L'île de la Désirade
Ah, l’île de la Désirade, rien que le nom laisse rêveur, non ? J’en avais déjà entendu parlé par le passé en regardant des cartes, et en tout bon géographe qui se respecte, je savais avant de venir ici l’an dernier que c’était une dépendance de la Guadeloupe. Depuis notre arrivée ici au mois d’août 2021, nous avons eu l’occasion d’aller découvrir les îles de Guadeloupe, et notamment l’île de Terre de Bas, dans l’archipel des Saintes, juste en face de chez nous.
Parmi les dépendances de la Guadeloupe, l’île de la Désirade nous faisait de l’œil et nous n’avions entendu que du bien des personnes qui étaient parties visiter l’île. Tout naturellement, nous avons souhaité aller découvrir cette petite île calcaire. Nous avons profité d’un long week-end de 4 jours pour nous rendre sur cette belle île et passer du bon temps en famille, tout simplement. C’est aussi ça que l’on recherche de plus en plus : profiter de notre famille, tous les 4, dans des petits coins que l’on considère (à juste titre selon moi) comme des petits paradis tropicaux.
Nous avons également profité de ce long week-end pour faire deux partenariats : le premier avec l’hébergement dans lequel nous sommes restés (hôtel Oasis) et le second avec le seul club de plongée de l’île. Je vous en parle plus bas dans l’article. Dans cet article, qui risque d’être long, je vais tenter du mieux que je peux de vous donner envie d’aller découvrir cette belle petite île. Il y a de quoi faire et voir et clairement, nos quatre jours sur place n’ont pas été ennuyeux !
Je vais tout simplement dans cet article vous proposer un guide complet pour découvrir l’île, tout en vous racontant notre arrivée sur l’île et toutes les découvertes que nous avons eu l’occasion de faire. Comme à mon habitude, je vous donne tous les aspects pratiques à la fin de l’article. Allez, c’est parti pour la découverte de cette île de l’arc des Petites Antilles.
En attendant, je vous invite également à lire notre article complet sur notre semaine passée à Marie-Galante, la galette comme on l’appelle ici.
À savoir sur l’île de la Désirade
Avant de rentrer dans notre week-end sur la Désirade, je souhaitais vous donner quelques informations intéressantes que j’ai trouvé utiles à connaître si vous vous rendez sur place :
- La Désirade est une petite île calcaire (comme Marie Galante), un atoll surélevé apparemment de 11km de long pour deux kilomètres de large (22 km²). Vue du ciel (et même sur place), c’est un grand plateau culminant à 275m. L’extrême est de l’île est volcanique (on observe bien sur place la couleur noire des roches),
- Une réserve naturelle est présente à l’extrémité orientale de l’île depuis 2011, en particulier pour ses particularités géologiques ainsi que pour la faune et la flore. Elle s’étend sur 62 hectares,
- Il n’y a pas de rivières pérennes sur l’île. À ce sujet, une canalisation avait été mise en place pour raccorder en eau potable la Désirade en 1991. Cette dernière aurait été détruite en 1999 lors du passage du cyclone Lenny,
- Le climat tropical de l’île est relativement sec comparé au reste de la Guadeloupe et de Basse-Terre en particulier.


Notre arrivée sur l’île de la Désirade
Habitant à l’autre bout de l’île par rapport au départ du bateau (Saint-François), nous décidons de monter la veille dans un Airbnb non loin du départ pour éviter de devoir se lever franchement tôt. Nous quittons Saint-François au petit matin (8h) avec la Comadile, la seule compagnie de bateaux qui dessert l’île actuellement, à ma connaissance. Nous nous installons sur le pont, en plein soleil. La traversée se passe plutôt bien, tant que nous sommes protégés par la Pointe des Châteaux. La mer se déchaîne déjà bien plus dès que l’on passe la Pointe, et ça bouge quand même pas mal ! Heureusement que la traversée n’est pas trop longue, Mélanie aurait été malade sinon.

On peut voir la Désirade d’assez loin évidemment, mais l’arrivée à ses abords laisse déjà rêveur. On observe comme une “grande montagne”, plate sur ses hauteurs, et un très beau lagon juste en arrivant. La végétation est différente ici, plus sèche, nous qui sommes habitués à la forêt tropicale luxuriante autour de chez nous. Le soleil est là, bien présent, et franchement ça fait plaisir d’être là. Nous débarquons nos affaires, et je vais récupérer notre voiture de location pour nos 4 jours sur place tandis que Mélanie file à l’hôtel Oasis avec les enfants. Je vous parlerai en détail de ce dernier plus bas dans le coin pratique, mais nous serons bien ici pendant notre séjour à la Désirade.
Découvrir la Désirade
J’ai décidé dans le cadre de cet article de vous évoquer tout ce que nous avons pu faire durant notre séjour, pas forcément dans l’ordre d’ailleurs. À ceux qui se posent la question de savoir s’il faut venir uniquement pour la journée ou pour y passer quelques jours, je vous laisse lire les quelques pages suivantes pour vous faire votre propre avis.
Je vous présente ci-dessous une carte de tous les endroits dont je parle ci-après. Cela vous permettra de vous situer plus facilement.
L’ancienne cotonnerie
En direction de l’est de l’île, juste avant d’arriver au phare et plus loin à l’ancienne station météorologique, vous trouverez sur votre droite des ruines d’une ancienne cotonnerie. Prenez le temps de vous arrêter quelques instants dans les lieux qui sont plutôt sympa. Je conseille de venir tôt le matin, car il peut faire très chaud assez vite et rien n’est à l’ombre, pour le coup. On profite d’ailleurs de superbes panoramas qu’offre la cotonnerie sur le lagon. Cette dernière aurait été en activité seulement durant 4 ans, entre 1918 et 1922. Profitez d’ailleurs des explications sur les panneaux en contre-bas, côté mer, pour en apprendre plus sur la Désirade et sa formation géologique. C’est une petite halte sympathique sur la route vers la suite et la pointe est de l’île. À noter également dans le coin : le cimetière marin et sa belle petite plage juste à côté. À ne pas louper : la photo avec le panneau routier “Ralentir Iguane”.


Phare de la Pointe Doublé et ancienne station météo
Une fois la visite de la cotonnerie réalisée, vous pouvez continuer votre chemin en direction de la pointe est. La route qui mène au phare et au bout de l’île (de ce côté) est vraiment belle, caractéristique d’une zone très sèche. Peu ou pas d’arbres ici, quelques cactus à droite à gauche, et des cailloux et du sable à perte de vue ou presque.
Il vous faut prendre le temps de vous arrêter au phare situé dans la réserve naturelle nationale de la Désirade (créé en 2011). Bien que je ne sois pas un passionné de phares ou d’architecture en tant que tels, je le trouve assez remarquable et on prend plaisir avec Mélanie à le photographier sous plusieurs angles. Sa lanterne sommitale hexagonale rouge ressort parfaitement avec le blanc du pied. Il aurait été édifié entre 1935 et 1945. Il a été automatisé en 1972. Le coin est sympa, bien sec mais offre de belles vues sur la mer et les environs.




Nous continuons notre route vers le bout de la route et la fameuse ancienne station météorologique. Comme le phare de la Pointe Doublé, cette dernière est inscrite aux monuments historiques depuis 2008. Le bâtiment blanc désaffecté est vraiment imposant. Construit entre 1935 et 1945, le bâtiment est à l’abandon depuis 1987. Vous pouvez d’ailleurs rentrer dans le bâtiment à certains endroits. Les fans d’architecture pourront s’en donner à cœur joie pour les photos. La station surplombe toute la Pointe Doublé et ses environs et offre de superbes vues des alentours. C’est de cet endroit que nous sommes partis pour la randonnée Montana. Je vous en parle ci- dessous.
Randonnée Montana et Pointe est de l’île
L’île de la Désirade ne possède pas vraiment de nombreuses randonnées, mais il y a de quoi s’occuper quand même. La preuve, nous avons fait plusieurs petites balades, dont la fameuse randonnée du “Sentier Montana”, qui tire son nom du bateau “Montana”, échoué au large du phare. Vous trouverez le sentier dessiné sur la carte en haut de l’article pour vous repérer.
C’est un sentier (en boucle) qui s’étend globalement sur la pointe sud-est de l’île. Il débute en réalité depuis le “centre-ville” du village de Baie Mahault, passe par le phare, puis la station météo, traverse la réserve géologique, pour revenir par la “Grande Savane”. Je dois dire que l’intérêt de débuter la balade depuis le centre de Baie Mahault me semble assez limité, tout en sachant que vous pouvez aller en voiture jusqu’à la station météo. C’est ce que nous avons d’ailleurs fait. La route n’est pas du tout ombragée et vu la chaleur ambiante, on ne se voyait pas marcher avec les enfants (et Téo à porter) ici.
Nous avons donc débuté le sentier depuis la station en essayant de suivre approximativement la trace des autres personnes qui sont passées avant nous. Rien n’est vraiment bien indiqué pour le coup, mais on devine l’idée. Nous marchons dans un paysage assez lunaire, basaltique, clairement balayé par les embruns de l’Océan Atlantique, contrairement à tout le reste de l’île qui est d’origine calcaire. On passera vraiment un bon moment en famille dans ces paysages, tout en croisant quelques ovins, iguanes, caprins ou encore des passereaux. Ici, peu ou pas d’arbres, mais on croise quand même quelques agaves, des mapous gris orientés dans le sens du vent dominant, et de superbes cactus (Tête à l’Anglais), caractéristiques de l’île. Nous continuerons jusqu’après le carbet qui permet de se reposer un peu à l’ombre. Comptez 1h30 si vous prenez le temps et aimez flâner en observant les paysages. À mon sens, un immanquable si vous êtes à la découverte de la Désirade. Jugez plutôt !





Le Sentier du Grand Nord
Sur la carte que m’a donné l’Office du Tourisme (situé au centre-ville de Beauséjour), cette balade est une des seules indiquées qui permet de se rendre de l’autre côté de l’île (à pied). Il semblerait qu’il y ait d’autres chemins moins connus qui permettent depuis le plateau de descendre de l’autre côté, mais il doit falloir connaître.
Je profite personnellement de la sieste de Téo (et il faut l’avouer, de la flemme de Mélanie, haha) pour me rendre au départ de cette randonnée, qui débute avant les virages en épingle qui mènent à la Chapelle Notre Dame de Calvaire. Au-delà de la chapelle, avec une petite voiture de location, ça devient tendu. Si vous souhaitez vous y rendre, il faudra vous garer un peu avant l’entrée du chemin sur la gauche au niveau de la bifurcation du chemin du Latanier (le chemin en terre qui rejoint la Pointe des Colibris, à l’ouest de l’île). Le panneau à l’entrée indique 3 km et 3h de balade. La balade est entièrement à l’ombre, en forêt, dans une végétation plutôt sèche, ce qui est franchement agréable, surtout quand on a l’idée, comme moi, de partir marcher à 14h. Après 5 minutes de marche sur un sentier plutôt plat, ce dernier descend fortement dans la pente devant moi et je sens d’ores et déjà que la remontée vers le départ va être dure. Je suis même obligé de me freiner pour ne pas descendre trop vite (c’est pour dire la pente). Rien de bien compliqué en soi et si vous vous posez la question, la balade peut se faire avec des enfants/bébés. Une petite demi-heure permet d’arriver au premier point de vue sur la mer, de l’autre côté de l’île donc.






Je descends sur la plage de galet où je peux observer au calme la mer se déchainer sur cette côte rocheuse. Je suis seul ici, pas l’ombre d’un être humain ou même d’un animal. La côte est vraiment belle et la couleur de l’eau l’est tout autant. Cette partie de la côte n’est pas protégée par une barrière de corail et j’imagine que par mauvais temps, ça ne doit pas faire rigoler d’être sur ce bord de plage. Le sentier longe la côte en direction de l’ouest. Petite balade facile sur le bord de mer, même si en regardant les falaises derrière moi, je n’ai pas trop envie de traîner. Je remonte tranquillement dans le versant, sans que cela ne présente un réel intérêt. Pour le coup, je pense que vous pouvez descendre par le début du sentier, faire la balade du bord de mer, et faire demi-tour. Cela vous évitera de devoir marcher sur le Chemin du Latanier au retour. Affaire de goût.
En tout cas, c’est vraiment une belle balade, très agréable, à l’ombre sur la partie dans le versant. Par contre, la descente et la remontée font quand même très mal aux jambes. Il faut le savoir. J’ai vérifié sur la carte IGN : 150m de dénivelé sur 1 km de descente tout au plus. C’est dur.
Coucher de soleil à la Pointe des Galets
On se décale à l’ouest. Je dois dire que nous avons adoré ce secteur de l’île, battu par les vents et les embruns. Pour se rendre sur place, c’est simple, vous n’avez qu’à rouler jusqu’au bout de la route, côté ouest et emprunter le chemin en terre qui mène à la Pointe (rocheuse) des galets.
Nous retournerons ici plusieurs soirs pour admirer la côte déchiquetée par l’érosion et les éléments, mais aussi pour passer du bon temps en famille, boire l’apéro (qu’on a amené) et surtout profiter des couchers de soleil. Je recommande d’y venir sur les coups de 17h pour profiter des belles lumières et laisser son esprit rêver en regardant les vagues se fracasser contre la côte.
Ici, rien de spécial à faire hormis admirer les lieux. Il y a même une grande croix, très sympa et bien placée pour faire de belles photos avec les lumières dorées du soir. C’est en tout cas le coin que je recommande pour les couchers de soleil, et nous sommes venus souvent nous balader pour faire des photos et des poses longues (vous me connaissez maintenant, haha). Petit plus : se caler sur la partie est de la pointe, au-dessus de l’Anse d’Échelle, pour admirer les couleurs sur la montagne de l’île.


Le chemin des Lataniers - La route en terre sur le plateau
Alors ici, chacun verra midi à sa porte. Pour vous rendre sur ce chemin, il vous faudra louer un 4×4. Est-ce que ça en vaut la peine ? Je dirais que oui, surtout vu la faible différence de prix que j’ai payé avec une petite voiture standard. Cela vous permettra notamment de découvrir quelques beaux spots avec vue sur le lagon en contre-bas et admirer de près les deux secteurs avec les éoliennes.
Vous avez trois façons de monter sur ce chemin, soit par l’ouest (4×4 nécessaire), soit par la route qui monte à la Chapelle Notre Dame de Calvaire (depuis le centre-ville du village de Beauséjour), soit enfin par le centre de l’autre village à l’est, Baie Mahault. Les deux dernières possibilités sont faisables avec une voiture normale. Vous pouvez donc la prendre dans un sens ou dans l’autre. Nous l’avons fait deux fois, dans les deux sens.



Le chemin en soi n’a rien de vraiment exceptionnel car vous n’avez que très peu de point de vue d’un côté ou de l’autre de l’île, mais j’ai trouvé la balade sympa. Si vous commencez par l’ouest, la route est assez défoncée de ce côté-là et clairement, le 4×4 n’est pas de reste. Le chemin passe par la chapelle (dont je parle ci-dessous) et continue sa route sur le plateau. Sur votre droite, au niveau des anciennes éoliennes, ne loupez pas le chemin qui rentre sur votre droite. Garez-vous au niveau du bâtiment et descendez au niveau du point de vue qui offre un panorama exceptionnel sur le lagon sud de l’île, et ce jusqu’à la station météorologique tout à l’est. Nous restons un petit quart d’heure ici à contempler cette vue de toute beauté.
Nous poursuivons le chemin jusqu’aux autres éoliennes, à l’est, sans trop de point de vue. C’est comme ça.
Quand on est sur le plateau, on a l’impression que l’ensemble est relativement sec, mais plus récemment Mélanie a eu l’occasion de survoler l’île de la Désirade en ULM depuis Saint-François. Un article complet arrive sur cette superbe activité, et Mélanie m’a dit (et je la crois, vu les photos) que c’est une des plus belles choses qu’elle a vues. Elle m’a dit “en fait, l’île paraît très verte vue du ciel !”.
La Chapelle Notre Dame du Calvaire
Comme j’en parle au-dessus, un des points à ne pas manquer lors de vos vacances sur l’île de la Désirade, c’est la mini visite de la chapelle. Vous remarquerez d’ailleurs (si vous avez des yeux de lynx) que vous pouvez voir la chapelle (peinte en bleu et blanc) à votre arrivée en bateau mais aussi depuis pas mal d’endroits de l’île. La route qui mène depuis le centre-ville de Beauséjour est accessible en petite voiture. Vous pouvez vous garer à côté.
Cette chapelle, située à 200 m d’altitude et construite en 1905 par un prêtre, l’abbé Ruillier, offre un panorama exceptionnel vers l’ouest de l’île et son lagon. Conseil pour les photos, il vaut mieux venir tôt ici le matin, vous aurez le soleil dans votre dos. En fin d’après-midi, vous avez le soleil de face et selon les cas, ça rend moins bien pour la lumière.



Prenez un petit moment pour admirer le paysage et surtout profiter de la très belle table d’orientation qui situe les lieux ! Un immanquable de toute beauté.
Le jardin botanique du désert
Dernier immanquable ou activité on pourrait presque dire, la visite du jardin botanique du désert. Situé à l’extérieur du village de Beauséjour, à flanc de colline, ce coin est selon nous une superbe expérience. Même si nous ne sommes pas des fans de cactus à proprement parler (haha), la visite mérite clairement un vrai coup d’œil. Nous avons passé près de 2h avec la propriétaire des lieux, Aline, une véritable passionnée qui vous explique pas mal de choses sur les lieux, la création et bien évidemment les cactus.
La balade se fait au flanc de colline, dans un espace aménagé qui traverse des centaines, voire des milliers de cactus et des plantes grasses, tous plus fous les uns que les autres : des très gros, petits, à fleur ou non, qui piquent plus ou moins, etc.






Ça a été pour nous un véritable échange et un superbe moment. La cerise sur le gâteau ? Tout en haut, au niveau des dernières étagères, vous avez accès à une magnifique terrasse pour boire un verre ou manger un morceau (sur réservation uniquement). Le cadre est à couper le souffle et la vue offerte au coucher de soleil lors de notre passage était grandiose. On ne peut que recommander cette visite qui est à notre sens un immanquable. N’hésitez pas à l’appeler pour organiser la visite guidée. Voici la page Facebook des lieux.
Les activités à la Désirade
J’ai hésité à placer la visite du jardin botanique dans les activités à faire sur l’île (puisque ça en est finalement une), mais j’ai décidé de ne parler que des deux activités sportives sur place.
Premièrement, la plongée sous-marine. Dans le cadre d’un partenariat avec le site de Manawa, un site de réservation d’activités, et le seul club de plongée (L’îlot plongée Désirade), j’ai eu la chance de pouvoir plonger sur l’île, au large de la Pointe des Colibris. Je vous raconte tout ça dans notre article dédié, mais j’en garde un excellent souvenir avec des fonds vraiment très intéressants, riches, originaux de par leur topographie (mini canyon, grottes) et les 3 ancres de l’époque encore visible sous l’eau. Si vous avez du temps sur place, c’est une activité très sympa et Olivier est vraiment très cool !
Une autre activité qui parait très sympa à faire pour les plus sportifs, c’est le tour de l’île en VTT. Je n’ai malheureusement pas eu le temps, mais je pense que si vous passez quelques jours sur l’île, c’est un moyen très sympa et écologique de découvrir l’île. Cela vous permet de visiter de manière plus lente, au calme, sans bruit. Vous avez le choix entre des VTT simples ou des vélos à assistance électrique (VAE). À mon sens, à essayer !
Nous n’avons pas pris le temps de faire un peu de snorkeling et de découvrir les fonds marins et les récifs coralliens en palme masque tubas, mais vu ce que j’ai vu sous l’eau en plongée, il est possible que ça vaille le coup.
Les plages de l’île de la Désirade
Je souhaitais encore rajouter quelques informations intéressantes sur les magnifiques plages de l’île ainsi que mon avis personnel sur le sujet. Lors de notre passage, il n’y avait pas du tout de sargasses, mais je sais que l’île peut malheureusement être touchée par ces algues… J’espère juste que quand vous allez y passer, ce sera aussi beau que nous ! L’île offre de magnifiques plages, et même si je ne connais clairement pas toutes les plages de sable blanc de l’île de Grande Terre, la plage du Souffleur reste la plus belle plage que j’ai eu l’occasion de voir depuis mon arrivée en Guadeloupe. Voici quelques infos sur les plages de la Désirade, d’ouest en est.
La plage des galets / Anse d’Echelle
Située non loin de la Pointe des Colibris, nous l’avons seulement approché quand nous étions à l’apéro dans le coin. La plage est déserte, mais très belle. Seul hic, elle est moins propice à la baignade que les autres plages de l’île, car moins protégée. Mais le coin est paradisiaque au coucher de soleil. Vous pouvez y accéder directement depuis la Pointe ou depuis un chemin qui tourne sur votre gauche avant d’arriver au bout de la route. Elle est indiquée par un panneau.
La plage à Fan Fan
Assez proche du bourg de Beauséjour, c’est une grande plage aménagée où vous trouverez notamment des carbets pour se mettre à l’ombre quand le soleil tape fort. Le cadre est aussi très beau, le tout dans une belle cocoteraie !


La plage à Fifi
C’est la plage du village, située à moins de 5 minutes à pied de l’hôtel Oasis où nous sommes restés 4 jours. La plage est vraiment belle aussi et offre une magnifique vue sur la montagne. Nous sommes venus plusieurs fois, si ce n’est pas tous les soirs, pour admirer les belles lumières et jouer avec les enfants. Gros avantage, vous avez accès à plusieurs snacks situés sur la plage pour manger sur place ou prendre à emporter directement et manger sur le carbet sur la plage. Petit coin parfait pour le soir.

La plage du Souffleur
C’est la plus belle plage de sable de l’île qui s’étend pas mal en réalité, sur environ 1 km. La plage, remplie de cocotiers, est vraiment sublime et comme souvent, vous allez trouver plusieurs carbets à disposition, notamment juste à côté du Restaurant la Roulotte. Les nuances de bleu sont folles et se baigner dans cette eau turquoise ici est un vrai plaisir. Petit plus aussi, vous avez accès à plusieurs restaurants dans le coin. Nous en avons essayé 2, on vous en reparle.
La plage de Petite Rivière
Dans la continuité de la plage du Souffleur, vous trouverez cette petite plage. On y a passé 2 petites heures en famille à profiter de la mer et de la plage. C’est un coin aussi très beau, à l’écart “du monde” (certes, relatif à la Désirade). À noter sur les rochers à l’arrière de la plage (sur la gauche quand vous arrivez) les témoignages des coraux morts. Sympa à faire découvrir aux enfants et pas mal pour se baigner aussi.

L’artisanat local
Enfin, sachez qu’il existe aussi un petit peu d’artisanat local. Même si nous n’avons pas eu le temps ni l’occasion d’aller faire un tour dans les boutiques, je sais qu’il existe quelques petits coins pour ça.
- La boutique Indigo permet de découvrir la création de la couleur par les plantes. Il paraît que c’est très intéressant,
- Desijaspe est une petite boutique où vous pouvez trouver et acheter de belles pierres taillées et gravées de l’île de la Désirade,
- Dans plusieurs boutiques de l’île, vous allez pouvoir également trouver du miel de l’île,
- Enfin, il existe également une savonnerie utilisant des méthodes traditionnelles pour fabriquer du savon localement.
J’arrive au bout de ce petit récit. Si tu es intéressé par les îles guadeloupéenne, je t’invite à découvrir la sublime île de Terre-de-Haut, dans l’archipel des Saintes. Nous y avons passé un week-end à rallonge et on s’est vraiment régalé.
La Désirade - Côté pratique
Comme à mon habitude maintenant sur les articles de voyage, je vous donne ci-dessous tout ce que vous devez connaître pour votre séjour à la Désirade.
Comment aller à la Désirade ?
Bien évidemment, pour vous rendre sur l’île de la Désirade, il vous faudra d’abord vous rendre en Guadeloupe. Depuis une dizaine d’années, j’utilise le comparateur de voyages Skyscanner qui permet de comparer les vols de manière très intelligente. Si vous êtes en préparation de votre voyage, je vous invite à regarder en détail et comparer les dates, l’idéal étant d’être un peu plus flexible.
En fonction des saisons et bien entendu des compagnies aériennes, vous pouvez tout à fait trouver des vols à partir de 350 ou 400€ depuis Paris. Il y a même parfois des vols directs depuis la province. Nous avons d’ailleurs rédigé un article complet qui explique comment partir en Guadeloupe à moindre coût.
Une fois sur place, vous n’aurez pas d’autre choix que de louer une voiture. Visiter la Guadeloupe sans moyen de locomotion est trop compliqué selon moi, l’île étant en effet bien trop grande pour se déplacer à pied et les transports en commun ne sont pas franchement très fiables. Vous gagnez aussi en autonomie de cette manière.
Depuis très longtemps, j’ai pris l’habitude de regarder les prix sur un comparateur de location de voiture, Rentalcars. En regardant bien et si vous êtes flexible dans vos dates, il y a moyen de trouver de belles pépites.
Concernant l’île de la Désirade, il faut déjà savoir qu’il est impossible de s’y rendre en avion. En effet, même s’il y a un aérodrome sur place, il n’y a pas de compagnies aériennes qui proposent ce vol. Comme nous, vous n’aurez donc pas d’autre choix que de prendre le bateau depuis Saint-François, en Grande Terre. À ma connaissance, il n’y a qu’une seule compagnie qui propose de desservir la Désirade : la Comadile. Je vous conseille vivement d’aller vérifier les horaires exacts au cas où les choses changent, mais quand nous sommes partis, il y avait deux départs par jour depuis Saint-François : le premier à 8h le matin et le deuxième à 17h le soir. Pour profiter de la journée, nous sommes partis le matin à 8h. Une petite heure de traversée permet de se rendre sur l’île de la Désirade. Selon la saison, sachez que la mer peut être quand même assez forte, surtout dès que l’on passe la Pointe des Châteaux (ce qui était notre cas). Si vous avez le mal de mer, comme Mélanie, un petit “Mer Calme” ne sera pas de trop. Cependant, la traversée est quand même très sympa, puisqu’on longe pendant un long moment la Pointe des Châteaux. Le lien ci-avant vous permettra de savoir tout ce qu’il y a à faire et à voir sur le secteur.
Vous avez aussi la possibilité de prendre un prestataire depuis Saint François et de faire une excursion sur l’île de la Désirade en même temps que les îles de Petite-Terre sur une journée. À mon sens, ça n’en vaut vraiment pas le coup et vous allez clairement bâcler la chose. Mon beau-père qui est venu ici en vacances n’a passé que 2h sur l’île de la Désirade durant une sortie de ce type. Du coup, hormis le fait de dire que vous avez mis les pieds sur l’île, vous n’avez en réalité rien vu… Affaire de goût, ce n’est que mon avis.
Côté tarifs, il vous en coûtera 35€ aller-retour par adulte et 20€ pour les enfants.


Où dormir sur l’île de la Désirade ?
Il y a pas mal d’options de locations pour dormir sur l’île de la Désirade, même si je tiens à préciser d’ores et déjà qu’il n’y a pas d’hôtel de luxe. Dans le cadre d’un partenariat, nous avons dormi à l’hôtel Oasis durant 4 nuits. Nous avons trouvé le rapport qualité prix très bien, et l’hôtel est parfaitement placé par rapport au centre-ville et à la plage qui est à moins de 5 minutes à pied. Nous avions choisi la demi-pension avec le repas du soir et le petit déjeuner et nous n’avons franchement pas été déçus. Le restaurant Lagranlag est vraiment très bon et nous nous sommes régalés tous les soirs.
Si vous souhaitez en savoir plus sur notre ressenti et notre séjour à l’hôtel en détail, je vous invite à lire notre avis détaillé sur l’hôtel. Il existe d’autres options pour dormir sur place, notamment un ensemble de gîtes et de pensions de famille.
Où manger sur l’île ?
Quand on est en vacances, c’est aussi important de bien manger non ? Durant nos 4 jours sur place, nous avons mangé tous les soirs au restaurant qui fonctionne avec la demi-pension de l’hôtel Oasis : Lagranlag. Situé au centre-ville du village de Beauséjour, nous n’avons vraiment jamais été déçu et tout était très bien pour nous. Je le recommande à 100% si vous désirez un endroit sûr pour bien manger.
Nous avons également mangé au restaurant la Roulotte. Situé sur la plage de sable fin du Souffleur, le cadre est extraordinaire, et la vue sur le lagon est à couper le souffle. Pour autant, je n’ai pas trouvé le repas vraiment exceptionnel et j’ai trouvé les prix quand même assez élevés pour quelque chose de plutôt simple. Pour le cadre et la baignade, c’était au top.
Un peu plus loin, nous sommes également allés manger au Restaurant Rose-Ita. De manière générale, j’ai préféré mon repas ici par rapport au restaurant de la Roulotte. La vue est également exceptionnelle sur le lagon et le repas était tout à fait correct pour un prix acceptable.
Il y a d’autres restaurants ayant une bonne réputation mais que nous n’avons pas testé comme : Les Pieds dans le Sable ou le Restaurant la Payotte. Petite mention spéciale pour le petit camion devant la plage de Fifi à Beauséjour, le Pilipili, qui propose de bonnes grillades le soir, accompagnées de riz. Grandes portions et très bon riz, bien meilleur qu’aux deux restaurants où nous sommes allés.
Si vous souhaitez cuisiner de votre côté, il y a quelques petits magasins autour de l’île et vous trouverez l’essentiel, aucun souci donc.
Comment se déplacer sur l’île ?
Ici, tout va dépendre de vous. Étant une famille de 4 maintenant, il était obligatoire pour nous de louer une voiture, surtout avec Téo encore petit. Nous avons loué un Duster pour 40€ par jour chez Idéal Location (05.90.20.08.45). Les voitures ne sont pas neuves, mais on m’a dit que c’était, je cite, un des moins pires de l’île, haha. Il existe sûrement d’autres loueurs en ville comme Villeneuve Location et Carib Location.
Vous pouvez louer sur place des sièges bébés (ne regardez pas l’état, hein !), ainsi que des petites voitures de location (30€) et des scooters (15€ par jour). Je n’ai pas tous les détails, mais je sais qu’il est également possible de louer des quads pour environ 20€ par jour. Attention, il n’y a qu’une seule station essence sur l’île, au niveau de l’embarcadère du bateau (fermée le dimanche matin durant notre passage).
Pour ceux qui préfèrent prendre un guide sur place, je sais que Dési-rando propose des excursions sur place. Je ne l’ai pas testé personnellement, mais j’en ai entendu du bien.

Combien de jours pour visiter la Désirade ?
J’arrive à la fin de ce très long article, en espérant qu’il vous a plu. Combien de temps rester, voilà quelque chose de très personnel vous allez me dire. C’est bien vrai. Nous voyageons tous différemment, à notre rythme, avec ou sans enfants. Certains aiment prendre leur temps, d’autres préfèrent enchaîner les spots à visiter, d’autres passent leurs journées à la plage. Affaire de goût, je ne juge pas.
Personnellement, en ce qui nous concerne, nous sommes quatre et avec un bébé de presque deux ans à l’heure où j’écris cet article. Il a encore besoin de faire la sieste et de toute manière, nous voyageons lentement, à notre rythme. Si on avait écouté les gens avant de partir, on ne serait partis que 1 ou 2 jours, ce qui était largement suffisant. Finalement, nous avons fait selon nos envies, et nous sommes restés 4 jours complets sur l’île. Verdict ? C’était parfait, pas trop long, ni trop court.
Comme vous avez pu le voir dans l’article, il y a quand même pas mal de choses à faire, et si vous aimez prendre le temps des choses, vous pouvez passer 4 jours sans aucun souci. Perso, j’y serais resté une semaine sans aucun souci.
Voilà, je m’arrête ici ! J’espère sincèrement vous avoir donné envie de visiter cette belle île de la Désirade. C’est vraiment un petit havre de paix comme on les aime et sur certains côtés, j’ai retrouvé la douceur des îles perdues de Polynésie française. Il n’y a que peu de monde (même si on croise des touristes), pas mal de locaux qui viennent passer le week-end sur l’île. C’est calme, reposant, beau à souhait, à mes yeux. Bref, c’est une île que l’on recommande vraiment à 100% à toutes les personnes qui recherchent un coin sauvage, calme, magnifique et qui aiment le rythme des îles. Si vous envisagez bientôt un séjour en Guadeloupe, à mon sens, c’est vraiment un coin à visiter.
Si vous aimez les coins au calme et que vous êtes dans le coin de Trois-Rivières, je vous invite à découvrir le Sentier de la Grande Pointe.
À bientôt,
Sylvain