu de 40 à 409 600 ISO. Contrairement aux modèles » S » précédents, vous avez ici la technologie de détection et de suivi des visages et des yeux AF de Sony. Détection qui comprend aussi celle des animaux, comme sur le reste des hauts de gamme.
Lors de la présentation de l’a7S III, Sony a voulu positionner l’hybride plein format comme l’un des meilleurs appareils pour produire de la 4K. Il s’agit donc essentiellement d’un appareil photo 4K natif doté de spécifications vidéo impressionnantes et d’une interface utilisateur révisée. L’a7S III peut filmer en UHD 4K jusqu’à 60p à partir de sa largeur totale ou à 120p avec un recadrage de 1,1x. Mais le plus utile pour les vidéastes, c’est que ce a7S III offre une variété de formats 10 bits, ce qui permet une grande flexibilité en termes d’étalonnage et de flux de travail.
Le Sony a7S III est un outil vidéo puissant doté d’un autofocus fiable, d’un système de stabilisation intégré au boîtier et d’une bonne autonomie de batterie. Avec sa résolution de 12 Mpx, il est moins impressionnant en tant qu’appareil photo, mais il constitue un excellent choix pour les vidéastes. Là aussi, Sony a modifié l’organisation des menus souvent critiquée sur les modèles précédents.
Le Sony A7R IV
Nous voilà maintenant sur la gamme « R » de la société, axée sur la haute résolution. Par rapport aux générations précédentes, le a7R IV promet une qualité de construction plus robuste, des commandes raffinées, la dernière mise en œuvre de l’autofocus de la société, et plus encore…
On retrouve un capteur 24×36, mais avec une définition de 61 Mpx. Le processeur puissant est hérité de l’A9. Malgré sa très haute résolution, l’a7R IV peut prendre jusqu’à 10 images/seconde. Il hérite d’un suivi autofocus plus performant et disponible en photo et en vidéo pour les humains et les animaux. Comme son prédécesseur, l’a7R III, l’a7R IV étend sa sensibilité de 50 à 102 400 ISO avec une gestion du bruit électronique bonne et progressive jusqu’à 12 800 ISO. L’interface utilisateur et l’ergonomie ont aussi été améliorées avec notamment des ports pour carte SD tous les deux compatibles UHS-II. Sony a également mis à jour l’étanchéité de l’appareil photo.
Côté vidéo, peu d’évolutions. L’appareil filme des vidéos 4K jusqu’à 30p sur toute la largeur du capteur. Le rolling shutter reste assez important en 4K/UHD.
Le système autofocus est plus simple et plus puissant et les améliorations de l’interface utilisateur jouent un rôle aussi important que le passage de 42 à 60 mégapixels. Le résultat est un appareil hybride qui vous laisse complètement vous concentrer sur la photographie et tirer le meilleur parti de tous ces mégapixels. Malgré encore quelques défauts et le retard en vidéo par rapport aux concurrents, cet a7R IV est un hybride puissant et complet qui vous permettra d’imprimer n’importe quelle photo à la taille d’un panneau d’affichage si vous le souhaitez.
Sony A7R V
Fin 2022, Sony sort le remplaçant du Sony A7R IV, baptisé logiquement Sony A7R V. S’il reprend le capteur de 61MP de l’A7R IV et sa plage de sensibilité ISO de 100 à 32000 native, il se distingue sur de nombreux points et constitue une véritable évolution.
Il débarque en effet avec un double processeur bionz XR, comme les A1, A7S III et A7 IV, mais également une puce IA censée améliorer la détection des sujets et prédire plus efficacement leurs déplacements. L’AF est donc un point d’amélioration important de cet A7R V, qui intègre des reconnaissances de sujet jusque là inédits chez Sony (les véhicules, notamment) et même inédit tout court avec la reconnaissance des insectes, bien que cette dernière ne soit pas encore très au point et sera probablement améliorée par mise à jour. La détection des humains, point fort chez Sony, est encore accrue et redoutable d’efficacité. On peut noter cependant une rafale en obturation électronique inférieure à celle de l’A7R IV, mais le fait que le capteur ne soit pas empilé d’une part et que Sony a 2 boîtiers haut de gamme sportifs à protéger de l’autre (les A9 et A1) expliquent en partie ce choix. En bref, il se destine plutôt à un usage en obturation mécanique. Le viseur électronique a également été amélioré, puisqu’il reprend l’excellent viseur de l’A1, le meilleur du marché actuellement, plus défini et avec un grossissement de 0.9x. Autant dire que vous avez une visée large et confortable.
L’ergonomie a également subi pas mal d’évolutions. En premier lieu, l’écran arrière qui ne choisit plus entre inclinable ou orientable mais est mobile sur 4-axes, c’est-à-dire qu’il peut faire les 2. Un système que l’on espère se répandre, et pas que chez Sony. Le corps du boîtier est un peu plus massif, similaire aux A1, A7S III et A7 IV, et il a pris quelques dizaines de grammes mais bénéficie d’un système de stabilisation bien plus efficace, un point sur lequel Sony était souvent décrié face à la concurrence. Certains boutons ont changé de place et la molette de compensation d’exposition peut être affectée à une autre fonction, comme avec l’A7 IV. Le menu critiqué par beaucoup de gens a également été actualisé pour reprendre celui plus clair des derniers boîtiers sortis, bien qu’il reste quelques incohérences. Le bruit au déclenchement en obturation mécanique est toujours aussi feutré qu’avec l’A7R IV, on peut d’ailleurs se demander pourquoi ne pas avoir fait autant d’effort sur ce point pour l’A7 IV qui est bien plus bruyant.
En vidéo, Sony profite enfin de son capteur de 61MP pour proposer de la 8K à 30ips. La 4K60p est également de la partie, et dans les 2 cas avec un crop de 1.2x qui est certes regrettable mais déjà bien mieux que les crops 1.5x qu’on retrouve sur la majorité des boîtiers autour de 2500€. Capteur non empilé oblige, le rolling shutter est toujours bien présent bien qu’il soit plus discret que sur son prédécesseur.
L’A7R V représente donc sur pas mal d’éléments le top de ce que Sony peut proposer aujourd’hui, ce qui en fait un appareil très polyvalent qui peut se confronter à toutes les situations. Le dernier gros point faible qu’on peut lui reprocher aujourd’hui est de ne pas avoir un capteur empilé qui réduirait les défauts qu’il a en obturation électronique, une rafale relativement lente face à la concurrence et des défauts comme le rolling shutter ou le banding, et rendrait l’usage en obturation 100% silencieuse plus agréable.
Le Sony A9 II
L’Alpha 9 II est le dernier appareil photo sportif haut de gamme de chez Sony. Cette nouvelle version apporte quelques améliorations qui en font une très bonne option compacte pour les photographes professionnels de sport et d’action.
Comme son prédécesseur l’a9, l’Alpha 9 II reconduit un capteur de 24,2 Mpx. Sa sensibilité par défaut s’étend de 100 à 51 200 ISO et peut aller jusqu’à 204 800 ISO. La gestion du bruit électronique est très bonne. Il a une prise de vue en continu à 20 images/seconde avec AF complet en obturateur électronique. Mais la grande différence avec son prédécesseur est un nouvel obturateur mécanique qui permet d’obtenir des rafales de 10 images/seconde avec AF complet ; très important pour les photographes de sports en intérieur. La connectique a également été revue avec une prise USB-C 3.2 et, pour faciliter le transfert des images, un port Ethernet Gigabit ainsi que le Wi-Fi 5GHz.
Dans les améliorations, l’a9 II reçoit les mêmes mises à jour ergonomiques que l’a7R IV avec une meilleure prise en main et deux emplacements pour cartes SD UHS-II. Il a également une meilleure étanchéité. L’a9 II est aussi équipé d’un nouveau processeur plus rapide qui, avec des algorithmes AF mis à jour, donne une amélioration de la vitesse d’autofocus (qui était déjà très performant sur l’a9). Enfin, le système de stabilisation du boîtier a été amélioré.
Pour la vidéo, un mot d’ordre chez Sony : de la 4K UHD pour tout le monde, mais le top du top est réservé à la série des a7S. Ici, on se retrouve donc avec un appareil qui peut enregistrer des séquences jusqu’en 4K UHD à 24 images/seconde sans recadrage, et 30 images/seconde avec un crop de 1,24x.
Il s’agit bien là d’un appareil photo de sport et d’actions. Avec un autofocus sans faille, une bonne prise en main, d’excellents fichiers RAW et JPEG, une bonne autonomie et une capture vidéo solide, c’est une valeur sûre pour toute personne cherchant à capturer des sujets rapides. Mais évidemment, toutes ces performances et cette rapidité ont un coût ! Certes, toujours moins qu’un 1DX III Canon ou D6 Nikon…
Le Sony A1
Sony présente l’Alpha 1 comme l’appareil photo unique capable de faire à peu près tout ce dont vous avez besoin, qu’il s’agisse d’action rapide, de paysages ou de vidéo haut de gamme. C’est l’hybride plein format de tous les superlatifs !
Il est doté d’un capteur CMOS plein format de 50 Mpx, sa prise de vue en rafale atteint les 30 images/seconde en visée électronique, un autofocus à la pointe, un écran tactile inclinable… Le tout dans un boîtier étanche, de taille raisonnable et avec une connectique des plus fournies. Sony a repris deux grandes évolutions de l’hybride dédié à la vidéo a7S III : les menus plus clairs et lisibles et le viseur électronique considéré comme le meilleur du marché.
Côté vidéo, l’a1 reprend la plupart des caractéristiques de l’a7S III, mais son capteur à plus haute résolution lui permet de capturer des séquences 8K en utilisant toute la largeur du capteur. Il peut également filmer en 4K 120p avec un recadrage de 1,13x.
Il semble vraiment que Sony ait mis tout ce qui était possible dans l’a1, ce qui résulte en un appareil photo extrêmement impressionnant pour tous les types d’utilisation. Il y aurait tellement de choses à dire tant cet a1 domine l’empire de l’hybride, toutes catégories confondues. Sony vient de présenter un appareil photo unique qui pourrait répondre aux besoins de presque tous les photographes professionnels. Mais ce monstre de technologies est inaccessible pour beaucoup d’entre nous.
À noter également que sa rafale de 30ips n’est pas permise avec toutes les optiques, celles de marques tierces comme Sigma et Tamron par exemple seront limitées autour de 15ips.
Tableau des différentes caractéristiques
Boitier | ISO | Poids | Taille | Gamme | Collimateurs | Rafale (fps) | Autonomie | Wifi (BT) | Video | MP |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Sony ZV-E10 | 100 - 25600 | 343 g | 115 x 64 x 45mm | Semi-pro | 425 | 11.0 fps | 440 | oui (oui) | 4K 30p | 24.2 MP |
Sony α6600 | 100-32000 (102400) | 503 g | 120 x 67 x 69 mm | Semi-Pro | 425 | 11.0 fps | 810 | oui (oui) | 4K 30p | 24.2 MP |
Sony α6400 | 100-32000 (102800) | 403 g | 120 x 67 x 60 mm | Expert | 425 | 11.0 fps | 410 | oui (oui) | 4K 30p | 24.2 MP |
Sony α6100 | 100-51200 | 396 g | 120 x 67 x 59 mm | Expert | 425 | 11.0 fps | 420 | oui (non) | 4K 25p | 24.2 MP |
Sony α7C | 100-51200 (204800) | 509 g | 124 x 71 x 60 mm | Expert | 693 | 10.0 fps | 440 | oui (oui) | 4K 30p | 24.2 MP |
Sony α7 IV | 100 - 51200 (102400) | 658 g | 131 x 96 x 79.8 mm | Expert | 759 | 10.0 fps | 670 | oui (non) | 4K 30p | 33 MP |
Sony α7S III | 80-102400 (409600) | 699 g | 129 x 97 x 81 mm | Semi-Pro | 759 | 10.0 fps | 600 | oui (oui) | 4K 120p | 12 MP |
Sony α7R IV | 100-32000 (102800) | 665 g | 129 x 96 x 78 mm | Semi-Pro | 567 | 10.0 fps | 670 | oui (oui) | 4K 30p | 61 MP |
Sony α7R V | 100-32000 (102800) | 665 g | 131.3 x 96.9 x 82.4 mm | Pro | 693 | 10.0 fps | 530 | oui (oui) | 8K30p, 4K60p | 61 MP |
Sony α9 II | 100-32000 (102800) | 678 g | 129 x 96 x 76 mm | Pro | 693 | 20.0 fps | 690 | oui (oui) | 4K 30p | 24 MP |
Sony A1 | 50 - 32000 (102400) | 737 g | 129 x 96 x 81 mm | Pro | 759 | 30.0 fps | 530 | oui (oui) | 8K 30p | 50 MP |
Quel boîtier hybride Sony choisir ?
La gamme hybride de Sony se divise en deux. D’un côté, nous retrouvons les appareils équipés d’un capteur APS-C, assez compacts et abordables. Le ZV-E10 est clairement destiné à un jeune public de vidéastes, et plus particulièrement aux vlogueurs et autres aficionados de réseaux sociaux. Les fonctions pour faciliter la prise de vue sont bien pratiques et les modes autofocus redoutables, le tout pour un rapport qualité/prix très compétitif.
Le a6600 est le meilleur boîtier APS-C que Sony ait sorti. C’est un appareil très performant avec un autofocus toujours à la pointe, une meilleure autonomie de la batterie et la stabilisation du boîtier, ce qui fait une réelle différence. Il sera une bonne option pour tous les amateurs de photos et vidéo hybrides.
De l’autre côté, vous avez les hybrides plein format 24×36, plus imposants et plus chers avec sa gamme des Alpha 7. Si vous voulez un appareil hybride plein format pratique à avoir toujours sur vous en voyage, au quotidien ou pour du vlogging, et qui sera très bon dans quasiment toutes les situations, alors l’a7C est pour vous.
Pour les photographes à la recherche d’un hybride plein format polyvalent photo/vidéo, le a7 IV est enfin là ! C’est un appareil photo très performant avec un autofocus à la pointe. Mais la barre élevée placée par l’a7 III et l’existence d’une série de rivaux crédibles peuvent compliquer le choix… On attend de voir la bête sur le terrain en conditions réelles. En attendant, vous pouvez faire comme moi pour réduire le budget et vous tourner vers un A7 III.
Pour tous les vidéastes, le dernier de la série des a7S est un outil vidéo puissant et certainement le meilleur pour produire de la 4K. Sur l’a7S III, les options sont nombreuses et les améliorations permettent des débits impressionnants. Idéal pour faire des ralentis.
Pour la haute définition, j’appelle l’a7R V ! Pour les photographes professionnels de mariage, de paysage et de studio, le Sony a7R IV est franchement l’appareil imbattable. Fini l’époque où vous deviez choisir entre les appareils axés sur la vitesse et ceux axés sur la résolution. Bien qu’il ne soit pas notre premier choix pour les puristes du sport et de l’action, pour les utilisateurs qui ont régulièrement besoin d’une très haute résolution et qui veulent pouvoir photographier des sujets en mouvement rapide lorsque cela est nécessaire, le Sony a7R IV est la meilleure option sur le marché actuellement.
Nous arrivons maintenant dans le très haut de gamme des pleins formats de Sony, réservé à une élite. L’a9 II est destiné aux spécialistes de la photographie de sport, d’action et d’événement, ou encore aux vidéastes qui ont besoin de séquences hors champ solides et aux photographes généralistes qui veulent les meilleures performances autofocus possibles. De son côté, l’a1 vise l’excellence et se destine plus particulièrement aux photographes sportifs, généralement équipé d’un reflex tel que le Canon EOS-1D X Mark III ou le Nikon D6. Vous avez ici la combinaison de la haute résolution et de la haute vitesse dans un seul boîtier, sans aucun compromis.
Nous voilà à la fin de cet article vous détaillant les derniers boitiers hybrides de chez Sony. Celui-ci sera évidemment amené à évoluer au fil des nouvelles sorties. Vous venez de voir que la gamme des hybrides s’étoffe de plus en plus et qu’il y en a vraiment pour tous les utilisateurs et tous les budgets. Si vous êtes curieux de voir ce que les autres marques proposent en hybride, vous pouvez aller regarder par exemple les boitiers Canon APS-C hybrides ou les Canon hybride plein format.
À bientôt,
Sylvain